Corée du Nord: Cinq choses à savoir sur les frappes «nucléaires tactiques»

Des personnes regardent une émission d'information montrant une photo d'archive d'un test de missile nord-coréen dans une gare de Séoul, le 10 octobre 2022 (Photo, AFP).
Des personnes regardent une émission d'information montrant une photo d'archive d'un test de missile nord-coréen dans une gare de Séoul, le 10 octobre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 10 octobre 2022

Corée du Nord: Cinq choses à savoir sur les frappes «nucléaires tactiques»

  • Plus petites que les armes nucléaires «stratégiques» traditionnelles, elles font partie de la catégorie d'armes nucléaires la moins réglementée dans les accords de contrôle des armements
  • Il n'y a pas de définition universellement acceptée mais les experts estiment qu'elles auraient un rendement explosif plus faible et un vecteur de plus courte portée

SÉOUL: La Corée du Nord a annoncé lundi que ses récents lancements de missiles balistiques étaient des frappes "nucléaires tactiques" simulant des attaques d'aéroports ou de bases militaires au Sud.

Voici cinq choses à savoir sur les armes nucléaires tactiques:

Que sont des armes nucléaires tactiques?

Elles sont conçues pour être utilisées sur un champ de bataille. Plus petites que les armes nucléaires "stratégiques" traditionnelles, comme les ogives transportées sur des missiles balistiques intercontinentaux, elles font partie de la catégorie d'armes nucléaires la moins réglementée dans les accords de contrôle des armements.

Il n'y a pas de définition universellement acceptée mais les experts estiment qu'elles auraient un rendement explosif plus faible et un vecteur de plus courte portée.

"Cela les rendrait plus utiles militairement et moins répréhensibles politiquement", souligne un rapport de l'Union of Concerned Scientists.

Mais comme elles sont "considérées plus 'utilisables', elles augmentent le risque de guerre nucléaire", selon ce rapport de juin.

La Russie détiendrait le plus gros stock de ces armes, que Vladimir Poutine a implicitement menacé d'en utiliser en Ukraine.

La Corée du Nord en détient-elle?

Pyongyang cherche à en obtenir depuis au moins janvier 2021, lorsque le dirigeant Kim Jong Un a fait de l'acquisition d'armes nucléaires tactiques sa priorité numéro 1, lors du congrès du parti.

Les armes nucléaires tactiques "seraient un supplément logique aux forces nucléaires de la Corée du Nord compte tenu de ce que nous savons de leur stratégie nucléaire", a déclaré l'analyste en sécurité, basé aux États-Unis, Ankit Panda.

Pyongyang a lié lundi ses récents lancements de missiles balistiques à des frappes nucléaires tactiques, parlant de "simulation d'une guerre réelle".

Cela indique que le régime pourrait avoir "nucléarisé" un grand nombre de ses missiles et se prépare peut-être à en justifier l'utilisation.

Pyongyang les a-t-elle déjà testées?

Non. Mais ils le pourraient bientôt.

Le régime a déjà mené six essais nucléaires, le plus récent en 2017, présenté comme celui d'une bombe à hydrogène.

Tous ces essais ont donné lieu à une explosion géante. Mais pour une arme nucléaire tactique, nous devrions voir "plusieurs essais plutôt qu'un seul", selon le vice-ministre de la Défense sud-coréen, Shin Beom-chul.

Comme Pyongyang ne les a pas testées, il est difficile de savoir à quel stade se situe vraiment la technologie nord-coréenne sur les armes nucléaires tactiques.

Mais avec leurs récents lancements, "ils ont remporté un succès" avec les missiles en général, selon M. Shin.

Pourquoi la Corée du Nord veut-elle s'en doter?

Une arme nucléaire tactique lui donnerait "l'avantage dans la péninsule coréenne", estime Andrei Lankov, professeur à l'Université Kookmin.

Séoul ne possède pas d'armes nucléaires, bien que ses forces conventionnelles soient mieux équipées que le Nord.

Les missiles balistiques intercontinentaux et les bombes nucléaires de Kim Jong Un lui ont également permis de menacer la partie continentale des États-Unis.

Pyongyang "n'était pas loin de détruire une partie importante de la ville de New York", selon M. Lankov.

Mais tirer une arme nucléaire aussi puissante sur la péninsule coréenne - où Séoul n'est qu’à 195 km de Pyongyang - est irréaliste, selon les experts.

"Ils doivent trouver quelque chose pour s'occuper (de la Corée) du Sud, c'est pourquoi ils insistent sur les missiles balistiques de courte portée", selon M. Lankov.

Y a-t-il des raisons d'avoir peur?

En Corée du Sud, peut-être. La Corée du Nord affirme depuis longtemps qu'elle développe les armes nucléaires pour se protéger des Etats-Unis.

Les récents exercices laissent à penser "que les armes nucléaires de la Corée du Nord vont au-delà (...) de la simple 'dissuasion'", selon Cheong Seong-chang, chercheur à l'Institut Sejong.

"Les derniers exercices suggèrent que la possibilité d'une guerre nucléaire sur la péninsule coréenne est beaucoup plus élevée qu'auparavant", souligne Lim Eul-chul, professeur à l'Université Kyungnam.

"Il y a désormais une grande possibilité que Kim puisse démontrer de capacités d'opération de frappe nucléaire au-delà de notre imagination s'il estime qu'une attaque de la Corée du Sud et des États-Unis est imminente".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.