WASHINGTON: "Nous n'avons pas de raison d'ajuster notre propre posture nucléaire stratégique, pas plus que nous n'avons d'indications que la Russie se prépare à utiliser de manière imminente des armes nucléaires", a dit vendredi la porte-parole de la Maison Blanche.
Cette mise au point de Karine Jean-Pierre intervient après des propos particulièrement forts jeudi du président Joe Biden, qui avait estimé que le monde faisait face pour la première fois depuis la Guerre froide à un risque d'"Armageddon" nucléaire, c'est-à-dire d'apocalypse.
Interrogée pour savoir si ce ton plus alarmiste était lié à de nouveaux renseignements obtenus par les Etats-Unis, la porte-parole a répondu "non", lors d'une brève session de questions-réponses à bord de l'avion emmenant Joe Biden pour un déplacement au nord-ouest de Washington.
"Nous n'avons pas été confrontés à la perspective d'un 'Armageddon' depuis Kennedy et la crise des missiles cubains" en 1962, avait-t-il déclaré lors d'une collecte de fonds à New York, au cours de laquelle il a estimé que son homologue russe Vladimir Poutine "ne plaisantait pas" en menaçant de recourir à l'arme atomique.
Du 14 au 28 octobre 1962, la crise des missiles installés à Cuba par l'Union soviétique et repérés par les Etats-Unis avait fait trembler la planète, laissant craindre une guerre nucléaire.
Confronté à une résistance ukrainienne tenace, alimentée par l'aide militaire occidentale, Vladimir Poutine a fait une allusion à la bombe atomique dans un discours télévisé le 21 septembre.
Il s'était dit prêt à utiliser "tous les moyens" dans son arsenal face à l'Occident, qu'il avait accusé de vouloir "détruire" la Russie.