Grèce: au moins 18 morts dans deux naufrages de bateaux de migrants

La Grèce a connu cette année une augmentation du trafic migratoire, les passeurs empruntant souvent la route la plus longue et la plus périlleuse au sud du pays. (AFP)
La Grèce a connu cette année une augmentation du trafic migratoire, les passeurs empruntant souvent la route la plus longue et la plus périlleuse au sud du pays. (AFP)
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Publié le Jeudi 06 octobre 2022

Grèce: au moins 18 morts dans deux naufrages de bateaux de migrants

  • Des dizaines de rescapés, échoués au pied d'une falaise de l'île de Cythère avec une mer démontée, ont dû être hissés avec un treuil par les secours tandis que d'autres tentaient désespérément de s'accrocher à la paroi
  • Dix femmes ont été secourues mais une douzaine de personnes sont portées disparues

ATHÈNES: Au moins dix-huit personnes, quasiment toutes des femmes, sont mortes et une trentaine d'autres portées disparues dans le naufrage de deux embarcations de migrants en Grèce, prises dans des vents violents, selon un nouveau bilan jeudi des garde-côtes grecs. 

Des dizaines de rescapés, échoués au pied d'une falaise de l'île de Cythère avec une mer démontée, ont dû être hissés avec un treuil par les secours tandis que d'autres tentaient désespérément de s'accrocher à la paroi. 

A Prague, où il participe au sommet de la communauté politique européenne, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a déploré la "perte tragique de vies" humaines et appelé "à coopérer de manière beaucoup plus substantielle" pour éviter ces drames. 

Il faut "éradiquer complètement les passeurs qui s'attaquent à des personnes innocentes, des personnes désespérées" qui tentent de rejoindre l'Union européenne sur des embarcations qui ne sont pas en état de naviguer, a-t-il lancé. 

Selon un premier bilan, les corps de 16 femmes et d'un adolescent de 15 ans apparemment d'origine africaine ont été repêchés à l'est de l'île de Lesbos, voisine des côtes turques en mer Egée, après le naufrage de leur embarcation, a indiqué un porte-parole des garde-côtes, Nikos Kokkalas, sur la chaîne de télévision publique ERT. 

Le corps d'un homme adulte a été repêché jeudi après-midi par des plongeurs de l'Agence de surveillance des frontières européennes (Frontex), portant le bilan de victimes à 18 personnes, selon les garde-côtes qui poursuivent les recherches en mer. 

Dix femmes ont été secourues mais une douzaine de personnes sont portées disparues, a-t-il ajouté, en précisant qu'une quarantaine de personnes se trouvaient à bord de l'embarcation au moment du drame aux premières heures du jour. "Les femmes étaient complètement paniquées", a-t-il décrit. 

Quelques heures plus tôt, les autorités avaient fait état de disparus après le naufrage d'une autre embarcation, un voilier transportant quelque 95 personnes, cette fois-ci au large de l'île de Cythère, proche de la péninsule du Péloponnèse. 

D'impressionnantes images diffusées par les garde-côtes montraient des naufragés au pied d'une falaise de cette île sauvage tentant d'échapper à de grosses vagues venant se briser contre la roche tandis que les secours, postés dans le noir en haut de la falaise, les hissaient un à un avec un treuil. 

« Complètement détruit » 

Certains des survivants ont pu rejoindre la côte à la nage, et une vaste opération de secours a permis de retrouver 80 personnes. 

"C'est le pire endroit possible sur cette île" pour un naufrage, a commenté le maire de Cythère, Stratos Harhalakis sur ERT, assurant avoir vu cinq corps. 

Sept femmes et 18 mineurs figurent parmi les rescapés, a précisé à l'AFP une porte-parole des garde-côtes soulignant que le voilier a été "complètement détruit". 

Dans la région de Cythère, les vents atteignaient 102 km/h, ont indiqué les garde-côtes. 

La Grèce a connu cette année une augmentation du nombre d'arrivées de migrants et réfugiés dont la majorité appareillent des côtes proches turques en tentant de fuir guerres et pauvreté à destination de l'Europe. 

Depuis janvier 2022, 64 personnes ont péri en tentant d'entrer dans l'UE à partir de la Turquie, contre 111 pour l'ensemble de l'année 2021, selon les données de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). 

En décembre dernier, au moins 30 personnes sont mortes dans trois naufrages distincts en mer Égée. Mais les données précises sont difficiles à établir car certains corps ne sont jamais repêchés ou sont retrouvés sur le rivage des semaines plus tard. 

Athènes et Ankara  

Athènes et Ankara ne cessent de se renvoyer la responsabilité de ces naufrages. 

"Tant que la Turquie ne fera pas ce qui est exigé par le droit international et les conventions internationales qu'elle a signées, il est mathématiquement certain que nous pleurerons des victimes", a fustigé le porte-parole du gouvernement, Yannis Oikonomou. 

Le dirigeant turc Recep Tayyip Erdogan, a récemment accusé Athènes de transformer la mer Egée en "cimetière" avec "ses politiques oppressives". 

Athènes a été à plusieurs reprises pointée du doigt par des ONG et des médias pour ses responsabilités dans des refoulements illégaux et souvent violents à ses frontières maritimes et terrestres. Mais le gouvernement conservateur a toujours démenti ces allégations. 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.