Les Brésiliens aux urnes pour arbitrer le duel Lula-Bolsonaro

Une femme portant le drapeau brésilien vote dans un bureau de vote lors de l'élection législative et présidentielle, à Brasilia, au Brésil, le 2 octobre 2022 (Photo, AFP).
Une femme portant le drapeau brésilien vote dans un bureau de vote lors de l'élection législative et présidentielle, à Brasilia, au Brésil, le 2 octobre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 02 octobre 2022

Les Brésiliens aux urnes pour arbitrer le duel Lula-Bolsonaro

  • Les deux grands favoris du scrutin ont voté tôt le matin, peu après l'ouverture des bureaux, où de nombreux Brésiliens se sont présentés en portant les couleurs de leur candidat préféré
  • Le dernier sondage de l'institut de référence Datafolha donnait Lula largement en tête au premier tour, avec 50% des votes exprimés, contre 36% pour Bolsonaro

RIO DE JANEIRO: Le Brésil était en pleine effervescence dimanche, 156 millions d'électeurs votant pour une présidentielle sous tension que Lula espère remporter dès ce premier tour contre le président sortant Jair Bolsonaro, qui pourrait contester le résultat.

Les deux grands favoris du scrutin ont voté tôt le matin, peu après l'ouverture des bureaux, où de nombreux Brésiliens se sont présentés en portant les couleurs de leur candidat préféré, jaune et vert pour Bolsonaro et rouge pour Luiz Inacio Lula da Silva.

L'ex-président de gauche (2003-2010), 76 ans, a voté à Sao Bernardo do Campo, banlieue ouvrière de Sao Paulo où s'est fait connaître en tant que dirigeant syndical.

"Pour moi, c'est l'élection la plus importante", a affirmé l'ancien métallo, qui dispute sa sixième course présidentielle pour briguer un troisième mandat, douze ans après avoir quitté le pouvoir avec une popularité record.

"Nous ne voulons plus de haine, de discorde. Nous voulons un pays en paix" a-t-il dit en référence aux fractures du pays.

Votant peu après à Rio de Janeiro, Bolsonaro, 67 ans, vêtu du  maillot jaune et vert de l'équipe nationale de football sous lequel il portait un gilet pare-balle, a encore laissé planer le doute sur une éventuelle contestation du résultat.

"Si les élections sont propres, aucun problème. Que le meilleur gagne!", a déclaré le chef de l'Etat.

À la mi-journée, le président du Tribunal supérieur électoral (TSE), Alexandre de Moraes, a assuré que le vote se déroulait "sans problème, en toute tranquillité", et a tenu à "réaffirmer la fiabilité et la transparence" du système d'urnes électroniques, régulièrement critiqué par Jair Bolsonaro.

Le dernier sondage de l'institut de référence Datafolha donnait Lula largement en tête au premier tour, avec 50% des votes exprimés, contre 36% pour Bolsonaro.

«Période chaotique»

De longues files d'attente se sont formées depuis le début de la matinée dans les bureaux de vote, notamment à Brasilia.

"Je suis  chrétienne, je ne vote que pour les candidats qui sont d'accord avec ce qui est écrit dans la Bible, alors je vote Bolsonaro", dit Aldeyze dos Santos, 40 ans, femme au foyer interrogée par l'AFP dans la capitale brésilienne.

Mais à Rio de Janeiro, Kaia Ferrari, retraitée de 67 ans, lance, laconique : "je déteste Bolsonaro".

"En tant que femme noire, j'ai voté pour un candidat qui s'engage à lutter contre la discrimination", dit pour sa part Lucia Estela da Conceição, une retraitée luliste qui votait à Sao Paulo.

"Nous vivons une période chaotique, j’espère que tout va bien se passer aujourd'hui, qu'il n'y aura pas de troubles", a-t-elle poursuivi.

Certains bureaux de vote ont été installés dans des lieux inhabituels, comme un hôtel de luxe au bord de la plage de Copacabana, à Rio.

"C'est la première fois que je vote dans un hôtel. C'est bien que les touristes voient qu'on est en démocratie, ou du moins qu'on se bat pour la protéger", dit à l'AFP Juliana Trevisan, électrice de 32 ans.

Sécurité renforcée

Pour cette élection cruciale pour l'avenir de la jeune démocratie au Brésil, le choc au sommet Lula-Bolsonaro a relégué les neuf autres candidats au rang de figurants.

"La question est de savoir s'il y aura un deuxième tour ou non, et c'est impossible à prédire", déclare à l'AFP Adriano Laureno, analyste chez les consultants Prospectiva.

Une victoire de Lula signerait un comeback inespéré quatre ans après son incarcération controversée pour des soupçons de corruption.

Sa campagne a lancé un appel au "vote utile" pour une victoire dès le premier tour. Cela lui éviterait quatre semaines supplémentaires de campagne à couteaux tirés jusqu'à un second tour le 30 octobre.

Un second tour pourrait permettre au populiste Bolsonaro de galvaniser ses troupes et de trouver un nouvel élan.

Sur son compte Twitter, il a publié les messages de soutien de ses rares alliés, comme la star du football Neymar ou l'ancien président américain Donald Trump qui appelle les Brésiliens à "réélire l'un des plus grands présidents au monde".

"Je pense que Bolsonaro va contester le résultat s'il perd", dit M. Laureno, "mais cela ne veut pas dire qu'il va réussir. La communauté internationale va reconnaître le résultat rapidement".

Beaucoup redoutent un remake brésilien de l'assaut du Capitole à Washington en 2021 après la défaite de Trump.

L'armée n'a donné aucun signe d'agitation et les Etats-Unis ont indiqué qu'ils allaient "suivre de près" l'élection, tandis que plus de 500.000 membres des forces de l'ordre étaient mobilisés pour assurer la sécurité.

Les Brésiliens élisent aussi dimanche leurs 513 députés fédéraux, un tiers des 81 sénateurs et les gouverneurs des 27 Etats, ainsi que les députés régionaux.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.