PARIS : La Bourse de Paris manquait de catalyseur mercredi matin pour poursuivre sa tendance haussière après l'accord sur un plan de relance européen, l'incertitude freinant la prise de risque.
A 09H33, l'indice CAC 40 cédait 0,43% (-21,80 points) à 5.082,48 points. La veille, il avait fini en petite hausse (+0,22%).
L'Union européenne a donné son feu vert mardi à un plan de relance historique d'un montant de 750 milliards d'euros, à l'issue de quatre jours d'un sommet marathon sous haute tension à Bruxelles.
L'euro est alors monté à son plus haut niveau depuis début 2019 face au dollar et les principaux marchés européens ont timidement clôturé dans le vert.
"Les investisseurs ont préféré voir le verre à moitié plein et considérer que le dispositif de relance coordonnée en Europe est parachevé", même si celui-ci "comporte de nombreuses lacunes et qu’il ait fallu faire de substantielles concessions pour le signer", observe Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
Le plan de relance doit être approuvé jeudi en séance plénière par le Parlement européen.
"La question est de savoir maintenant comment l'Union Européenne remboursera cette dette", soulignent les experts d'Aurel BGC.
"L'incertitude sur l'économie reste un frein important à la prise de risque des investisseurs", soulignent les experts de Aurel BGC.
Le président Donald Trump a pour la première fois admis que la pandémie de coronavirus prenait des proportions "inquiétantes" dans une partie des Etats-Unis, où plus de 60.000 nouveaux cas de contamination au coronavirus ont été enregistrés en l'espace de 24 heures.
La flambée des infections est particulièrement importante dans le sud et l'ouest du pays ou encore en Floride où on compte moins de 20% de lits disponibles dans les services de soins intensifs.
Si l'agenda macroéconomique est plutôt dégarni, les investisseurs auront encore des résultats d'entreprises à analyser.
Côté valeurs, Valeo était lourdement affecté (-5,90% à 22,80 euros) par l'annonce de la suppression de 12.000 postes dans le monde au premier semestre, dont près de 2.000 en France.
En revanche, Orpea était salué (+5,19% à 106,35 euros) pour sa résilience au premier semestre, malgré le ralentissement de son activité dû à la pandémie de Covid-19, très marqué en France, en Allemagne et en Autriche.
Covivio reculait de 0,70% à 64,25 euros, le groupe immobilier abaissant d'une centaine de millions d'euros ses objectifs annuels de bénéfices, après avoir subi au premier semestre les conséquences catastrophiques de la crise du virus dans l'hôtellerie.