RIYAD: L’Autorité saoudienne des données et de l’intelligence artificielle (SDAIA) vise à mettre en place une économie de premier plan axée sur les données et l’intelligence artificielle et à faire de l’Arabie saoudite l’un des meilleurs pays en matière de technologie, déclare le directeur adjoint de l’agence.
Mishari al-Mishari, le directeur adjoint de la SDAIA, déclare à Arab News, en marge du Sommet mondial sur l’intelligence artificielle à Riyad, que la SDAIA a été créée pour préserver l’agenda national sur les données et l’IA.
«La SDAIA a été créée pour préserver l’agenda national des données et de l’intelligence artificielle en vue de mettre en place une économie de premier plan axée sur les données et l’IA», dit-il.
La conférence, organisée par la SDAIA, a accueilli jusqu’à 30 000 participants et des représentants de plus de 90 pays, ajoute-t-il.
«Lors de ce sommet, nous ne nous sommes pas limités aux dialogues et à la discussion; nous avons également mis l’accent sur l’expérience», insiste-t-il.
EN BREF
La conférence, organisée par la SDAIA, a accueilli jusqu’à 30 000 participants et des représentants de plus de 90 pays, déclare Mishari al-Mishari, directeur adjoint de la SDAIA.
La conférence, organisée par la SDAIA, a accueilli jusqu’à 30 000 participants et des représentants de plus de 90 pays, déclare Mishari al-Mishari, directeur adjoint de la SDAIA.
Plus de 40 cas d’utilisation conçus par des entreprises et des instituts de premier plan dans le domaine de l’IA ont été présentés lors de la conférence, permettant aux participants d’interagir avec l’IA, de l’expérimenter et de comprendre comment elle pourrait améliorer leur vie, indique M. Al-Mishari.
Au cours de l'événement, le président de la SDAIA, Abdallah ben Charaf al-Ghamdi, a annoncé que le Royaume rejoignait le Partenariat pour le développement numérique de la Banque mondiale.
«Nous partageons une vision commune avec ledit partenariat. Il réunira les secteurs public et privé et accélérera une transformation numérique sûre et inclusive dans les pays en développement», affirme M. Al-Ghamdi.
Il ajoute: «Je suis convaincu que nous ferons une réelle différence. Je suis très enthousiaste à l’idée de cette collaboration fructueuse.»
M. Al-Mishari précise que l’initiative aiderait les économies sous-développées à adopter l’IA au profit de leurs citoyens.
La technologie, selon M. Al-Mishari, apportera une contribution de plusieurs milliards au produit intérieur brut national. De plus, cela pourrait dynamiser l’économie au moyen d’emplois, d’investissements et de possibilités pour le Royaume.
«Les données sont le nouveau pétrole, et voici notre perception de la manière dont ces données devraient être exploitées», précise M. Al-Mishari.
Cloud du secteur public
«La SDAIA exploite l’un des plus grands clouds gouvernementaux de la région, hébergeant environ 140 entités gouvernementales et fournissant 35 services de clouds différents», confie Nawaf al-Sahan, responsable du cloud computing au Centre national d’information, à Arab News.
Le Centre national d’information a également exploité son cloud gouvernemental DEEM, fondé fin 2018, comme démonstration de faisabilité. Il a connu une croissance rapide depuis.
À ce stade, le mandat du centre est uniquement de servir les entreprises du secteur public. Il ajoute que le cloud DEEM est exclusivement au service des projets publics.
Son équipe interne, entièrement composée d’ingénieurs saoudiens – femmes et hommes – a développé le cloud.
«Je suis heureux que notre équipe soit entièrement composée de Saoudiens et de jeunes ingénieurs, hommes et femmes. Ainsi, ce cloud est entièrement mis en place par nos talents saoudiens», souligne M. Al-Sahan.
En matière de sécurité du cloud, le centre met en œuvre des mesures strictes. Deux équipes sont responsables de la sécurisation du cloud. Une équipe plus importante chargée de la gouvernance, des risques et de la conformité s’occupe de la surveillance et une équipe interne effectue des tests d’intrusion et les opérations de sécurité quotidiennes, soutient-il.
M. Al-Sahan dit que le centre a actuellement terminé sa stratégie triennale pour 2025.
Dans le cadre de cette stratégie ou feuille de route, des fournisseurs et partenaires externes participent au cloud gouvernemental, indique-t-il.
«Donc, nous allons nous ouvrir un peu pour que des partenaires de confiance fassent partie du cloud gouvernemental et fournissent des services uniques aux entités gouvernementales», conclut-il.
Une idée à un million de riyals saoudiens (274 300 euros environ)
La SDAIA, en partenariat avec le ministère des Affaires rurales et du Logement et la Commission royale pour la ville de Riyad, fait part du projet «Smartathon – le défi des villes intelligentes» avec des prix d’une valeur totale d’un million de riyals saoudiens, selon Sattam Alsubaiee, directeur adjoint pour les idées au Centre national d’information.
Le concours est ouvert à toutes les personnes à travers le monde, dit-il. La SDAIA souhaite que les participants développent des modèles d’intelligence artificielle qui détectent automatiquement la pollution visuelle.
«Nous leur donnons les données, et tout le monde est invité à participer, à prendre ces données et à construire des modèles d’intelligence artificielle capables de détecter la pollution visuelle», explique M. Alsubaiee à Arab News.
Parce que les humains ont des ressources limitées, la SDAIA et ses partenaires ne veulent pas déployer une vaste main-d’œuvre pour détecter cette pollution visuelle avec leurs propres yeux.
«Vous ne pouvez pas déployer des milliers d’inspecteurs essayant de détecter toute la pollution visuelle dans toutes les villes. Nous voulons donc que la machine nous aide à automatiser la résolution de ce problème», ajoute-t-il.
M. Alsubaiee évoque les graffitis sur les murs, les panneaux d’affichage de mauvaise qualité et les nids-de-poule comme exemples de polluants visuels.
La SDAIA publie les données qu’elle possède et qu’elle a déjà collectées pour inviter tout le monde à participer pour l’aider à résoudre ces problèmes, poursuit-il.
«Nous voulons faire de l’Arabie saoudite l’un des pays les plus compétents au monde, pas seulement au niveau des villes mais également à l’échelle des pays.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com