L’Arabie saoudite favorise l’économie basée sur l’intelligence artificielle

La SDAIA a été créée pour préserver l’agenda national sur les données et l’IA (fournie)
La SDAIA a été créée pour préserver l’agenda national sur les données et l’IA (fournie)
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Publié le Dimanche 25 septembre 2022

L’Arabie saoudite favorise l’économie basée sur l’intelligence artificielle

  • La technologie apportera une contribution de plusieurs milliards au produit intérieur brut
  • De plus, cela pourrait dynamiser l’économie au moyen d’emplois, d’investissements et de possibilités pour le Royaume

RIYAD: L’Autorité saoudienne des données et de l’intelligence artificielle (SDAIA) vise à mettre en place une économie de premier plan axée sur les données et l’intelligence artificielle et à faire de l’Arabie saoudite l’un des meilleurs pays en matière de technologie, déclare le directeur adjoint de l’agence.

Mishari al-Mishari, le directeur adjoint de la SDAIA, déclare à Arab News, en marge du Sommet mondial sur l’intelligence artificielle à Riyad, que la SDAIA a été créée pour préserver l’agenda national sur les données et l’IA.

«La SDAIA a été créée pour préserver l’agenda national des données et de l’intelligence artificielle en vue de mettre en place une économie de premier plan axée sur les données et l’IA», dit-il.

La conférence, organisée par la SDAIA, a accueilli jusqu’à 30 000 participants et des représentants de plus de 90 pays, ajoute-t-il.

«Lors de ce sommet, nous ne nous sommes pas limités aux dialogues et à la discussion; nous avons également mis l’accent sur l’expérience», insiste-t-il.

 

EN BREF

La conférence, organisée par la SDAIA, a accueilli jusqu’à 30 000 participants et des représentants de plus de 90 pays, déclare Mishari al-Mishari, directeur adjoint de la SDAIA.

La conférence, organisée par la SDAIA, a accueilli jusqu’à 30 000 participants et des représentants de plus de 90 pays, déclare Mishari al-Mishari, directeur adjoint de la SDAIA.

Plus de 40 cas d’utilisation conçus par des entreprises et des instituts de premier plan dans le domaine de l’IA ont été présentés lors de la conférence, permettant aux participants d’interagir avec l’IA, de l’expérimenter et de comprendre comment elle pourrait améliorer leur vie, indique M. Al-Mishari.

Au cours de l'événement, le président de la SDAIA, Abdallah ben Charaf al-Ghamdi, a annoncé que le Royaume rejoignait le Partenariat pour le développement numérique de la Banque mondiale.

«Nous partageons une vision commune avec ledit partenariat. Il  réunira les secteurs public et privé et accélérera une transformation numérique sûre et inclusive dans les pays en développement», affirme M. Al-Ghamdi.

Il ajoute: «Je suis convaincu que nous ferons une réelle différence. Je suis très enthousiaste à l’idée de cette collaboration fructueuse.»

M. Al-Mishari précise que l’initiative aiderait les économies sous-développées à adopter l’IA au profit de leurs citoyens.

La technologie, selon M. Al-Mishari, apportera une contribution de plusieurs milliards au produit intérieur brut national. De plus, cela pourrait dynamiser l’économie au moyen d’emplois, d’investissements et de possibilités pour le Royaume.

«Les données sont le nouveau pétrole, et voici notre perception de la manière dont ces données devraient être exploitées», précise M.  Al-Mishari.

Cloud du secteur public

«La SDAIA exploite l’un des plus grands clouds gouvernementaux de la région, hébergeant environ 140 entités gouvernementales et fournissant 35 services de clouds différents», confie Nawaf al-Sahan, responsable du cloud computing au Centre national d’information, à Arab News.

Le Centre national d’information a également exploité son cloud gouvernemental DEEM, fondé fin 2018, comme démonstration de faisabilité. Il a connu une croissance rapide depuis.

À ce stade, le mandat du centre est uniquement de servir les entreprises du secteur public. Il ajoute que le cloud DEEM est exclusivement au service des projets publics.

Son équipe interne, entièrement composée d’ingénieurs saoudiens – femmes et hommes – a développé le cloud.

«Je suis heureux que notre équipe soit entièrement composée de Saoudiens et de jeunes ingénieurs, hommes et femmes. Ainsi, ce cloud est entièrement mis en place par nos talents saoudiens», souligne M. Al-Sahan.

En matière de sécurité du cloud, le centre met en œuvre des mesures strictes. Deux équipes sont responsables de la sécurisation du cloud. Une équipe plus importante chargée de la gouvernance, des risques et de la conformité s’occupe de la surveillance et une équipe interne effectue des tests d’intrusion et les opérations de sécurité quotidiennes, soutient-il.

M. Al-Sahan dit que le centre a actuellement terminé sa stratégie triennale pour 2025.

Dans le cadre de cette stratégie ou feuille de route, des fournisseurs et partenaires externes participent au cloud gouvernemental, indique-t-il.

«Donc, nous allons nous ouvrir un peu pour que des partenaires de confiance fassent partie du cloud gouvernemental et fournissent des services uniques aux entités gouvernementales», conclut-il.

Une idée à un million de riyals saoudiens (274 300 euros environ)

La SDAIA, en partenariat avec le ministère des Affaires rurales et du Logement et la Commission royale pour la ville de Riyad, fait part du projet «Smartathon – le défi des villes intelligentes» avec des prix d’une valeur totale d’un million de riyals saoudiens, selon Sattam Alsubaiee, directeur adjoint pour les idées au Centre national d’information.

Le concours est ouvert à toutes les personnes à travers le monde, dit-il. La SDAIA souhaite que les participants développent des modèles d’intelligence artificielle qui détectent automatiquement la pollution visuelle.

«Nous leur donnons les données, et tout le monde est invité à participer, à prendre ces données et à construire des modèles d’intelligence artificielle capables de détecter la pollution visuelle», explique M. Alsubaiee à Arab News.

Parce que les humains ont des ressources limitées, la SDAIA et ses partenaires ne veulent pas déployer une vaste main-d’œuvre pour détecter cette pollution visuelle avec leurs propres yeux.

«Vous ne pouvez pas déployer des milliers d’inspecteurs essayant de détecter toute la pollution visuelle dans toutes les villes. Nous voulons donc que la machine nous aide à automatiser la résolution de ce problème», ajoute-t-il.

M. Alsubaiee évoque les graffitis sur les murs, les panneaux d’affichage de mauvaise qualité et les nids-de-poule comme exemples de polluants visuels.

La SDAIA publie les données qu’elle possède et qu’elle a déjà collectées pour inviter tout le monde à participer pour l’aider à résoudre ces problèmes, poursuit-il.

«Nous voulons faire de l’Arabie saoudite l’un des pays les plus compétents au monde, pas seulement au niveau des villes mais également à l’échelle des pays.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies de carburant pour décarboniser l'aviation

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
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  • Le directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie s'est entretenu avec Arab News 
  • «Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique», dit-il

BAKOU: L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies pour améliorer le rendement énergétique et décarboniser le secteur de l'aviation, a déclaré un porte-parole du programme de durabilité du pétrole dans un entretien accordé à Arab News.

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie, s'est entretenu avec Arab News lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP29 au sujet des efforts du Royaume pour améliorer la durabilité dans l'aviation.

«Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.»

«Le secteur de l'aviation contribue à 2% des émissions mondiales et les pays poursuivent des objectifs de développement durable. La demande de transport continue d'augmenter et les nations continuent de travailler pour relever le défi du climat.»

M. Altayyar a souligné que les discussions qui ont eu lieu lors de la COP29 ont illustré l'engagement collectif du ministère à s'attaquer aux problèmes urgents par le biais d'un dialogue sur les progrès réalisés dans le domaine des carburants pour l'aviation.

Il a également souligné les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans le secteur de l'aviation, qui s'alignent sur les objectifs de l'initiative Vision 2030.

«L'Arabie saoudite, en tant qu'acteur clé du paysage énergétique mondial, réalise des progrès significatifs et est pionnière dans la promotion de pratiques durables dans le secteur de l'aviation. Elle respecte les engagements de Vision 2030, qui définissent clairement un cadre ambitieux pour la diversification de son économie et la gestion de l'environnement.»

«Le Royaume recherche activement des technologies innovantes qui amélioreront le rendement énergétique et réduiront les émissions, en vue d'atteindre des objectifs mondiaux à long terme.»

«Ces initiatives soutiennent non seulement les objectifs climatiques mondiaux, mais font également du Royaume un leader dans le développement de solutions énergétiques équilibrées et plus propres», a déclaré M. Altayyar.

Par ailleurs, le ministère saoudien de l'Énergie a signé un programme exécutif de coopération dans le domaine des énergies renouvelables avec ses homologues de trois pays asiatiques: Azerbaïdjan, Kazakhstan et Ouzbékistan.

Ce programme met l'accent sur la formation de partenariats stratégiques afin d'explorer les interconnexions des réseaux électriques régionaux alimentés par des énergies renouvelables. Il vise également à renforcer l'efficacité des infrastructures énergétiques et à intégrer les projets d'énergie renouvelable dans les réseaux nationaux des pays participants.

En outre, le ministère de l'Énergie a assisté à la signature de deux accords stratégiques entre la société saoudienne ACWA Power et diverses entités pour faire avancer les initiatives en matière d'énergie renouvelable en Ouzbékistan et en Azerbaïdjan.

Le premier accord porte sur une collaboration avec le ministère ouzbek de l'Énergie pour développer des systèmes de stockage d'énergie par batterie d'une capacité allant jusqu'à 2 GWh, dans le but d'améliorer la stabilité du réseau.

Le second accord était un protocole d'entente avec la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise SOCAR et la société émiratie Masdar pour développer des projets d'énergie éolienne offshore dans la mer Caspienne d'une capacité maximale de 3,5 GW.

Dans le cadre du programme exécutif, le projet d'énergie éolienne Khyzi Absheron d'ACWA Power en Azerbaïdjan, d'une capacité de 240 MW, devrait être opérationnel d'ici au premier trimestre 2026.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Dernier jour de la COP29, bras de fer Nord-Sud sur la finance climatique

Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
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  • Les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier
  • Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi

BAKOU: La journée sera longue à Bakou: les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier entre pays riches et en développement à la conférence sur le changement climatique de l'ONU en Azerbaïdjan.

"Nous percevons des lueurs d'espoir", a résumé la négociatrice allemande Jennifer Morgan. "Mais des lueurs d'espoir ne suffisent pas, car il y a aussi des pilules empoisonnées".

Un journaliste de l'AFP a observé dans la soirée de jeudi de nombreuses allées et venues de ministres et diplomates entre les bureaux des délégations brésilienne, européenne, américaine, chinoise... et de la présidence azerbaïdjanaise du sommet. Un délégué européen confirme que les consultations de haut niveau se sont poursuivies jusque très tard dans la nuit.

Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi, au dernier moment.

Vendredi au petit-déjeuner, le négociateur d'un grand pays a indiqué à l'AFP que le texte était "en train d'être poli".

La question centrale, au "stade olympique" de Bakou, est de déterminer combien d'argent les pays développés, au nom de leur responsabilité historique dans le dérèglement climatique, accepteront de transférer aux pays en développement, pour les aider à affronter un climat plus destructeur et à investir dans les énergies bas carbone.

"Nous ne demandons qu'1% du PIB mondial. Est-ce trop demander pour sauver des vies?" demande Juan Carlos Monterrey Gomez, négociateur du Panama.

Depuis le début du sommet, le 11 novembre, des tempêtes ont tué des Philippines au Honduras, l'Espagne panse ses plaies après des inondations meurtrières, l'Equateur a déclaré l'urgence nationale à cause de la sécheresse et des incendies....

- "Au moins" 500 milliards -

L'arrière-plan inédit de cette 29e COP est une année 2024 qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée. Et, neuf ans après l'accord de Paris, l'humanité va encore brûler plus de pétrole, de gaz et de charbon que l'année passée.

Un projet d'accord publié jeudi matin a mécontenté tout le monde car, à la place de chiffres figuraient des "X", et parce qu'il ne tranchait pas entre deux visions très opposées.

L'heure est venue des chiffres, mais combien? "Au moins" 500 milliards de dollars par an de la part des pays développés d'ici 2030, demande la plus grande alliance de pays en développement. A comparer aux 116 milliards de finance climatique fournie en 2022.

Les Européens, premiers contributeurs mondiaux, répètent qu'ils veulent "continuer à montrer la voie": un terme soigneusement choisi, venu directement de l'accord de Paris, en signe de bonne volonté. Mais le resserrement budgétaire limite leur marge de manœuvre.

Les Américains se sont dits "profondément inquiets" du dernier texte. Le commissaire européen Wopke Hoekstra a dénoncé un travail "inacceptable".

"Pourrais-je vous demander, s'il vous plaît, de montrer du leadership?" a-t-il lancé au président de la COP29, le ministre Moukhtar Babaïev, ancien cadre de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise.

Américains et Européens n'ont pas encore révélé combien ils étaient prêts à payer.

- La Chine refuse toute obligation -

"Ils tournent en rond dans leurs jeux géopolitiques", a déploré la ministre colombienne Susan Muhamad.

Les pays développés négocient en fait en parallèle davantage d'"ambition" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais s'opposent aux pays producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite. Le groupe arabe a explicitement prévenu qu'il n'accepterait aucun texte ciblant "les combustibles fossiles".

Ce qui fait désordre un an après la COP28 de Dubaï, qui a appelé à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles.

En public, les pays donnent de la voix. Mais en coulisses, Chinois, Occidentaux, Etats insulaires... Tous se parlent encore.

Le ministre irlandais Eamon Ryan confie à l'AFP qu'"il y a de l'espace pour un accord".

La Chine, clé pour trouver l'équilibre entre Occidentaux et Sud, a appelé "toutes les parties à se retrouver à mi-chemin".

Pékin a toutefois tracé une ligne rouge: elle ne veut aucune obligation financière. Pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés.

Les délégués se préparent déjà à une prolongation samedi. Une tradition des COP.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.