A Berlin, le monde du ferroviaire optimiste malgré les crises

Des visiteurs font la queue devant une locomotive Euro9000 réalisée par le fabricant suisse de matériel ferroviaire Stadler, lors du salon de l'industrie ferroviaire Innotrans 2022 à Berlin, le 21 septembre 2022. (Photo : John Macdougall / AFP)
Des visiteurs font la queue devant une locomotive Euro9000 réalisée par le fabricant suisse de matériel ferroviaire Stadler, lors du salon de l'industrie ferroviaire Innotrans 2022 à Berlin, le 21 septembre 2022. (Photo : John Macdougall / AFP)
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Publié le Vendredi 23 septembre 2022

A Berlin, le monde du ferroviaire optimiste malgré les crises

  • De mardi à vendredi dans la capitale allemande, le petit monde de l'industrie ferroviaire s'est retrouvé en envisageant l'avenir avec sérénité
  • Le clou du salon est l'exposition de 124 trains, locomotives et wagons sur les 3,5 km de rails de la foire de Berlin

BERLIN : Dans l'immense salon InnoTrans de Berlin, on trouve de tout pour faire rouler son train, son métro, son monorail ou son tram: des rails, des bogies, des compresseurs, des pantographes, des panneaux d'affichage, des sièges, des toilettes, des climatiseurs, des couteaux et des fourchettes...

De mardi à vendredi dans la capitale allemande, le petit monde de l'industrie ferroviaire s'est retrouvé en envisageant l'avenir avec sérénité, porté par des besoins de mobilité plus écologiques et plus sobres, malgré les crises du moment.

«Nous sommes ici pour retrouver nos clients», explique Susanne Friis Eden, directrice de l'équipementier danois Dan Dryer, qui propose des tables à langer design pour les trains dans l'un des 43 halls du parc des expositions de la capitale allemande.

Elle ne les avait pas vus depuis quatre ans, l'édition 2020 du salon berlinois --qui a théoriquement lieu tous les deux ans-- ayant été annulée pour cause de Covid.

«Ce n'est pas un salon dédié à l'innovation, c'est un salon dédié aux retrouvailles des gentlemen du ferroviaire pour parler des dossiers en cours», résume Jean-Pierre Cresci, analyste chez Oliver Wyman. «On remplace les réunions sur Teams par de vraies rencontres!» Mais sans grands frissons.

Les chiffres de fréquentation n'étaient pas encore connus jeudi. Si la foule polyglotte de visiteurs, plutôt masculine, est parfois imposante chez 2.834 exposants venus de 56 pays (il y en avait 3.068 en 2018), les effets des crises actuelles se font sentir.

«Il y a des mesures d'économies. Les clients viennent souvent seuls ou à deux», et non plus en délégations plus imposantes, témoigne le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge.

Le grand constructeur chinois CRRC, qui avait fait grande impression en 2018, est resté discret cette année. Quelques vidéos un brin futuristes, une maquette, des prospectus et des hôtesses peu bavardes en ont déçu beaucoup.

Il faut dire que la percée chinoise annoncée sur le marché européen du ferroviaire n'a pas (encore) eu lieu. «On en entend moins parler qu'il y a quelque temps», confirme Alexandre Charpentier, analyste chez Roland Berger.

Les visiteurs peuvent se consoler chez le régional de l'étape, Siemens, au stand particulièrement imposant, et chez ses concurrents Alstom, Hitachi Rail, CAF, Talgo, Wabtec, Hyundai... et bien d'autres, jusqu'aux PME invitées par les bureaux d'aide aux exportations de leurs pays.

Le clou du salon est l'exposition de 124 trains, locomotives et wagons sur les 3,5 km de rails de la foire de Berlin.

- Hydrogène à gogo –

Le plaisir de se retrouver pour parler de trains et faire des affaires ne cache pas quelques inquiétudes.

«Toute l'industrie a des raisons d'être optimiste, mais le scénario macroéconomique actuel n'aide pas beaucoup», juge le directeur général du constructeur espagnol CAF, Javier Martínez Ojinaga. Incertitudes géopolitiques, pressions sur les coûts et perturbations dans la chaîne logistique érodent les marges et «contrarient les bonnes perspectives».

«Mais à long terme, la mobilité par le rail sera gagnante», dit-il.

L'Unife --l'association européenne des constructeurs ferroviaires-- prévoit un joli rebond avec une croissance de 3% par an dans le monde d'ici à 2027. En Europe occidentale, région déjà bien équipée, elle table sur +3,8% par an.

C'est sur la défense du climat que capitalise le secteur pour croître.

Avec, encore plus qu'à l'édition de 2018, des solutions pour remplacer le diesel: des batteries et de l'hydrogène. Le coréen Hyundai présente même une (petite) maquette de tram à hydrogène.

«C'est à qui montrera qu'il a le plus beau train à hydrogène», s'amuse le patron d'Alstom, dont le groupe a pris une longueur d'avance puisque ses trains sont déjà en service commercial quand ses concurrents n'en sont qu'aux essais.

Les énergies fossiles ne sont pas mortes, pourtant. Etihad Rail entend lancer des trains diesel aux Emirats, tandis que certains trains hybrides présentés ici rouleront encore en partie au gazole.

C'est notamment le cas de «Blues», un train régional trimode, diesel/électrique/batteries, lancé en grande pompe par Hitachi Rail et Trenitalia.

«Nous avons encore besoin du diesel», explique le PDG de la compagnie italienne, Luigi Corradi. «C'est très important d'avoir une solution contre la pollution dès aujourd'hui», ajoute-t-il, notant que les diesel pourront être remplacés plus tard par des batteries.


Les dépenses par points de vente en Arabie saoudite se stabilisent à 2,2 milliards de dollars malgré des baisses sectorielles

Les dépenses en nourriture et boissons représentent 16,35% du total (Shutterstock)
Les dépenses en nourriture et boissons représentent 16,35% du total (Shutterstock)
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  • Selon les données de la SAMA, 30,3% des dépenses par points de vente ont eu lieu à Riyad, la valeur totale des transactions atteignant 2,46 milliards de riyals
  • Les dépenses à Djeddah ont suivi, représentant 14,1% du total et atteignant 1,17 milliard de riyals

RIYAD : Les dépenses par points de vente en Arabie Saoudite ont atteint 8,34 milliards de riyals (2,22 milliards de dollars) du 16 au 22 juin, selon les chiffres officiels, avec 30,3 % du total enregistré dans la capitale du Royaume.

Les dernières données de la Banque centrale saoudienne (SAMA), ont révélé que les transactions dans les restaurants et cafés, qui représentent la plus grande part avec 19,31 %, ont connu une baisse de 20 %, la deuxième plus faible diminution, atteignant 1,61 milliard de riyals cette semaine-là.

Par ailleurs, les dépenses en nourriture et boissons, qui représentaient 16,35% du total, ont enregistré une baisse de 32,4%, s'élevant à 1,36 milliard de riyals.

Les dépenses saoudiennes en biens et services divers, y compris les articles de soins personnels, les fournitures, l'entretien et le nettoyage, ont constitué la troisième part la plus importante et ont connu une baisse de 47,4% cette semaine-là, atteignant 991,6 millions de riyals.

Le secteur hôtelier a connu la plus faible baisse de la valeur des transactions par points de vente, diminuant de 5,1% à 191,3 millions de riyals.

En revanche, les stations-service ont enregistré la troisième plus faible baisse, avec 21,1%, atteignant 695,3 millions de riyals.

La plus forte baisse a été enregistrée dans le secteur des chaussures et de l'habillement, avec 64,4%, atteignant 483,3 millions de riyals cette semaine-là.

Selon les données de la SAMA, 30,3% des dépenses par points de vente ont eu lieu à Riyad, la valeur totale des transactions atteignant 2,46 milliards de riyals, soit une baisse de 46,1% par rapport à la semaine précédente.

Riyad a connu une expansion considérable, devenant un centre pivot pour la croissance et le progrès. La ville voit une recrudescence de nouvelles entreprises s'y installer, attirées par son paysage économique dynamique et ses perspectives stratégiques d’investissement et d’innovation.

Les dépenses à Djeddah ont suivi, représentant 14,1% du total et atteignant 1,17 milliard de riyals, marquant une variation hebdomadaire négative de 37,9%.

De plus, les dépenses à Hail et Médine ont diminué respectivement de 45,9% et 37% pour atteindre 136,5 millions et 360,5 millions de riyals.

Les deux villes qui ont enregistré les plus fortes baisses des dépenses par points de vente sont Tabuk et Dammam, avec des diminutions respectives de 52,6% et 47,4%.

La valeur des transactions à Tabuk a atteint 134,5 millions de riyals, tandis qu’à Dammam, elle s’est établie à 367 millions de riyals.

Du 26 mai au 1er juin, les dépenses par points de vente dans le Royaume ont atteint un niveau record de 15,22 milliards de riyals avant de commencer à décliner.

Les données de la SAMA pour cette période ont montré que les dépenses en nourriture et boissons, représentant 15,7% du total, ont augmenté de 43,8% pour atteindre 2,40 milliards de riyals, stimulant l'augmentation globale des dépenses par points de vente.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: un grand fonds norvégien exclut Caterpillar de ses investissements

Un bulldozer israélien démolit une maison en construction après que trois militants palestiniens aient été tués, dans la ville de Qabatiyah en Cisjordanie occupée par Israël, près de la ville de Jénine au nord, le 13 juin 2024. (Photo Zain JAAFAR / AFP)
Un bulldozer israélien démolit une maison en construction après que trois militants palestiniens aient été tués, dans la ville de Qabatiyah en Cisjordanie occupée par Israël, près de la ville de Jénine au nord, le 13 juin 2024. (Photo Zain JAAFAR / AFP)
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  • «Depuis longtemps, Caterpillar fournit des bulldozers et d'autres équipements qui ont été utilisés pour démolir des maisons et des infrastructures palestiniennes afin de faire place à des colonies israéliennes», a dit un responsable de KLP
  • KLP détenait plus tôt en ce mois de juin 2024 pour 728 millions de couronnes norvégiennes (64 millions d'euros) d'actions Caterpillar et a récemment vendu ces titres

OSLO, Norvège : Le principal fonds de pension de Norvège, distinct du fonds souverain, a annoncé mercredi s'être désengagé du groupe américain Caterpillar en raison du risque d'utilisation de son matériel par l'armée israélienne à Gaza.

«Depuis longtemps, Caterpillar fournit des bulldozers et d'autres équipements qui ont été utilisés pour démolir des maisons et des infrastructures palestiniennes afin de faire place à des colonies israéliennes», a dit Kiran Aziz, responsable des investissements responsables au sein de KLP, citée dans un communiqué.

«Il a également été allégué que l'équipement de l'entreprise était utilisé par les forces de défense israéliennes dans le cadre de leur campagne militaire à Gaza à la suite de l'attaque du Hamas le 7 octobre de l'année dernière», a ajouté la dirigeante.

Pour ces deux raisons, Caterpillar «pourrait contribuer aux violations des droits de l'homme et du droit international en Cisjordanie et à Gaza», estime le fonds de pension.

Pour KLP, Caterpillar ne peut «donner l'assurance qu'elle fait quoi que ce soit à cet égard» et il a donc «décidé de l'exclure des investissements».

KLP détenait plus tôt en ce mois de juin 2024 pour 728 millions de couronnes norvégiennes (64 millions d'euros) d'actions Caterpillar et a récemment vendu ces titres. Le fonds a environ 90 milliards de dollars (84 milliards d'euros) d'actifs sous gestion.

En avril 2021, le fonds s'était désengagé des français Altice Europe et Alstom ainsi que de 14 autres groupes, dont le géant Motorola, pour leur implication dans les colonies israéliennes en Cisjordanie.

Le fonds de pension norvégien est distinct de l'énorme fonds pétrolier du pays scandinave.

La guerre à Gaza a été déclenchée le 7 octobre par une attaque menée par des commandos du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive dans le territoire palestinien qui a fait jusqu'à présent 37.658 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

 


Les Bourses mondiales dispersées, dans un maigre agenda économique

Une femme marche devant un tableau électronique affichant le taux de change du yen japonais par rapport au dollar américain à Tokyo le 24 juin 2024. (AFP)
Une femme marche devant un tableau électronique affichant le taux de change du yen japonais par rapport au dollar américain à Tokyo le 24 juin 2024. (AFP)
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  • "C'est une séance fragile: le marché américain a du mal à dépasser ses plus hauts et les marchés européens ont rendu" une partie de "ce qu'ils ont gagné la veille", commente Florian Ielpo, responsable de recherche macroéconomique au sein de Lombard Odier
  • les investisseurs font face à un lourd agenda politique avec "des élections législatives françaises qui interrogent et des élections présidentielles américaines" qui approchent, a ajouté l'économiste.

PARIS : Les Bourses mondiales évoluent sans direction claire mardi, dans une séance à l'agenda économique peu fourni, tandis que le risque politique continue de peser sur les investisseurs.

Paris a cédé 0,58%, Francfort 0,81%, Milan 0,38% et Londres 0,41%.

A Wall Street vers 15H55 GMT, le Dow Jones reculait de 0,72%, tandis que le Nasdaq avançait nettement de 1,18% et que le S&P 500 prenait 0,31%.

"C'est une séance fragile: le marché américain a du mal à dépasser ses plus hauts et les marchés européens ont rendu" une partie de "ce qu'ils ont gagné la veille", commente Florian Ielpo, responsable de recherche macroéconomique au sein de Lombard Odier IM.

Les investisseurs évoluent dans un environnement de marché marqué par "la valorisation élevée des actions américaines, le risque politique en Europe et aux Etats-Unis, et les politiques monétaires" menées par les banques centrales, explique l'économiste.

De ce cocktail résulte "plus d'incertitudes que de certitudes" estime Florian Ielpo et il faudrait un "nouveau stimulus" pour "pousser le marché plus haut".

Or les investisseurs font face à un lourd agenda politique avec "des élections législatives françaises qui interrogent et des élections présidentielles américaines" qui approchent, a ajouté l'économiste.

Les points d'attention se cumulent sur les marchés. A l'agenda de la semaine, les investisseurs se tourneront vers le premier débat présidentiel aux Etats-Unis jeudi, la publication de données d'inflation américaine vendredi, puis dimanche vers les résultats du premier tour des élections législatives françaises.

Nvidia en hausse

Les actions de Nvidia bondissait de 5,22% à New York vers 15H50 GMT après avoir dégringolé de plus de 12% en trois séances et effacé plus de 400 milliards de dollars de capitalisation boursière.

Trump Media recherché

Le groupe de médias de Donald Trump, Trump Media and Technology Group, restait sur la pente ascendante (+6,86%). Les sondages des derniers jours donne l'ancien chef de l'Etat en tête face à l'actuel président, Joe Biden, à l'approche du premier débat de la présidentielle entre les deux hommes, jeudi.

Merck renonce à un médicament contre le cancer

Le titre du groupe pharmaceutique Merck a chuté de 5,72% à Francfort, selon des données définitives, après l'arrêt d'une étude de Phase III pour le xevinapant, un anticancéreux pour les patients atteints de tumeurs de la tête et du cou.

Le groupe "a estimé qu'il était peu probable que l'essai atteigne son objectif principal, à savoir la prolongation de la survie" de ces patients, selon Merck.

L'écart franco-allemand toujours surveillé

Sur le marché obligataire, l'écart avec le taux d'intérêt de l'Allemagne, mesurant la prime de risque que les investisseurs demandent pour prêter à la France, a atteint son plus haut niveau depuis la crise de la zone euro la semaine dernière, et restait encore très surveillé.

Vers 15H45 GMT, le taux français à 10 ans s'établissait à 3,16%, contre 3,18% la veille en clôture et celui de l'Allemagne à 2,41%, contre 2,42%.

Les prix du pétrole évoluaient en baisse, consolidant les gains de la semaine, l'offre mondiale n'apparaissant pas perturbée par le risque géopolitique venant du Moyen-Orient et d'Europe, auquel le marché reste cependant attentif.

Le baril de Brent reculait de 0,46% à 85,61 dollars et celui de WTI américain de 0,33% à 81,36 dollars.

L'euro reculait de 0,24% par rapport au dollar, à 1,0707 dollar pour un euro.

Le bitcoin rebondissait après sa chute lundi, et prenait 4,06% à 61.887 dollars.