Agression de Hamraoui: Aminata Diallo remise en liberté mais le parquet fait appel

Le 4 novembre 2021, à Chatou, Kheira Hamraoui a été agressée à coups de barres de fer et frappée aux jambes par deux hommes, devant Aminata Diallo, alors que les deux joueuses rentraient ensemble en voiture d'un dîner d'équipe (Photo, AFP).
Le 4 novembre 2021, à Chatou, Kheira Hamraoui a été agressée à coups de barres de fer et frappée aux jambes par deux hommes, devant Aminata Diallo, alors que les deux joueuses rentraient ensemble en voiture d'un dîner d'équipe (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 22 septembre 2022

Agression de Hamraoui: Aminata Diallo remise en liberté mais le parquet fait appel

  • Une décision cependant aussitôt contestée par le parquet de Versailles, qui a fait appel
  • «Le dossier sera évoqué par la chambre de l'instruction dans les deux mois», a-t-il précisé

VERSAILLES: Après cinq jours de détention provisoire, elle ressort de prison: la footballeuse Aminata Diallo, mise en examen pour "violences aggravées" et "association de malfaiteurs" dans l'enquête sur l'agression de son ex-coéquipière au Paris SG Kheira Hamraoui, a été remise en liberté et placée mercredi sous contrôle judiciaire.

Une décision cependant aussitôt contestée par le parquet de Versailles, qui a fait appel. "Le dossier sera évoqué par la chambre de l'instruction dans les deux mois", a-t-il précisé.

L'internationale (7 sélections en équipe de France), sans club depuis que le contrat qui la liait au PSG est arrivé à échéance, en juin 2022, a dû verser une caution de 30 000 euros. Son contrôle judiciaire prévoit qu'elle doit vivre chez son père à Grenoble, sa ville de naissance, avec un pointage hebdomadaire et une interdiction de contacts avec les joueuses et le club du PSG.

Considérée comme la commanditaire de cette agression commise en novembre 2021 à Chatou (Yvelines), la joueuse a participé mercredi au débat devant le juge des libertés et de la détention (JLD), à Versailles. Elle est arrivée à l'audience menottée et habillée d'un jogging noir, d'une doudoune et de baskets noires, le visage fermé et l'oeil hagard.

Les débats se sont déroulés à huis clos à la demande du parquet et de la défense car "les fuites colossales de l'enquête desservent Mme Diallo", a estimé un de ses avocats, Me Romain Ruiz, pendant l'audience.

"Il n'y a aujourd'hui dans le dossier rien qui nous permette de relier Aminata Diallo aux agresseurs et à l'agression qu'a subie Kheira Hamraoui", a déclaré dans la soirée un autre de ses avocats, Me Mourad Battikh, sur le plateau de l'émission TPMP, sur C8. "Il n'y a aucun élément matériel", a-t-il ajouté, dénonçant un "acharnement médiatique" contre sa cliente.

Dans cette affaire, quatre hommes nés entre 1999 et 2003 ont également été mis en examen pour les mêmes chefs d'"association de malfaiteurs" et "violences aggravées". Deux ont été incarcérés et deux placés sous contrôle judiciaire.

Lors de leur garde à vue, interrogés par les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire, ils ont mis en cause Aminata Diallo, présentant l'ex-joueuse du PSG comme "la commanditaire des violences, pour lui permettre d'occuper le poste de la victime lors de compétitions à venir", selon le parquet.

Mais le déroulé exact des faits n'est pas encore clairement établi par les enquêteurs.

Parmi les quatre hommes poursuivis, un a reconnu avoir donné des coups, les trois autres ont indiqué avoir été présents sur les lieux de l'agression.

Une «haine»

Le 4 novembre 2021, à Chatou, Kheira Hamraoui a été agressée à coups de barres de fer et frappée aux jambes par deux hommes, devant Aminata Diallo, alors que les deux joueuses rentraient ensemble en voiture d'un dîner d'équipe. Diallo avait été placée une première fois en garde à vue avant d'être relâchée sans poursuite.

La joueuse, au coeur de cette affaire, nourrissait une "haine" contre Hamraoui sur fond de rivalité sportive, selon le rapport d'enquête cité par Le Parisien et confirmé à l'AFP par une autre source proche du dossier.

Placée sur écoute par les enquêteurs, elle serait également en lien étroit avec César M., agent de joueuses, avec qui elle aurait exercé des pressions au cours de l'enquête, selon ce rapport.

La relation de Kheira Hamraoui avec plusieurs de ses coéquipières, notamment Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani, s'était fortement dégradée après l'agression, ces dernières lui reprochant la première garde à vue d'Aminata Diallo.

L'instruction a été élargie au chef "d'escroquerie en bande organisée", mais dans ce volet, aucune mise en examen n'a pour l'instant eu lieu.

L'agression avait valu à Kheira Hamraoui plusieurs points du suture aux jambes et aux mains et a fortement perturbé sa saison 2021-2022 au cours de laquelle la milieu de terrain, sous contrat avec le PSG jusqu'en 2023, a été écartée du groupe. Elle a été réintégrée mardi dans l'équipe du PSG et était présente mercredi soir dans les tribunes du stade Jean-Bouin, à Paris, où les féminines du PSG ont battu les Suédoises de Häcken en barrage aller de la Ligue des champions.

"Aujourd'hui, je fais confiance à la justice pour qu'éclate la vérité et que mon honneur soit lavé. Je suis impatiente que mon nom soit à nouveau seulement associé aux pages sportives et quitte les rubriques judiciaires", a-t-elle écrit dans un communiqué, publié samedi sur les réseaux sociaux.

Le message est accompagné de photos montrant les blessures aux mains et aux jambes résultant de son agression, une attaque lors de laquelle, dit-elle, elle a "cru mourir" et qui la "hante nuits et jours".


A Marseille, Notre-Dame de la Garde, symbole de la ville, se refait une beauté

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  • "C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David
  • Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle

MARSEILLE: Cent mètres carrés de feuilles d'or à appliquer derrière un échafaudage surplombant la baie de Marseille, dans le sud de la France: un chantier monumental s'apprête à démarrer à Notre-Dame de la Garde pour redonner son éclat à la "Bonne Mère", statue de la vierge à l'enfant emblématique de la ville.

"C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David.

"On est enfin arrivé au plus haut, au plus précieux, au plus important", ajoute-t-il à propos de la redorure de la statue haute de 11,2 mètres et dont la couronne, à 225 mètres au-dessus de la Méditerranée, est le point culminant de la deuxième ville de France.

Pour évaluer avec précision les travaux, prévus de février à décembre, Xavier David a notamment descendu en rappel les quatre versants de la vierge dorée.

"Il faut voir aussi avec la main, on ne peut pas seulement voir avec l'oeil", explique celui qui arpente depuis plusieurs décennies l'étroit escalier en colimaçon situé dans les entrailles de la "Bonne-Mère", au sommet duquel on peut observer, par une trappe au milieu de la couronne de la statue, toute la ville de Marseille, sa baie et ses collines.

Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle.

"La redorure de la statue a lieu à peu près tous les 30 ans", explique à l'AFP le père Olivier Spinosa, recteur du sanctuaire.

"Peu de personnel" 

Et de rappeler que la "Bonne Mère" est "véritablement une statue qui rassemble parce que, quand on arrive à Marseille, on la voit de loin, parce que, un jour ou l'autre, beaucoup de Marseillais se sont tournés vers elle, pour retrouver un peu de souffle, un peu d'espérance, de la joie".

"La vierge, c'est la mère, c'est l'enfant, c'est très méditerranéen, c'est l'amour, donc voilà, je crois que rien que pour ça, il faut la redorer", s'enthousiasme Nicole Leonetti, une retraitée marseillaise en visite à la basilique.

En amont de ce chantier de près de 2,5 millions d'euros, le diocèse de Marseille, propriétaire de l'édifice, a lancé une campagne de dons, proposant aux particuliers de financer une des 30.000 feuilles d'or nécessaires.

Le diocèse a également reçu le soutien de mécènes, comme l'armateur CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé, basé à Marseille, ou encore le club de foot Olympique de Marseille et le groupe de spiritueux Pernod Ricard.

Lors du lancement de la campagne en mai, le cardinal de la ville, Jean-Marc Aveline, avait insisté sur "l'importance symbolique de Notre-Dame de la Garde", assurant que la "Bonne Mère" évoquait aux Marseillais des valeurs d'accueil et de dignité.

Marseille est "une ville où la population, pour la plupart, est arrivée d'ailleurs (...) à cause de divers problèmes de guerre, de famine, de misère, de corruption", avait détaillé le cardinal.

Le chantier ne concernera pas seulement la surface de la statue, mais aussi sa structure métallique ou encore les anges du clocher.

"Il y aura peu de personnel, seulement des compagnons très pointus, très compétents qui vont travailler sur la pierre, d'autres sur le fer, avant l'arrivée des doreurs" au mois d'août, explique Xavier David.

Une douzaine de doreurs travailleront "dans une sorte d'atmosphère stérile" à l'intérieur de l'échafaudage recouvert de la bâche.

La statue a été réalisée au XIXe siècle en "galvanoplastie", qui consiste à plonger un moule en plâtre dans un bain de cuivre.

Elle est la plus grande au monde réalisée avec cette technique, "qui donne en sculpture le travail le plus fin et le plus pérenne, puisque 140 ans plus tard, cette statue est encore parfaitement intacte", explique l'architecte. "A la condition qu'on lui apporte un soin particulier tous les 25-30 ans."


Paris appelle les forces rwandaises à «quitter instamment la RDC»

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  • "La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa
  • Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame

PARIS: Paris appelle les forces rwandaises à "quitter instamment" la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 qu'elles soutiennent à "se retirer immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle", a affirmé jeudi le ministère des Affaires étrangères.

"La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa.

Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame.

Comme l'avait fait Emmanuel Macron lors d'un échange téléphonique avec son homologue rwandais il y a quelque jours, le chef de la diplomatie française, "redira cette position: le retrait des troupes rwandaises" du territoire de la RDC, selon Christophe Lemoine.

La démarche diplomatique française s'inscrit "en soutien aux processus" de Luanda et de Nairobi", des médiations conduites par l'Angola et le Kenya, respectivement au nom de l'Union africaine et de la Communauté des États d'Afrique de l'Est, a-t-il précisé.

Le groupe armé antigouvernemental M23 a pris le contrôle de Goma, grande ville de plus d'un million d'habitants, à l'issue d'une offensive éclair de quelques semaines au côté de troupes rwandaises. Il a indiqué jeudi qu'il continuerait sa "marche de libération jusqu'à Kinshasa".


Larcher au PS: «censurer à nouveau le gouvernement» serait «irresponsable»

Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
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  • Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable"
  • Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi

PARIS: Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable", alors qu'une réunion cruciale pour trouver un compromis entre Assemblée et Sénat sur le projet de budget de l'État doit s'ouvrir à 9h30.

"Il faut qu'ils mesurent leur responsabilité vis-à-vis du pays", a déclaré Gérard Larcher sur France 2. "Est-ce qu'on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales, pour le monde économique?", a-t-il interrogé.

Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi. Dans la chambre basse, le Premier ministre François Bayrou devrait faire usage du 49 alinéa 3 de la Constitution, pour le faire adopter sans vote et donc s'exposer à une motion de censure des députés.

"Est-ce qu'on peut continuer à jouer de cette manière? Je pense que les socialistes sont des gens responsables et qu'à un moment ou un autre, ils marqueront  clairement qu'ils ne sont pas d'accord avec ce budget", a défendu le président du Sénat. "Mais l'idée de censurer à nouveau le gouvernement m'apparaît une idée irresponsable".

Interrogé sur le point d'achoppement spécifique de l'aide médicale d'État (AME) avec la gauche mais aussi les macronistes, qui appartiennent à la coalition gouvernementale, Gérard Larcher a souhaité que la réduction de son enveloppe par le Sénat ne soit pas "caricaturée".

"Bien entendu, les soins d'urgence, les grossesses, la prévention, les vaccins, tout ceci est maintenu", a-t-il assuré, "mais nous réduisons l'enveloppe de l'aide médicale d'État et nous mettons sous condition d'avis médical un certain nombre d'interventions".

La droite souhaite diminuer de 200 millions les crédits alloués à l'AME réservée aux étrangers en situation irrégulière. In fine, la version commune proposée devrait acter cette réduction, selon une source parlementaire.