Birmanie: Au moins 11 écoliers tués par une attaque aérienne, selon l'Unicef

Des débris et de la suie recouvrent le sol d'un collège du village de Let Yet Kone, dans le canton de Tabayin, dans la région de Sagaing, au Myanmar, le samedi 17 septembre 2022 (Photo, AP).
Des débris et de la suie recouvrent le sol d'un collège du village de Let Yet Kone, dans le canton de Tabayin, dans la région de Sagaing, au Myanmar, le samedi 17 septembre 2022 (Photo, AP).
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Publié le Mercredi 21 septembre 2022

Birmanie: Au moins 11 écoliers tués par une attaque aérienne, selon l'Unicef

  • Les combats entre des Birmans opposés au coup d'État et l'armée ont entraîné la destruction de villages entiers
  • La région de Sagaing, dans le nord-ouest du pays, a connu les affrontements parmi les plus féroces

RANGOUN: Au moins 11 enfants ont été tués par une attaque aérienne qui a détruit une école d'un village du nord de la Birmanie, a annoncé mardi l'Unicef, la junte au pouvoir accusant des milices locales d'utiliser les civils comme boucliers humains.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a "fortement condamné" l'attaque, selon un communiqué de son porte-parole qui a précisé que le bilan était d'"au moins 13 personnes, dont 11 enfants" tuées.

"Même pendant les conflits armés, les écoles doivent rester des zones où les enfants sont protégés, pour apprendre",  a-t-il ajouté. "Les auteurs des crimes internationaux commis en Birmanie doivent être tenus pour responsables".

Depuis le coup d'État du 1er février 2021 qui a renversé la dirigeante civile Aung San Suu Kyi, le chaos règne en Birmanie, où la junte au pouvoir mène une répression sanglante contre ses opposants, avec près de 2.300 civils tués et plus de 15.000 arrêtés, selon une ONG locale.

La région de Sagaing, dans le nord-ouest du pays, a connu les affrontements parmi les plus féroces. Les combats entre des Birmans opposés au coup d'État et l'armée ont entraîné la destruction de villages entiers.

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Un livre scolaire et un cahier reposent sur le sol d'un collège du village de Let Yet Kone, dans le canton de Tabayin, dans la région de Sagaing au Myanmar (Photo, AP).

Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a condamné mardi une attaque aérienne survenue vendredi dans la région.

"Le 16 septembre, au moins 11 enfants sont morts à la suite d'une attaque aérienne et de tirs aveugles dans des zones civiles, dont une école à Depeyin, dans la région de Sagaing", a indiqué l'Unicef Birmanie.

"Au moins 15 enfants de la même école ont disparu. L'Unicef demande leur libération immédiate et en toute sécurité", a poursuivi l'agence onusienne.

Une vidéo obtenue d'une association locale montre des taches de sang sur le plancher de l'école et le cadavre d'un enfant enveloppé dans un drap auprès duquel se recueille sa mère.

La junte birmane a confirmé mardi avoir envoyé des troupes en hélicoptères vendredi dernier dans le village de Let Yet Kone, après avoir reçu des informations selon lesquelles des combattants de l'Armée de l'indépendance kachin (KIA), un groupe rebelle militant pour l'indépendance du peuple éponyme, et de l'opposition anti-putsch amenaient des armes dans la région.

La "Tatmadaw" (nom des forces armées birmanes) a accusé les milices locales qu'elle combat d'utiliser les civils comme boucliers humains et de commettre des crimes de guerre.

Plusieurs villageois ont été tués lors de l'opération de vendredi et l'armée a saisi des mines et des explosifs dans le village, selon la même source, qui assure dans un communiqué que les blessés ont été soignés "avec les traitements médicaux appropriés".

Un porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, a assuré mardi que les rebelles de la KIA avaient pris avec eux des civils dans un monastère d'où ils avaient fait feu, de manière à dissuader les militaires de répliquer.

Un habitant du village contacté par l'AFP a opposé une autre version : "Les militaires ont attaqué l'école. Ils ont dit qu'ils avaient été attaqués, et qu'ils avaient répondu, mais c'est faux", a-t-il dit sous condition d'anonymat pour des raisons de sécurité.

Selon ce villageois, les soldats ont emmené avec eux plusieurs corps et arrêté un nombre inconnu de personnes, dont des enfants et des enseignants.

La communauté internationale "doit condamner cette attaque et faire tout ce qui est en son pouvoir pour que les coupables de ces crimes rendent des comptes", a réagi Hassan Noor, directeur pour l'Asie de l'ONG Save The Children.

"Nous demandons à l'Asean (Association des nations d'Asie du Sud-Est) de se mobiliser et d'agir. Combien d'incidents comme celui-ci doivent se produire avant que quelque chose soit fait?", a-t-il poursuivi.


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.