La reine enterrée, les affaires reprennent à toute vitesse pour Liz Truss

La Première ministre britannique Liz Truss (D) et son mari, Hugh O'Leary, arrivent à la chapelle St George à l'intérieur du château de Windsor le 19 septembre 2022, avant les funérailles de la reine Elizabeth II de Grande-Bretagne. (ADRIAN DENNIS / POOL / AFP)
La Première ministre britannique Liz Truss (D) et son mari, Hugh O'Leary, arrivent à la chapelle St George à l'intérieur du château de Windsor le 19 septembre 2022, avant les funérailles de la reine Elizabeth II de Grande-Bretagne. (ADRIAN DENNIS / POOL / AFP)
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Publié le Mardi 20 septembre 2022

La reine enterrée, les affaires reprennent à toute vitesse pour Liz Truss

  • Le 8 septembre, Liz Truss est en poste depuis 48 heures quand, juste après une intervention très attendue au Parlement sur les factures d'énergie, elle s'éclipse des bancs de Westminster
  • Pendant douze jours, les commémorations et l'émotion stoppent net toute vie politique

LONDRES: Les débuts à Downing Street n'auront pas été ceux qu'espérait Liz Truss, nommée deux jours avant le décès d'Elizabeth II. La souveraine désormais inhumée, les affaires reprennent à toute allure, entre marathon diplomatique et crise du coût de la vie.

Le 8 septembre, Liz Truss est en poste depuis 48 heures quand, juste après une intervention très attendue au Parlement sur les factures d'énergie, elle s'éclipse des bancs de Westminster. Quelques heures plus tard, elle est informée: la reine est morte.

Pendant douze jours, les commémorations et l'émotion stoppent net toute vie politique. Les grèves sont suspendues, l'opposition se met en sourdine, le gouvernement se concentre sur l'organisation gigantesque des funérailles alors que la crise économique et sociale qui secoue le pays requiert, de l'aveu même de la Première ministre, une action "immédiate".

Après ce faux départ, Liz Truss veut agir vite. Elle a réuni la semaine dernière son gouvernement pour préparer sa deuxième rentrée et, quelques heures seulement après les funérailles de la monarque, elle s'est envolée lundi pour New York et l'Assemblée générale des Nations unies.

Biden et l'Irlande du Nord

Pour son premier voyage à l'étranger dans ses nouvelles fonctions, la Première ministre doit notamment rencontrer mercredi le président américain Joe Biden.

Elle évoquera avec lui l'Ukraine, la crise énergétique mais aussi la situation en Irlande du Nord, en pleine impasse politique en raison des dispositions post-Brexit dans la province britannique.

Face au blocage, Liz Truss a introduit quand elle était encore cheffe de la diplomatie une loi pour modifier unilatéralement ces arrangements négociés avec l'Union européenne. Mais au

risque de se mettre à dos Bruxelles, Dublin et Washington pour qui toute modification du texte fragiliserait la paix sur l'île.

Le président américain, qui a des racines irlandaises, a souvent critiqué la gestion de la question sous Boris Johnson et son administration surveille de près les premiers pas de Liz Truss, alors que la presse spécule sur une nouvelle escalade.

Outre Joe Biden, Liz Truss doit échanger avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et avec Emmanuel Macron, après avoir refusé cet été de dire si la France était un pays "ami" ou "ennemi" du Royaume-Uni.

Impôts et bonus

C'est surtout sur l'économie que les Britanniques attendent Liz Truss, d'autant plus après un été de quasi vacance du pouvoir lors duquel Boris Johnson, démissionnaire, a laissé à sa successeure les dossiers brûlants.

La Première ministre a déjà promis un gel des factures d'énergie pour les ménages et l'inflation est repassée sous les 10% (9,9% sur un an en août), mais le Royaume-Uni connaît toujours sa pire crise depuis des décennies.

Mercredi, le gouvernement doit annoncer un plan d'aides aux entreprises. Jeudi, un vaste programme pour le NHS, le système gratuit de santé publique au bord de la rupture. Et vendredi, une première vague des baisses d'impôts massives promises par Liz Truss pour séduire l'électorat conservateur.

Fervente libérale sur le plan économique et fière héritière de Margaret Thatcher, elle veut frapper fort en termes de dérégulation, souhaitant selon la presse abolir les limites aux bonus des banquiers ou encore assouplir les lois anti-obésité encadrant les ventes de sucreries.

Au grand dam de l'opposition, elle a exclu de prolonger un impôt exceptionnel pour les compagnies énergétiques, accusé d'entraver les investissements au détriment de la sécurité énergétique.

Un argument qui a du mal à passer chez les travaillistes -qui tiennent dès ce week-end leur congrès annuel- et parmi des Britanniques qui croulent sous les factures, deuil national ou pas.

La mort d'Elizabeth II a éclipsé des Unes des journaux tout le reste, la crise comme la mort de Chris Kaba, un homme noir tué par un policier début septembre, relançant le débat - inaudible vu le contexte- sur le racisme dans la police londonienne.

Mais la trêve est finie: les grèves qui se multiplient depuis plusieurs mois déjà devraient reprendre de plus belle.

Les conducteurs de train ont déjà confirmé qu'ils comptaient reprendre leur débrayage - suspendu après la mort d'Elizabeth II - dès octobre, tandis que d'autres mouvements sociaux sont prévus dans les transports, la santé ou encore l'éducation.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.