Spatial: la France annonce un investissement «majeur» de 9 milliards d'euros sur trois ans

La Première ministre française Elisabeth Borne prononce un discours lors de la cérémonie d'ouverture du 73e Congrès international d'astronautique, qui s'est tenu au Palais des Congrès de Paris, le 18 septembre 2022. (Photo, AFP)
La Première ministre française Elisabeth Borne prononce un discours lors de la cérémonie d'ouverture du 73e Congrès international d'astronautique, qui s'est tenu au Palais des Congrès de Paris, le 18 septembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 18 septembre 2022

Spatial: la France annonce un investissement «majeur» de 9 milliards d'euros sur trois ans

La Première ministre française Elisabeth Borne prononce un discours lors de la cérémonie d'ouverture du 73e Congrès international d'astronautique, qui s'est tenu au Palais des Congrès de Paris, le 18 septembre 2022. (Photo, AFP)
  • «Au total, ce sont plus de 9 milliards d'euros que la France s'apprête à investir sur le secteur spatial dans les trois prochaines années, pour la recherche et notre industrie spatiale», a déclaré la Première ministre
  • Le président du Cnes, Philippe Baptiste, a salué une «véritable ambition de l'Etat pour le spatial qui se concrétise par cette trajectoire» chiffrée

PARIS: La France s'apprête à investir plus de 9 milliards d'euros dans le secteur spatial sur les trois prochaines années, enveloppe qui comprend pour beaucoup des crédits déjà votés, a annoncé dimanche Elisabeth Borne lors du Congrès international d'astronautique (IAC) à Paris. 

"Au total, ce sont plus de 9 milliards d'euros que la France s'apprête à investir sur le secteur spatial dans les trois prochaines années, pour la recherche et notre industrie spatiale", a déclaré la Première ministre à l'ouverture de l'IAC, qui rassemble jusqu'à jeudi plusieurs milliers de représentants de la communauté spatiale mondiale. 

Ces investissements "majeurs" s'inscrivent dans le cadre de la stratégie spatiale définie par le président Emmanuel Macron en février dernier, a-t-elle souligné. 

"La première stratégie, c'est de garder avec l'Europe notre autonomie d'accès à l'espace" et pour cela "nous avons besoin de moyens forts et d'une recherche de pointe", a plaidé Mme Borne, détaillant les ambitions pour les lanceurs (Ariane 6), la compétitivité industrielle, l'exploration, le climat et la défense. 

L'enveloppe de 9 milliards d'euros comprend les crédits du volet spatial du plan d'investissement France 2030 (1,5 milliard d'euros), ceux de la trajectoire de la loi de programmation pour la recherche votée jusqu'en 2030, les moyens "massifs" pour le Cnes (Centre national d'études spatiales) ainsi que ceux de la loi de programmation militaire 2019-2025 (5 milliards d'euros). 

Est également incluse la prochaine contribution française au budget de l'Agence spatiale européenne (ESA), qui sera voté lors de la conférence ministérielle, en novembre, à Paris. Le budget exact de la France sera déterminé à cette occasion, a-t-on précisé à Matignon. 

L'ESA compte demander à ses 22 Etats membres environ 18 milliards d'euros pour financer ses programmes sur les trois prochaines années. 

Le président du Cnes, Philippe Baptiste, a salué une "véritable ambition de l'Etat pour le spatial qui se concrétise par cette trajectoire" chiffrée. "C'est une enveloppe ambitieuse, avec presque 25% d'investissements supplémentaires par rapport aux trois dernières années", a-t-il dit. 

L'enveloppe donnée par l'exécutif va "permettre à tout l'écosystème spatial - Cnes, industrie spatiale et communauté scientifique - de trouver la façon la plus efficace d'engager des crédits d'ici à la fin de l'année", selon Jean-Marc Astorg, directeur de la stratégie de l'agence spatiale française. 

Après son discours devant des milliers de délégués, la Première ministre est allée à la rencontre de responsables du Cnes, hôte de l'IAC, ainsi que de l'astronaute français Thomas Pesquet. 


La Chine et les États-Unis entament à Londres des discussions pour apaiser les tensions

Cette combinaison d'images créée le 4 juin 2025 montre, de gauche à droite, le président chinois Xi Jinping au Grand Hall du Peuple à Pékin le 13 mai 2025 et le président américain Donald Trump dans le Bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 30 mai 2025. (Photo par TINGSHU WANG et Allison ROBBERT / diverses sources / AFP)
Cette combinaison d'images créée le 4 juin 2025 montre, de gauche à droite, le président chinois Xi Jinping au Grand Hall du Peuple à Pékin le 13 mai 2025 et le président américain Donald Trump dans le Bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 30 mai 2025. (Photo par TINGSHU WANG et Allison ROBBERT / diverses sources / AFP)
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  • Cette rencontre entre les deux premières puissances économiques mondiales est observée de près par les marchés.
  • Lundi matin, les deux capitales ont refusé de donner le moindre indice sur le déroulement des négociations qui se tiennent derrière les portes du prestigieux palais de Lancaster House, en plein centre de Londres. 

LONDRES : Un mois après leur rencontre à Genève, les États-Unis et la Chine ont entamé lundi à Londres une nouvelle série de négociations dans le plus grand secret, avec l'espoir d'aplanir leurs différends et de prolonger leur fragile trêve commerciale.

Cette rencontre entre les deux premières puissances économiques mondiales est observée de près par les marchés. Les analystes estiment cependant qu'elle sera moins fructueuse qu'en Suisse, lorsque Pékin et Washington avaient convenu d'abaisser considérablement leurs droits de douane respectifs pour une durée de 90 jours.

« Le vice-Premier ministre He Lifeng (...) a commencé à tenir la première réunion sur le mécanisme de consultation commerciale avec la partie américaine à Londres », a rapporté l'agence de presse officielle Chine nouvelle en début d'après-midi.

Selon Donald Trump, la délégation américaine est composée du secrétaire au Trésor, Scott Bessent, du secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, et du représentant de la Maison Blanche pour le Commerce (USTR), Jamieson Greer.

Lundi matin, les deux capitales ont refusé de donner le moindre indice sur le déroulement des négociations qui se tiennent derrière les portes du prestigieux palais de Lancaster House, en plein centre de Londres. 

Cette rencontre survient après un échange téléphonique jeudi entre les présidents américain et chinois, qualifié de « très positif » par Donald Trump, tandis que Xi Jinping aurait demandé à son homologue de « redresser la trajectoire du grand navire des relations sino-américaines », selon la presse chinoise.

Elle fait également suite à un brusque accès de tension la semaine dernière, lorsque Donald Trump a accusé Pékin de ne pas respecter les termes de l'accord de désescalade signé à Genève.

« Nous souhaitons que la Chine applique sa part de l'accord. C'est sur quoi notre équipe compte discuter » à Londres, a insisté dimanche sur FoxNews la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.

Les expéditions de terres rares de Pékin, source de discorde entre les deux pays, devraient constituer un enjeu clé des négociations. Ces matières premières sont cruciales pour de nombreux produits, dont les batteries de véhicules électriques. 

Selon Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB, « les États-Unis souhaitent que le rythme des expéditions de ces métaux stratégiques soit rétabli, car il a ralenti depuis le lancement par Donald Trump de la guerre commerciale ».

La Chine aimerait quant à elle que les États-Unis reconsidèrent les restrictions à l'immigration des étudiants, les limitations d'accès aux technologies avancées, notamment aux microprocesseurs, et facilitent l'accès des fournisseurs technologiques chinois aux consommateurs américains », ajoute-t-elle.

En Suisse, Washington avait accepté de ramener les droits de douane sur les produits chinois de 145 % à 30 %, en échange d'une mesure similaire de la part de Pékin, portant les droits de douane sur les produits américains de 125 % à 10 %, pour une durée de 90 jours. 

Les deux capitales ont ainsi temporairement mis un terme à l'escalade de droits de douane lancée début avril par Donald Trump, qui a largement ralenti leurs échanges commerciaux.

Selon des statistiques officielles publiées lundi, les exportations chinoises vers les États-Unis ont baissé de 12,7 % en mai par rapport à avril, pour s'établir à 28,8 milliards de dollars (25,2 milliards d'euros) contre 33 milliards (29 milliards d'euros).

Tout en travaillant à la normalisation des relations avec Washington, le gouvernement chinois a entamé des discussions avec ses autres partenaires pour constituer un front commun face aux États-Unis, en commençant par les pays asiatiques, le Japon et la Corée du Sud en tête.

Il a également pris jeudi dernier l'initiative de contacter le Canada, avec qui les liens bilatéraux sont tendus, en passant un appel entre le Premier ministre chinois Li Qiang et son homologue canadien Mark Carney.

Pékin a également proposé à l'Union européenne un « canal vert » pour faciliter les exportations de terres rares vers le bloc, alors qu'un sommet entre l'UE et la Chine est prévu en juillet.

Selon un porte-parole de Keir Starmer, Rachel Reeves, la ministre britannique des Finances, a profité de ces discussions pour rencontrer dimanche son homologue américain Scott Bessent et le vice-Premier ministre chinois Hi Lefeng.


Le marché de la beauté s'essoufflerait et se complexifierait, selon un rapport

Une vue de l'ambiance lors de la soirée d'ouverture du Clarins Sweetheart Saloon, un pop-up dédié à la beauté à New York, le 1er mai 2025. (Photo par Astrid Stawiarz / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
Une vue de l'ambiance lors de la soirée d'ouverture du Clarins Sweetheart Saloon, un pop-up dédié à la beauté à New York, le 1er mai 2025. (Photo par Astrid Stawiarz / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
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  • le marché mondial de la beauté montre des signes d’essoufflement et les grandes entreprises du secteur vont devoir faire face à des changements de comportement des consommateurs et à la multiplication d'acteurs locaux.
  • « Pendant des années, un appétit apparemment sans limite pour la nouveauté dans le secteur de la beauté a alimenté une croissance annuelle de 7 % entre 2022 et 2024 ».

PARIS : Estimé à 441 milliards de dollars, le marché mondial de la beauté montre des signes d’essoufflement et les grandes entreprises du secteur vont devoir faire face à des changements de comportement des consommateurs et à la multiplication d'acteurs locaux, selon un rapport.

« Pendant des années, un appétit apparemment sans limite pour la nouveauté dans le secteur de la beauté a alimenté une croissance annuelle de 7 % entre 2022 et 2024 », selon un rapport du cabinet d'étude McKinsey et du site spécialisé The Business of Fashion.

« Le dynamisme du secteur perdure dans certains segments et le marché continue de croître », rassurent les auteurs qui envisagent « une croissance annuelle de 5 % jusqu’en 2030 ».

Aux États-Unis, « la volatilité politique et économique obscurcit les prévisions », estime le rapport. « Dans des marchés comme le Moyen-Orient et l’Amérique latine, où la richesse augmente, il existe des opportunités pour les marques mondiales — mais elles feront face à une forte concurrence des acteurs locaux », ajoute le rapport. 

« Le marché chinois devrait rebondir à moyen terme, même si la croissance retrouvera sans doute difficilement ses niveaux d’avant la pandémie de Covid-19. » « L’Europe progressera, mais les défis économiques pourraient freiner la croissance des volumes. »

« Le monde change, et les préférences des consommateurs en matière de beauté aussi », est-il ajouté, « il faut désormais des analyses comportementales fines et une hyper-localisation pour réussir ».

« Aujourd'hui, les consommateurs sont très informés » sur les sujets de beauté, souligne à l'AFP Amaury Saint Olive, directeur de projets chez McKinsey France. Il y a également beaucoup de nouvelles marques qui entrent sur le marché. Le rapport cite l'exemple de la Corée où le nombre d'entreprises cosmétiques est passé de 1 000 à 30 000 en dix ans.

« On a donc une offre pléthorique, une distribution beaucoup plus large et une communication beaucoup plus forte, ce qui appelle à des stratégies de différenciation de plus en plus marquées des marques », analyse Amaury Saint Olive.

Le défi auquel les grands groupes sont aujourd'hui confrontés est de « rapprocher davantage la recherche et l'innovation des équipes marketing pour prendre en compte ces besoins divers des consommateurs », selon Pierre de la Boulaye, directeur associé senior chez McKinsey France, mais aussi d'avoir « une capacité à innover beaucoup plus vite » pour faire face à la prolifération des nouvelles marques. 


Microsoft dévoile les premières versions portables de la console Xbox

Le logo de la société multinationale américaine de technologie Microsoft est visible au Mobile World Congress (MWC), le plus grand rassemblement annuel de l'industrie des télécommunications, à Barcelone le 2 mars 2023 (Photo de Josep LAGO / AFP).
Le logo de la société multinationale américaine de technologie Microsoft est visible au Mobile World Congress (MWC), le plus grand rassemblement annuel de l'industrie des télécommunications, à Barcelone le 2 mars 2023 (Photo de Josep LAGO / AFP).
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  • Conçues en partenariat avec Asus, les ROG Xbos Ally et Ally X seront commercialisées pour les fêtes de fin d'année, a annoncé Sarah Bond, la patronne de Xbox, à l'occasion d'un événement en ligne.
  • Le prix des consoles et la date exacte de leur lancement seront annoncés dans les mois à venir, selon Microsoft. 

SAN-FRANCISCO, ETATS-UNIS : Microsoft a dévoilé dimanche les premières consoles portables estampillées Xbox, présentées comme un nouveau moyen pour les joueurs d'accéder au vaste catalogue de jeux vidéo de la marque, où qu'ils se trouvent.

Conçues en partenariat avec Asus, les ROG Xbos Ally et Ally X seront commercialisées pour les fêtes de fin d'année, a annoncé Sarah Bond, la patronne de Xbox, à l'occasion d'un événement en ligne.

« La Xbox Ally est une Xbox que vous pouvez tenir dans vos mains, qui réunit la puissance de la Xbox et la liberté de Windows », a-t-elle déclaré.

« Sur cette console, vous pouvez jouer à des jeux issus de toute votre bibliothèque, y compris sur les boutiques de jeux PC sous Windows, comme le Xbox Store, Battle.net, Steam, GOG (Good Old Games) ou encore Ubisoft Connect », a-t-elle ajouté.

Le prix des consoles et la date exacte de leur lancement seront annoncés dans les mois à venir, selon Microsoft. 

Le design des deux modèles rappelle les manettes traditionnelles de la marque, avec les mêmes boutons, joysticks et poignées, mais avec un format plus allongé pour intégrer un écran central.

« Les Xbox Ally et Xbox Ally X sont parfaites pour les joueurs qui recherchent une expérience de jeu accessible en déplacement, que ce soit entre deux avions ou entre deux fauteuils confortables dans le salon », a expliqué Microsoft dans un communiqué.

Cette annonce est intervenue quelques jours après le lancement de la Switch 2 par le géant japonais Nintendo.

Bénéficiant d'une importante vague de précommandes, cette dernière aura la lourde tâche de succéder à la Switch, l'une des consoles les plus populaires de l'histoire du jeu vidéo.