CASABLANCA: Face à l’explosion des coûts de l’énergie des suites de la guerre en Ukraine, le Maroc ne fait pas exception à la liste des pays essayant de diversifier leurs sources de production énergétique. Aussi, l’hydrogène est-il une option envisagée en tant que ressource renouvelable et potentiellement exploitable par les pouvoir publics. Dès janvier 2021, un rapport du ministère de l'Energie des mines et de l'environnement a proposé des sources de financement et une feuille de route au développement d’une filière hydrogène vert au Maroc confiée à l’IRESEN
@IRESEN , l'@UM6P_ et l'@ocpgroup , signent un accord-cadre de coopération pour la mise en place de la plateforme technologique GREEN H2A.
— IRESEN (@IRESEN) December 8, 2021
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L’hydrogène est l’élément chimique le plus abondant et le plus léger sur notre planète; en maitriser le processus permettant de le transformer en énergie est un défi qui mobilise les intelligences du monde entier et les centres de recherche des pays développés et ceux, en voie de développement. Au Maroc l’Institut de recherche en énergie solaire et en énergies nouvelles a annoncé le 14 septembre 2022 avoir achevé l'installation de son premier système de production d'hydrogène vert, un projet pilote d’un électrolyseur d'une capacité de 20 kilowatts couplé à des panneaux solaires photovoltaïques, dans le cadre de l’initiative «Power-to-X µPilot».
L’IRESEN met en avant la collaboration de l’Université Mohammed VI polytechnique dans la mise en oeuvre du projet «Power-to-X µPilot» incubé au cœur du Green Energy Park de Benguerir.
Ce projet est appelé à murir, et sera doté, progressivement, de ce que l’IRESEN qualifie de «briques technologiques supplémentaires», issues de la chaîne de valeur de la filière de l'hydrogène vert.
«Power-To-X» en est encore à ses prémisses; aussi, des étudiants, des chercheurs jeunes et confirmés sont amenés, au fur et à mesure, à bénéficier de différents programmes de formation en parallèle de la mise en œuvre, étape par étape, de ce projet.
L’ombre de Berlin
L’Allemagne a affecté 2 milliards d’euros de fonds publics à des partenariats dans la filière de l’hydrogène vert dans quatre pays africains, le Maroc, la Namibie, la République démocratique du Congo et l’Afrique du Sud.
Afin de promouvoir cette filière naissante au Maroc, les pouvoirs publics ont multiplié les partenariats avec des groupes internationaux et des pays leaders dans la maitrise de la production énergétique renouvelable, en tête desquels l’Allemagne.
L’ambassadeur du Maroc en Allemagne, et le ministre fédéral de la Coopération économique et du développement, Gerd Müller ont signé le 10 juin 2020 un accord pour la production d’hydrogène vert par l’Agence marocaine de l’énergie solaire Masen. Mis entre parenthèse, après la brouille diplomatique entre Berlin et Rabat faisant suite à la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, le projet «Power-To-X» carbure grâce à des vents favorables depuis le réchauffement des relations entre les deux pays dont témoigne la dernière visite, au Maroc, de la ministre des Affaires étrangères allemande Annalena Baerbock le 25 août dernier.