LONDRES: Une organisation internationale de défense de la liberté de la presse a condamné mercredi les autorités iraniennes pour la détention du journaliste iranien Mansour Iranpour, condamné à un an d'emprisonnement en janvier.
Le Comité pour la protection des journalistes a appelé Téhéran à libérer le journaliste dans les plus brefs délais.
Sherif Mansour, coordinateur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord du comité, déclare: «Les autorités iraniennes doivent libérer immédiatement le journaliste Mansour Iranpour et veiller à ce qu'il ne subisse pas d'autres représailles en raison de son travail.»
«La condamnation d'un journaliste à un an de prison est un nouvel exemple du mépris flagrant du pays pour la liberté de la presse.»
Selon certaines sources, M. Iranpour, reporter et chroniqueur à Ashkan News et collaborateur de Tabnak, a été battu en détention et privé de soins médicaux.
Iranian journalist Mansour Iranpour serving 1-year sentence in Kerman central prisonhttps://t.co/bFfuh84jum
— Committee to Protect Journalists (@pressfreedom) September 14, 2022
En janvier, un tribunal iranien l'a accusé de diffuser de fausses informations sur ses comptes de réseaux sociaux et par le biais d'articles qu'il a écrits pour divers médias financés par l'État, dont le site d'information Tabnak.
Mansour Iranpour a commencé à purger sa peine d'un an d'emprisonnement en mai, après avoir été convoqué par le principal bureau judiciaire de la province de Kerman, arrêté et transféré à la prison centrale de Kerman.
Selon le groupe de défense des droits des médias Reporters sans frontières, l'Iran est considéré comme l'un des dix pires pays au monde en termes de liberté de la presse et il se classe 178e sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse 2022.
Depuis la révolution de 1979, au moins 1 000 journalistes et citoyens-journalistes ont été poursuivis, arrêtés, emprisonnés et, dans certains cas, exécutés par le régime iranien.
Au cours des deux dernières semaines, plusieurs journalistes iraniens ont été arrêtés arbitrairement, certains sans inculpation.
Dimanche, Hossein Razzagh, un journaliste iranien emprisonné dans la tristement célèbre prison d'Evin à Téhéran, a été inculpé pour ses activités sur les réseaux sociaux. Il était notamment accusé de «sédition contre le régime» pour avoir géré un forum populaire sur le réseau social Clubhouse, et de «propagande contre le système et publication de mensonges dans l'intention de troubler l'esprit public».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com