Incendie à Saumos en Gironde: nouvelles évacuations et plus de 3 600 hectares brûlés

Les pompiers veillent lors d'un incendie de forêt à Saumos, dans la périphérie ouest de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, le 13 septembre 2022 (Photo, AFP).
Les pompiers veillent lors d'un incendie de forêt à Saumos, dans la périphérie ouest de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, le 13 septembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 14 septembre 2022

Incendie à Saumos en Gironde: nouvelles évacuations et plus de 3 600 hectares brûlés

  • A la mi-journée, quelque 500 personnes devaient évacuer de manière préventive deux nouveaux secteurs de la commune de Sainte-Hélène, a annoncé la préfecture de la Gironde
  • Une enquête judiciaire a été ouverte sur l'origine de l'incendie

SAUMOS: Après avoir ralenti leur course dans la nuit de mardi à mercredi, les flammes continuaient toujours leur progression à Saumos en Gironde entraînant l'évacuation de nouveaux habitants face à l'avancée de ce brasier de grande ampleur qui a ravagé plus de 3 600 hectares de végétation et de forêt depuis lundi. 

A la mi-journée, quelque 500 personnes devaient évacuer de manière préventive deux nouveaux secteurs de la commune de Sainte-Hélène, a annoncé la préfecture de la Gironde. 

"Face à la progression de l’incendie, deux nouvelles évacuations ont été décidées ce midi par les autorités à Sainte-Hélène entre la D6E3 et D5, et entre la route de Brach et la route de l’Océan, environ 500 personnes sont concernées", écrit la préfecture dans un communiqué. 

Au total, ce sont 1 340 habitants qui ont dû quitter en urgence leurs habitations sur les deux communes de Saumos et de Sainte-Hélène, dans cette zone du sud du Médoc, entre la station balnéaire de Lacanau, sur la côte Atlantique, et l'agglomération bordelaise. 

"Des vents soutenus (...) ont poussé les pompiers à travailler d'arrache-pied toute la nuit. La tête de feu était assez active sur le front nord-est, avec 300 hectares consommés dans la nuit", a déclaré dans la matinée le sous-préfet de Lesparre-Médoc, Fabrice Thibier, lors d'une conférence de presse. 

Dans la nuit, "les soldats du feu ont protégé l'ensemble des points sensibles, mis en œuvre des actions défensives en s'appuyant sur des feux tactiques, et limité la propagation du sinistre à l'aide d'opérations de jalonnement sur les flancs et la constitution d'une ligne d’appui au niveau de l'avant du feu", a par ailleurs expliqué à la mi-journée la préfecture. 

Au total, 3 620 hectares ont été brûlés, s'ajoutant aux quelque 30 000 déjà ravagés cet été par trois gigantesques incendies dans le département, à La Teste-de-Buch et Landiras à deux reprises. 

"On a toujours une sécheresse très importante au niveau du massif forestier", a pointé de son côté le directeur départemental des services de secours, Marc Vermeulen. Et le vent a changé de direction - venant du sud jusqu'à présent, il souffle désormais de l'ouest. "Ce qui n'est jamais une bonne nouvelle: on va être très vigilant", a-t-il ajouté. 

Peu avant midi, de petites rafales de vent balayaient le secteur sous un ciel bleu éclatant. La pluie pourrait aider à lutter contre le feu mais elle n'est pas annoncée avant la fin de semaine: "c'est pour ça que j'ai demandé le renforcement de l'ensemble des unités opérationnelles jusqu'à dimanche", a poursuivi M. Vermeulen. 

Pour tenter de maîtriser les flammes, jusqu'à 1 000 pompiers de la Gironde et d'autres département de France sont mobilisés. Sept d'entre eux ont été "très légèrement blessés" et "aucun n’a nécessité d'hospitalisation", selon la préfecture. 

Dans la journée, les moyens aériens étaient également renforcés avec six Canadair - au lieu de trois la veille - , trois Dash et deux hélicoptères bombardiers d’eau en rotation. 

Piste criminelle privilégiée 

"Les conditions météorologiques restent difficiles, avec la persistance de vent, de chaleur et de la sécheresse", précise la préfecture du département, "en vigilance orange feux de forêts" et "en vigilance jaune orage" depuis la mi-journée. 

Une enquête judiciaire a été ouverte sur l'origine de l'incendie. "Aucune piste n'est écartée même si la thèse criminelle est privilégiée", selon le parquet de Bordeaux. "Une équipe d'investigation est sur place. Toutes les options sont sur la table. Il faut être prudent sur les bruits qui courent", a déclaré pour sa part le sous-préfet. 

Fin août, un étudiant de 19 ans, pompier volontaire en Gironde, a été mis en examen et écroué pour "destruction par incendies", soupçonné de 31 départs de feu dans le nord du Médoc. 

Ce nouveau brasier est intervenu dans un contexte de forte chaleur, avec un record mensuel enregistré lundi à Bordeaux (37,5 degrés), du jamais vu en septembre depuis 1987 selon Météo-France. 

Il rappelle de tristes souvenirs aux habitants: un gigantesque feu (3 500 hectares) avait déjà ravagé le secteur en juillet 1989, entre Lacanau et Le Porge. 


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
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  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
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  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.