Avec une révérence ou des larmes, les Britanniques se recueillent devant le cercueil d'Elizabeth II

Après une cérémonie religieuse, le cercueil, recouvert de l'étendard royal écossais (jaune, rouge et bleu marine), et sur lequel a été déposée la couronne d'Ecosse, en or massif, ainsi qu'une couronne de fleurs blanches, est désormais exposé dans la cathédrale pour 24 heures, avant son départ pour Londres, suscitant une affluence massive. (Photo, Reuters)
Après une cérémonie religieuse, le cercueil, recouvert de l'étendard royal écossais (jaune, rouge et bleu marine), et sur lequel a été déposée la couronne d'Ecosse, en or massif, ainsi qu'une couronne de fleurs blanches, est désormais exposé dans la cathédrale pour 24 heures, avant son départ pour Londres, suscitant une affluence massive. (Photo, Reuters)
Après une cérémonie religieuse, le cercueil, recouvert de l'étendard royal écossais (jaune, rouge et bleu marine), et sur lequel a été déposée la couronne d'Ecosse, en or massif, ainsi qu'une couronne de fleurs blanches, est désormais exposé dans la cathédrale pour 24 heures, avant son départ pour Londres, suscitant une affluence massive. (Photo, Reuters)
Après une cérémonie religieuse, le cercueil, recouvert de l'étendard royal écossais (jaune, rouge et bleu marine), et sur lequel a été déposée la couronne d'Ecosse, en or massif, ainsi qu'une couronne de fleurs blanches, est désormais exposé dans la cathédrale pour 24 heures, avant son départ pour Londres, suscitant une affluence massive. (Photo, Reuters)
Le corbillard transportant la dépouille d'Elizabeth II qui avait passé la nuit au palais d'Holyroodhouse, résidence officielle de la reine en Ecosse, était ainsi suivi à pied par Charles III, les princes Andrew et Edward ainsi que la princesse Anne dans les rues pavées de la capitale écossaise. (Photo, Reuters)
Le corbillard transportant la dépouille d'Elizabeth II qui avait passé la nuit au palais d'Holyroodhouse, résidence officielle de la reine en Ecosse, était ainsi suivi à pied par Charles III, les princes Andrew et Edward ainsi que la princesse Anne dans les rues pavées de la capitale écossaise. (Photo, Reuters)
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Publié le Lundi 12 septembre 2022

Avec une révérence ou des larmes, les Britanniques se recueillent devant le cercueil d'Elizabeth II

Après une cérémonie religieuse, le cercueil, recouvert de l'étendard royal écossais (jaune, rouge et bleu marine), et sur lequel a été déposée la couronne d'Ecosse, en or massif, ainsi qu'une couronne de fleurs blanches, est désormais exposé dans la cathédrale pour 24 heures, avant son départ pour Londres, suscitant une affluence massive. (Photo, Reuters)
Après une cérémonie religieuse, le cercueil, recouvert de l'étendard royal écossais (jaune, rouge et bleu marine), et sur lequel a été déposée la couronne d'Ecosse, en or massif, ainsi qu'une couronne de fleurs blanches, est désormais exposé dans la cathédrale pour 24 heures, avant son départ pour Londres, suscitant une affluence massive. (Photo, Reuters)
Le corbillard transportant la dépouille d'Elizabeth II qui avait passé la nuit au palais d'Holyroodhouse, résidence officielle de la reine en Ecosse, était ainsi suivi à pied par Charles III, les princes Andrew et Edward ainsi que la princesse Anne dans les rues pavées de la capitale écossaise. (Photo, Reuters)
  • Avant de rejoindre la capitale écossaise, le nouveau roi a reçu au Parlement britannique à Londres les condoléances des présidents de la Chambre des Lords et de la Chambre des Communes
  • De longues files d'attente - qui pourraient atteindre huit kilomètres - sont attendues tandis que 750 000 personnes pourraient tenter d'aller voir le cercueil

ÉDIMBOURG: Pour la première fois depuis la mort d'Elizabeth II, les Britanniques, parfois émus aux larmes, ont pu se recueillir lundi sur son cercueil, exposé à la cathédrale Saint-Gilles d'Edimbourg au début d'une semaine d'adieux à la monarque. 

Nouvelle étape du dernier voyage de la souveraine, jusqu'à ses funérailles lundi prochain à Londres, le convoi funéraire, mené par le roi Charles III, entouré de ses frères et soeur, est arrivé jusqu'à la cathédrale après avoir traversé Edimbourg au cours d'une lente procession dans un silence absolu. 

Le corbillard transportant la dépouille d'Elizabeth II qui avait passé la nuit au palais d'Holyroodhouse, résidence officielle de la reine en Ecosse, était ainsi suivi à pied par Charles III, les princes Andrew et Edward ainsi que la princesse Anne dans les rues pavées de la capitale écossaise. 

Ils ont marché en rythme sur plus d'un kilomètre dans la vieille ville, tous en uniforme noir militaire à l'exception d'Andrew, en retrait de la monarchie à la suite des accusations d'agressions sexuelles auxquelles il a mis fin en payant des millions de dollars. 

Une particularité qui confirme la mise à l'écart de celui qui a souvent été qualifié de "fils préféré" d'Elizabeth II. 

Après une cérémonie religieuse, le cercueil, recouvert de l'étendard royal écossais (jaune, rouge et bleu marine), et sur lequel a été déposée la couronne d'Ecosse, en or massif, ainsi qu'une couronne de fleurs blanches, est désormais exposé dans la cathédrale pour 24 heures, avant son départ pour Londres, suscitant une affluence massive. 

La police a ainsi indiqué que 30 000 bracelets, sésame nécessaire pour entrer dans la cathédrale, avaient d'ores et déjà été distribués. La file d'attente s'étend sur plus de 1,5 kilomètres, selon une journaliste. 

La population peut ainsi s'incliner à plusieurs mètres de distance et derrière un cordon de sécurité devant le cercueil de chêne, surélevé sur une estrade, sous la surveillance de quatre archers de la Compagnie royale et d'une dizaine de policiers. 

Certains anonymes se sont ainsi signés devant le corps, d'autres ont fait la révérence. Des larmes coulaient parfois sur les visages. 

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Le roi Charles III et la reine Camilla arrivent au palais de Holyroodhouse, à la suite du décès de la reine Elizabeth II, à Édimbourg, en Écosse, le 12 septembre 2022. (Photo, Reuters)

« Morceau d'Histoire » 

Quatre jours après la mort d'Elizabeth II dans son château écossais de Balmoral et une semaine avant ses funérailles, l'émotion reste forte au Royaume-Uni, et le public nombreux pour accompagner le dernier voyage de la populaire souveraine. 

Elizabeth II, symbole de stabilité pendant des décennies de bouleversements, icône planétaire qui rassurait les Britanniques en temps de crise, restera exposée dans la cathédrale pendant 24 heures, jouit d'une popularité exceptionnelle. 

"Je resterai aussi longtemps qu'il faudra", a affirmé Sam Whitton, un Ecossais présent dans la longue file d'attente pour voir le cercueil. Pour lui, la reine représentait "un morceau d'Histoire". 

Dans le public venu voir passer le convoi, Lorraine Logan, 60 ans, venue avec son siège pliable, explique être arrivée le matin pour avoir une place au deuxième rang: "C'était encore plus triste que ce que je pensais". 

"C'était incroyable de voir le roi et complètement surréaliste de voir le cercueil de la reine défiler à Edimbourg, c'est un moment qui restera dans l'Histoire", a commenté John McMonagle, 52 ans, en costume sombre, venu de Glasgow. 

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Le roi Charles III inspecte la garde d'honneur à son arrivée pour assister à la cérémonie des clés, au palais de Holyroodhouse, à Édimbourg, le lundi 12 septembre 2022. (Photo, AP)

«Poids de l'Histoire»

Charles III s'installe en tant que monarque avec la lourde tâche de succéder à sa mère très populaire dans un contexte de grave crise sociale et de divisions au Royaume-Uni, mais aussi de contestation face au passé colonialiste dans ses 14 autres royaumes. 

Il s'y attelle à 73 ans, plus âgé que tous les souverains britanniques à leur accession au trône. 

Charles III s'est rendu lundi après-midi au parlement écossais pour une séance de condoléances et avait pour l'occasion troqué son costume militaire noir pour un kilt bordeaux, une tenue qu'il a toujours particulièrement affectionné. 

Cette journée le début d'une tournée dans les quatre nations constitutives du Royaume-Uni, qui l'emmenera à Belfast et Cardiff et qu'il a entamée lundi matin au Parlement britannique de Londres. 

"En me tenant devant vous aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de ressentir le poids de l'Histoire qui nous entoure", a déclaré le souverain. 

Il a affirmé que sa mère était "un exemple de dévouement que, avec l'aide de Dieu et vos conseils, je suis résolu à suivre fidèlement". 

Elizabeth II est restée pendant ses 70 ans de règne une cheffe d'État à la neutralité irréprochable, remplissant sans jamais s'exprimer publiquement sur ses opinions ses fonctions constitutionnelles, ouvrir le Parlement, promulguer les lois, valider les nominations, et intronisant encore, deux jours avant de s'éteindre à l'âge de 96 ans, son 15e chef de gouvernement. 

En retrait de la monarchie depuis le retentissant "Megxit", le prince Harry s'est joint aux hommages à Elizabeth II, qu'il a qualifiée de "boussole", remerciant sa "mamie" pour son sens du devoir et son "sourire contagieux" : "Vous manquez déjà cruellement". 

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Le roi Charles III assis à Westminster Hall, après le décès de la reine Elizabeth de Grande-Bretagne, à Londres, en Grande-Bretagne, le 12 septembre 2022. (Photo, Reuters)

Files d'attente 

Après cette première journée de présentation à la population, la dépouille sera embarquée mardi soir à l'aéroport d'Edimbourg à bord d'un avion royal à destination de Londres. 

Elle sera de nouveau exposée publiquement 24 heures sur 24, clos, drapé de l'étendard royal, sur une estrade au palais de Westminster à partir de mercredi soir. 

De longues files d'attente - qui pourraient atteindre huit kilomètres - sont attendues tandis que 750 000 personnes pourraient tenter d'aller voir le cercueil, selon le journal The Times. 

La dépouille d'Elizabeth II demeurera cinq jours au Parlement avant les funérailles nationales. Quelque 500 dignitaires étrangers sont attendus - un défi sécuritaire considérable pour la police -  parmi lesquels le président américain Joe Biden, son homologue français Emmanuel Macron, ainsi que de nombreuses têtes couronnées. 

La veille de l'événement, dimanche, le public sera appelé à marquer une minute de silence à 20H00 (19H00 GMT), "un moment de réflexion" en mémoire de la souveraine à la longévité inégalée dans l'Histoire du Royaume-Uni. 

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En retrait de la monarchie depuis le retentissant « Megxit », le prince Harry s'est joint aux hommages à Elizabeth II, qu'il a qualifiée de « boussole », remerciant sa « mamie » pour son sens du devoir et son « sourire contagieux » : « Vous manquez déjà cruellement ». (Photo, AFP)

Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.