Biden et ses prédécesseurs s'inclinent devant Elizabeth II, qui «incarnait une époque»

Le président américain Joe Biden signe le livre de condoléances à l'ambassade britannique à Washington suite au décès de la reine Elizabeth II de Grande-Bretagne sous le regard de l'ambassadrice britannique aux États-Unis Karen Pierce à Washington, DC, le 8 septembre 2022. (Photo de Mandel Ngan / AFP)
Le président américain Joe Biden signe le livre de condoléances à l'ambassade britannique à Washington suite au décès de la reine Elizabeth II de Grande-Bretagne sous le regard de l'ambassadrice britannique aux États-Unis Karen Pierce à Washington, DC, le 8 septembre 2022. (Photo de Mandel Ngan / AFP)
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Publié le Vendredi 09 septembre 2022

Biden et ses prédécesseurs s'inclinent devant Elizabeth II, qui «incarnait une époque»

  • «C'était une dame formidable, je suis tellement heureux d'avoir pu la rencontrer», a affirmé le président Joe Biden aux employés de l'ambassade
  • Les cinq anciens présidents encore vivants, à savoir Jimmy Carter, Bill Clinton, George W. Bush, Barack Obama et Donald Trump, ont chacun salué sa mémoire, dans des communiqués associant leurs épouses

WASHINGTON : Joe Biden a salué jeudi la mémoire d'Elizabeth II, «femme d'État d'une dignité et d'une constance incomparables» qui «incarnait une époque», tandis que tous les anciens présidents encore vivants ont rendu des hommages appuyés à la monarque défunte.

Quittant la Maison Blanche, où le drapeau a été mis en berne à sa demande, le président américain s'est rendu jeudi à l'ambassade du Royaume-Uni pour signer un registre de condoléances.

«C'était une dame formidable, je suis tellement heureux d'avoir pu la rencontrer», a-t-il dit aux employés de l'ambassade.

Elizabeth II était «plus qu'une monarque. Elle incarnait une époque», avait-il écrit plus tôt dans un long communiqué, disant qu'«elle avait «contribué à rendre +spéciale+» la relation entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis.

Joe Biden a ordonné que les drapeaux de la Maison Blanche, des bâtiments publics aux Etats-Unis, des ambassades, des bases militaires et des navires de guerre soient mis en berne jusqu'au coucher du soleil, le jour des funérailles d'Elizabeth II.

Il s'est dit «impatient de poursuivre une étroite relation d'amitié avec le roi et la reine consort».

Joe Biden, 79 ans, a insisté sur le lien entre la monarque et cette ancienne colonie britannique que sont les Etats-Unis d'Amérique, rappelant qu'elle s'était associée au bicentenaire de l'indépendance du pays.

«Elle a été solidaire des Etats-Unis à travers nos heures les plus sombres après le 11 septembre 2001, lorsqu'elle nous a rappelé de manière poignante que +Le chagrin est le prix que nous payons pour aimer+», a-t-il encore déclaré dans son communiqué.

14 présidents américains se sont succédé pendant les 70 ans du règne d'Elizabeth II, qui a débuté alors qu'Harry Truman occupait la Maison Blanche.

La monarque les a tous rencontrés, à l'exception de Lyndon B. Johnson.

Les cinq anciens présidents encore vivants, à savoir Jimmy Carter, Bill Clinton, George W. Bush, Barack Obama et Donald Trump, ont chacun salué sa mémoire, dans des communiqués associant leurs épouses.

L'hommage est unanime par-delà les rivalités politiques aujourd'hui exacerbées aux Etats-Unis, portant autant sur l'héritage diplomatique que sur la personnalité de la monarque.

Barack Obama a salué jeudi un règne défini par la «grâce, l'élégance et un sens du devoir inaltérable».

«Elle avait l'oreille attentive, réfléchissait stratégiquement et a été à l'origine de succès diplomatiques considérables», a applaudi l'ex-dirigeant dans un communiqué.

Donald Trump a pour sa part loué l'«extraordinaire héritage de paix et de prospérité» que la reine Elizabeth II laisse au Royaume-Uni.

«Son sens du leadership et de la diplomatie ont permis d'établir et de renforcer les alliances avec les Etats-Unis et d'autres pays à travers le monde», a-t-il fait savoir sur son réseau social, Truth Social.

Les Obama disent aussi être tombés sous le «charme» de la reine, tandis que les Biden se souviennent de son «humour».

«Nous serons à jamais reconnaissants pour la gentillesse qu'elle nous a témoignée», ont écrit les Clinton, tandis que les Bush assurent que «prendre le thé avec Sa Majesté - et ses corgis - reste l'un des plus chers souvenirs de la présidence.»


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.