Attentat Kirchner: Pour la justice, il y a eu planification, et à plusieurs

Des Argentins participent à une manifestation de soutien à la vice-présidente argentine Cristina Fernandez de Kirchner sur la place Plaza de Mayo à Buenos Aires, le 2 septembre 2022 (Photo, AFP).
Des Argentins participent à une manifestation de soutien à la vice-présidente argentine Cristina Fernandez de Kirchner sur la place Plaza de Mayo à Buenos Aires, le 2 septembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 08 septembre 2022

Attentat Kirchner: Pour la justice, il y a eu planification, et à plusieurs

  • L'agresseur de 35 ans et sa compagne de 23 ans sont inculpés de tentative d'homicide sur la personne de Mme Kirchner
  • Le chef d'inculpation est encore provisoire à ce stade d'enquête préliminaire

BUENOS AIRES: Pour la justice argentine, il y a eu préméditation, et à plusieurs, de l'attentat contre la vice-présidente Cristina Kirchner: la juge chargée de l'enquête a formellement retenu une "planification et une entente préalable" contre l'assaillant et sa compagne, seuls détenus à ce stade.

L'agresseur de 35 ans et sa compagne de 23 ans sont inculpés de tentative d'homicide sur la personne de Mme Kirchner "avec planification et entente préalable entre eux deux", selon l'acte d'accusation, cité in extenso par plusieurs médias argentins, dont l'agence officielle Telam.

Le chef d'inculpation est encore provisoire à ce stade d'enquête préliminaire, d'un délai de dix jours ouvrables, mais il atteste la conviction croissante de l'enquête que l'attaque à été préparée.

Fernando André Sabag Montiel, 35 ans, avait été arrêté jeudi soir sur les lieux de l'attentat, alors qu'il venait de pointer un pistolet à un mètre environ de la tête de Mme Kirchner, au milieu d'une foule de sympathisants auxquels elle se mêlait devant son domicile.

Pour une raison non encore confirmée officiellement, le coup n'est pas parti, bien que l'arme -un pistolet Bersa de calibre 7.65- ait été chargée et en état de marche, mais apparemment sans balle engagée dans la chambre.

Présents le soir de l'attentat

Brenda Ulliarte, sa jeune compagne, a été arrêtée dimanche soir dans une gare de Buenos Aires.

Dans des interviews à des télévision dans les 48 heures suivant l'attaque, elle avait assuré ne pas avoir vu son ami depuis deux jours.

L'analyse d'images de vidéo surveillance a depuis démontré qu'ils étaient tous deux sur les lieux de l'attentat le soir même, selon des sources judiciaires citées par les médias.

Brenda Uliarte "était présente à proximité du lieu où ils sont arrivés ensemble, et il a été déterminé qu'ils étaient en possession de l'arme à feu saisie avec ses munitions depuis une date antérieure, au moins depuis le 5 août", indique l'acte d'accusation.

Les deux inculpés n'ont pas fait de déclaration lors de leur comparution devant le juge, Sabag Montiel se bornant à déclarer, selon les mêmes sources: ""Brenda n'a rien eu à voir avec ça".

Une semaine après l'attentat, les motivations et le profil de l'assaillant de Mme Kirchner restent flous, même si les enquêteurs ont peu à peu acquis la certitude d'une préméditation, dont l'ampleur et le nombre de participants reste à déterminer.

L'enquête s'intéresse ainsi à un groupe de cinq jeunes, proches du couple. Ils ont été entendus après s'être présentés spontanément à la suite de l'arrestation de Brenda Ulliarte.

Leurs téléphones ont été saisis, et leurs échanges des derniers jours analysés.

Sabag Montiel, de nationalité brésilienne, fils d'une Argentine et d'un Chilien, vivait en Argentine depuis son enfance.

Il n'avait pas d'emploi récent connu mais, selon des témoignages, il avait travaillé comme chauffeur de VTC.

En 2021, il avait été interpellé pour port d'un couteau de 35 cm.

Sanctions contre la garde de Kirchner

Selon des photos sur son compte Instagram, il était porteur de plusieurs tatouages, dont un soleil noir et une croix semblable à la Croix de fer, associés à une symbolique nazie.

Mais aucun signe de politisation active n'a à ce jour été avéré.

Des témoignages de voisins et d'un ami d'adolescence l'ont décrit comme un personnage plutôt en retrait, un "mythomane" ou "marginal", un peu perdu selon cet ami.

Il était selon des témoins en difficulté financière ces derniers temps: deux voitures lui appartenant étaient restées depuis des mois dans un garage car il ne pouvait payer les réparations, selon le garagiste.

L'attaque contre Mme Kirchner, 69 ans, figure de proue de la gauche péroniste, et toujours influente dans la politique argentine sept ans après son départ de la présidence, a donné lieu à des manifestations.

Celles-ci ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes dans un pays en état de choc, où gouvernement et opposition s'accusent mutuellement d'avoir créé un climat de "haine".

Autre conséquence concrète, le gouvernement a relevé de ses fonctions mercredi une partie du service de sécurité de la vice-présidente, considérant "qu'ils n'ont pas eu le niveau attendu", selon des sources officielles citées par Telam.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.