Les consommateurs omanais prêts à adopter l'interdiction des sacs en plastique à usage unique

Environ trois sur cinq consommateurs  sont prêts à jeter les sacs en plastique à usage unique. (AFP)
Environ trois sur cinq consommateurs sont prêts à jeter les sacs en plastique à usage unique. (AFP)
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Publié le Mercredi 04 novembre 2020

Les consommateurs omanais prêts à adopter l'interdiction des sacs en plastique à usage unique

  • Une majorité de consommateurs omanais ont promis d’apporter leur soutien à des achats plus respectueux de l'environnement
  • Environ trois consommateurs sur cinq sont prêts à abandonner les sacs en plastique à usage unique

DUBAÏ: Une majorité de consommateurs omanais ont promis d’apporter leur soutien à des achats plus respectueux de l'environnement: ils se montrent favorables à l'interdiction du pays des sacs à usage unique à partir du mois de janvier de l'année prochaine, rapporte le quotidien national Times of Oman.

Un sondage Twitter mené par l’Autorité nationale de l’environnement montre qu’environ trois consommateurs sur cinq sont prêts à abandonner les sacs en plastique à usage unique, tandis que près de 9% des consommateurs sont passés à des sacs réutilisables et plus écologiques.

En attendant, selon le quotidien Times of Oman, d’autres consommateurs demandent davantage de temps pour s'adapter à la nouvelle réglementation gouvernementale sur les sacs à provisions,.

L'organisme environnemental se prépare à mettre en application la décision ministérielle No 23/2020, qui interdit aux entreprises et aux institutions de fabriquer des sacs à provisions en plastique à usage unique.

La décision d'interdire ces sacs reposait sur l’Environmental Protection and Pollution Control Law (Loi pour la protection de l’environnement et le contrôle de la pollution), promulguée par les décrets royaux N114/2001 et No 18/2008, définissant le mandat du ministère de l'Environnement et des Affaires climatiques et adaptant sa structure organisationnelle, selon le rapport.

Les contrevenants pourraient être condamnés à une amende allant jusqu'à 5 200 dollars (1 dollar = 0,85 euro) et à des peines doublées pour les récidivistes.

L'Autorité nationale de l'environnement, dans une annonce antérieure, avait indiqué qu'Oman était confronté à « de graves défis environnementaux, principalement liés à la protection de l'environnement et à la santé publique, sur le danger des sacs en plastique, dont l'effet persiste en tant que déchets plastiques non dégradables à long terme, en plus de la difficulté du ramassage et du recyclage ».

« Il était nécessaire de développer des politiques et des lignes directrices pour les fabricants et les fournisseurs afin d'assurer une transition correcte vers l’utilisation de sacs à usage unique », précise l’Autorité nationale de l’environnement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Prêts bancaires saoudiens : 827 milliards de dollars en mars, plus forte croissance depuis plus de 3 ans

L'augmentation a été principalement alimentée par les prêts aux entreprises, qui sont passés de 52,46 % du total des crédits bancaires en mars 2024 à 55,19 % cette année. (Shutterstock)
L'augmentation a été principalement alimentée par les prêts aux entreprises, qui sont passés de 52,46 % du total des crédits bancaires en mars 2024 à 55,19 % cette année. (Shutterstock)
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  • Le secteur bancaire saoudien a poursuivi sa forte expansion en mars, avec un crédit total atteignant 3,1 trillions de riyals saoudiens (827,2 milliards de dollars)
  • Selon les données de la Banque centrale saoudienne, également connue sous le nom de SAMA, ces chiffres représentent la plus forte augmentation annuelle en trois ans et huit mois

RIYAD : Le secteur bancaire saoudien a poursuivi sa forte expansion en mars, avec un crédit total atteignant 3,1 trillions de riyals saoudiens (827,2 milliards de dollars), soit une augmentation de 16,26% en glissement annuel.

Selon les données de la Banque centrale saoudienne, également connue sous le nom de SAMA, ces chiffres représentent la plus forte augmentation annuelle en trois ans et huit mois.

Cette hausse a été principalement stimulée par les prêts aux entreprises, qui sont passés de 52,46% du total des crédits bancaires en mars 2024 à 55,19% cette année. Les crédits accordés aux entreprises ont augmenté de 22,3% au cours de cette période pour dépasser les 1,71 trillion de RS.

Cette évolution souligne le fait que les entreprises sont désormais la force dominante qui façonne le paysage du crédit en Arabie saoudite, signalant la diversification accélérée de l'économie.     

Les activités immobilières sont restées en tête des prêts aux entreprises, représentant 22% des prêts aux entreprises et augmentant de façon impressionnante de 40,5% en glissement annuel pour atteindre 374,5 milliards de RS.

L'expansion continue du secteur reflète la demande accrue de logements, d'infrastructures commerciales et de nouveaux projets de développement dans les mégapoles du Royaume et les grands projets dans le cadre de Vision 2030.

Les autres secteurs clés comprennent le commerce de gros et de détail, qui détient une part de 12,43% avec 212,8 milliards de RS de prêts. L'industrie manufacturière représentait 11,05%, avec 189,18 milliards de prêts. Le secteur de l'électricité, du gaz et de la distribution d'eau représentait 10,6%, avec des prêts totalisant 181,43 milliards de RS.

Chacun de ces secteurs a bénéficié de l'augmentation des dépenses des secteurs public et privé et des réformes visant la croissance industrielle et la résilience économique.

Notamment, l'éducation, qui ne représente que 0,55% des prêts aux entreprises, a affiché le taux de croissance le plus élevé de tous les secteurs, soit 44,7%, pour atteindre 9,35 milliards de RS. Cette augmentation s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le Royaume pour élargir l'accès à l'éducation et moderniser les infrastructures universitaires, conformément aux objectifs à long terme en matière de capital humain.

Les activités financières et d'assurance ont également connu une forte dynamique, augmentant de 38,41% pour atteindre 161,23 milliards de RS, se classant au troisième rang en termes de croissance après l'immobilier et l'éducation. Cette hausse reflète l'augmentation de la demande de services financiers, une plus grande introduction de l'assurance et l'intégration de la fintech dans les principaux secteurs économiques.

Parallèlement, les prêts de détail s'élevaient à 1,39 trillion de RS en mars, soit une croissance de 9,6% en glissement annuel. Cependant, sa part dans le crédit total a diminué, passant de 47,54% en mars 2024 à 44,81% cette année, reflétant un changement progressif dans l'orientation du secteur bancaire du financement de la consommation à la croissance axée sur les entreprises.

Cette modération de la part des prêts au détail survient malgré les bonnes performances des prêts personnels, du financement automobile et du crédit au logement, ce qui indique que le financement des entreprises et des commerces retient désormais davantage l'attention des prêteurs en réponse aux tendances du marché et aux priorités du gouvernement.   

Amélioration de la qualité des prêts

Selon un rapport de McKinsey & Company datant d'avril 2025, la qualité des prêts en Arabie saoudite s'est améliorée dans presque tous les grands secteurs. Sur la base de l'analyse des pertes de crédit attendues par rapport au volume des prêts entre 2020 et 2023, des secteurs tels que les services, la finance et l'assurance, et les services publics ont enregistré à la fois une augmentation des prêts et une diminution du risque de crédit.

L'une des principales conclusions des données de McKinsey est que les institutions financières d'Arabie saoudite diversifient de plus en plus leurs portefeuilles vers des secteurs où la croissance de l'ECL est plus faible et où les volumes de prêts sont plus élevés. Par exemple, les secteurs des services et de la finance ont connu une forte amélioration de la qualité des prêts, tandis que les domaines de la construction et de l'agriculture continuent de présenter des niveaux de risque relativement plus élevés.  

Un graphique à bulles dans le rapport met en correspondance le volume des prêts et les changements dans l'ECL, révélant que le secteur bancaire saoudien s'oriente vers des secteurs dont les profils de crédit s'améliorent.

Des secteurs comme l'industrie manufacturière, le commerce, l'électricité et les services publics dominent désormais les prêts, non seulement en termes de volume, mais aussi en raison de leurs perspectives de risque plus faibles. Cette tendance s'aligne sur les efforts nationaux visant à donner la priorité à la diversification économique et à réduire la surexposition aux secteurs volatiles ou à haut risque.

Dans le Conseil de coopération du Golfe, les secteurs de la construction et du commerce connaissent une croissance régulière - selon McKinsey - de 5 à 8% par an, tandis que l'immobilier progresse d'environ 8%, soutenu par des projets en Arabie saoudite et au Qatar. L'industrie manufacturière gagne également du terrain, soutenue par des stratégies industrielles ciblées.

Par ailleurs, les industries émergentes telles que l'éducation, la finance et les services de restauration progressent collectivement à des taux de 20% ou plus par an.   

L'innovation sur le marché des capitaux

McKinsey a également noté que les banques saoudiennes sont en train de passer d'un modèle traditionnel "originate-to-hold" à un modèle plus agile "originate-to-distribute" (OTD). Ce changement permet aux banques d'émettre des prêts et de se décharger du risque par le biais d'outils tels que la négociation de prêts, la titrisation et les transactions syndiquées, libérant ainsi du capital pour d'autres prêts.

En 2025, les marchés financiers saoudiens ont franchi une étape importante en signant les premiers titres adossés à des créances hypothécaires résidentielles du Royaume. Des cadres juridiques sont en cours d'élaboration pour permettre la création d'autres instruments de ce type, offrant des options de financement allégées en capital et ouvrant la voie à un marché des obligations d'entreprise plus liquide.   

McKinsey prévoit que les volumes d'OTD en Arabie saoudite pourraient presque doubler d'ici à 2030, améliorant ainsi le rendement des actifs et des capitaux propres des banques grâce à des cycles de prêt plus rapides et à l'augmentation des revenus de commissions. Cela devrait améliorer l'efficacité du secteur financier tout en soutenant des projets de grande envergure grâce à des canaux de financement innovants.  

ESG et transformation numérique

Le rapport a également souligné le rôle croissant des normes environnementales, sociales et de gouvernance dans la préparation des prêts saoudiens. Avec la mise en place de programmes nationaux de développement durable, de nombreuses banques intègrent les principes ESG dans leurs cadres de crédit, y compris l'émission d'obligations vertes et de prêts liés au développement durable.

Parallèlement, l'efficacité opérationnelle s'améliore. La productivité du front-office augmente à mesure que les banques investissent dans l'analyse pilotée par l'IA, la modélisation avancée des risques et l'automatisation. Cela permet non seulement d'accroître la compétitivité, mais aussi de prendre des décisions de crédit plus rapides et plus précises sur un marché dynamique.

L'effet combiné est un paysage de prêt plus résilient, innovant et inclusif - qui soutient une croissance économique diversifiée tout en préservant la stabilité financière.

Avec une demande de crédit qui devrait croître de 12 à 14% par an jusqu'à la fin de la décennie, les banques saoudiennes devraient poursuivre sur leur lancée.

Cependant, McKinsey souligne qu'une croissance soutenue exigera des banques qu'elles augmentent leur productivité et qu'elles adoptent l'innovation opérationnelle.  

Certaines banques ont déjà fait des progrès, mais le secteur des banques d'affaires et d'investissement a encore de la marge pour optimiser le service à la clientèle et l'efficacité interne.

À l'heure actuelle, la productivité du front-office varie considérablement d'une banque du CCG à l'autre. Les équipes de couverture des établissements en retard consacrent à peine 20% de leur temps aux activités de contact avec la clientèle, contre 30% chez les leaders du secteur. McKinsey prévoit que les futurs établissements les plus performants porteront ce chiffre à 40% d'ici à 2030 - un changement qui nécessitera des investissements importants dans l'IA et la numérisation interne.

Les banques du CCG comblent également leur retard par rapport à leurs homologues mondiaux en matière d'analyse et d'automatisation. À mesure que ces capacités se développent, les opérations stimulées par l'IA devraient permettre une modélisation plus rapide des risques, des prêts plus réactifs et une plus grande agilité.  

Alors que les marchés de la région arrivent à maturité et que la concurrence internationale s'intensifie, les institutions de la BFI doivent évoluer pour offrir des solutions plus sophistiquées - telles que les prêts à faible intensité de capital, la titrisation et les financements structurés.

Les banques qui s'adaptent et établissent des relations à long terme avec les investisseurs seront les mieux placées pour façonner le marché et saisir les opportunités les plus prometteuses.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


En avril, la croissance du secteur non pétrolier de l'Arabie saoudite se poursuit : l'indice PMI atteint 55,6

Selon le dernier rapport PMI de la Riyad Bank Saudi Arabia compilé par S&P Global, le chiffre d'avril marque une légère baisse par rapport aux 58,1 du mois de mars. Shutterstock
Selon le dernier rapport PMI de la Riyad Bank Saudi Arabia compilé par S&P Global, le chiffre d'avril marque une légère baisse par rapport aux 58,1 du mois de mars. Shutterstock
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  • Le secteur privé non pétrolier de l'Arabie saoudite a poursuivi son expansion en avril.
  • L'enquête PMI a signalé une forte augmentation des niveaux d'emploi dans le secteur privé non pétrolier en avril.

RIYAD : Le secteur privé non pétrolier de l'Arabie saoudite a poursuivi son expansion en avril, l'indice des directeurs d'achat de la Riyad Bank atteignant 55,6, ce qui indique une croissance soutenue de l'activité commerciale, selon une nouvelle enquête.  

Selon le dernier rapport PMI de la Riyad Bank Saudi Arabia compilé par S&P Global, la lecture d'avril a marqué une légère baisse par rapport aux 58,1 de mars, mais est restée confortablement au-dessus de la marque neutre de 50,0 qui sépare l'expansion de la contraction.

Malgré ce léger recul, l'indice PMI de l'Arabie saoudite pour le mois d'avril est resté supérieur à celui des Émirats arabes unis (54,0) et à celui du Koweït (54,2).

Naif Al-Ghaith, économiste en chef chez S&P Global Market Intelligence, a déclaré : "En avril 2025, l'économie non pétrolière de l'Arabie saoudite continue de s'affirmer comme une composante essentielle du paysage économique du pays."  

Il a ajouté : "Les efforts de diversification ont continué à porter leurs fruits, soulignant le changement stratégique du Royaume qui s'éloigne de la dépendance au pétrole pour aller vers un cadre économique plus équilibré et plus durable."

L'enquête PMI a signalé une forte augmentation des niveaux d'emploi dans le secteur privé non pétrolier en avril.

Le taux de croissance des embauches s'est accéléré pour atteindre son rythme le plus rapide en dix ans et demi, égalant le niveau enregistré en octobre 2023, les entreprises ayant augmenté leur capacité de recrutement en réponse à la hausse des ventes et à l'accroissement de l'activité.

En conséquence, l'inflation des coûts de personnel a atteint un niveau record en avril, inversant le ralentissement des pressions sur les coûts observé en mars.

"L'emploi dans le secteur privé non pétrolier a été particulièrement dynamique. Cette hausse de l'emploi est une réponse à l'augmentation des ventes et de l'activité commerciale, incitant les entreprises à augmenter leurs capacités en personnel", a déclaré M. Al-Ghaith.  

Le rapport ajoute que l'activité des entreprises saoudiennes non pétrolières a fortement augmenté au début du deuxième trimestre, les entreprises faisant généralement état d'une augmentation de la production en raison de la hausse des ventes, de l'approbation de nouveaux projets et de la forte fréquentation touristique.

"Si la croissance de la production reste robuste, elle est quelque peu tempérée par les incertitudes économiques mondiales et les pressions concurrentielles qui affectent les dépenses des clients. Néanmoins, les chiffres de l'emploi continuent de grimper, indiquant une tendance de croissance soutenue depuis mai dernier", a ajouté M. Al-Ghaith.  

Il a également noté que l'Arabie saoudite avait réussi à gérer l'inflation avec succès par rapport à d'autres pays, soulignant le contrôle efficace des prix intérieurs par le Royaume dans un contexte d'incertitudes mondiales.

Les dernières données PMI ont également signalé une forte augmentation de l'activité d'achat, le taux de croissance atteignant son plus haut niveau depuis trois mois.

S&P Global a noté que les attentes des entreprises non pétrolières concernant la production dans un an ont légèrement augmenté par rapport au mois de mars, bien que l'optimisme global des entreprises soit resté inférieur à la moyenne de l'enquête sur le long terme.

En ce qui concerne l'avenir, M. Al-Ghaith a déclaré que les perspectives budgétaires du Royaume restent positives pour 2025.

"Les prévisions suggèrent une expansion de 3 % du produit intérieur brut global et une augmentation de 4,5 % dans les secteurs non pétroliers, poursuivant la trajectoire ascendante des activités non pétrolières", a déclaré M. Al-Ghaith.  

Il a ajouté : "Cette croissance est cruciale pour soutenir la transformation économique décrite dans Vision 2030, qui vise à encourager des industries diverses et innovantes." 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Flynas : la compagnie aérienne à la plus forte croissance au Moyen-Orient entre 2019 et 2024

Flynas vise à exploiter plus de 160 avions d'ici 2030. (Shutterstock)
Flynas vise à exploiter plus de 160 avions d'ici 2030. (Shutterstock)
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  • La capacité de la compagnie aérienne saoudienne à bas prix flynas a augmenté de 63% entre 2019 et 2024
  • Dans son dernier rapport, le fournisseur de données mondiales sur les voyages basé au Royaume-Uni, OAG, a déclaré que flynas était suivie de près par flydubai des Émirats arabes unis

RIYAD : La capacité de la compagnie aérienne saoudienne à bas prix flynas a augmenté de 63% entre 2019 et 2024, ce qui en fait la compagnie aérienne à la croissance la plus rapide de la région du Moyen-Orient, selon une analyse.

Dans son dernier rapport, le fournisseur de données mondiales sur les voyages basé au Royaume-Uni, OAG, a déclaré que flynas était suivie de près par flydubai des Émirats arabes unis, qui a connu une augmentation de capacité de 55% de 2019 à 2024.

L'analyse a révélé que les deux transporteurs ont exploité près de 14,4 millions de sièges au départ chacun au cours de la période, flynas devançant de 25 000 voyageurs.

La forte croissance de la capacité de flynas s'aligne sur l'objectif national de l'Arabie saoudite de s'établir comme une destination touristique et commerciale mondiale. Le Royaume vise à attirer plus de 150 millions de visiteurs d'ici à la fin de la décennie.

"La position stratégique de la région du Moyen-Orient en tant que plaque tournante mondiale, associée à l'expansion dynamique des transporteurs à bas prix et des transporteurs de réseau, ouvre des perspectives sans précédent. Ce marché dynamique ouvre la voie à de futures avancées en matière de technologie aéronautique et d'expérience des passagers", a déclaré Filip Filipov, directeur de l'exploitation de l'OAG.

Bien que les réseaux de flydubai et de flynas soient similaires, cette dernière bénéficie d'un vaste marché intérieur en Arabie saoudite, ce qui lui permet d'exploiter un réseau d'itinéraires plus diversifié, a ajouté l'OAG.

En février, flynas a annoncé qu'elle prévoyait de recevoir plus de 100 avions Airbus au cours des cinq prochaines années, dans le cadre d'un accord plus large portant sur 280 avions Airbus.

La compagnie aérienne a pour objectif d'exploiter plus de 160 appareils d'ici à 2030. Sa commande de 280 avions d'une valeur de plus de 161 milliards de riyals saoudiens (43 milliards de dollars) fait d'elle le plus grand détenteur de commandes d'achat d'avions monocouloirs au Moyen-Orient.

Commentant la croissance de flynas ces dernières années, Paolo Carlomagno, associé chez Arthur D. Little, a déclaré que des prix compétitifs et une qualité irréprochable ont joué un rôle crucial dans la popularité croissante des compagnies aériennes auprès des voyageurs.

"Au cours des cinq dernières années, flynas a connu une croissance exceptionnelle grâce à plusieurs facteurs - endogènes et exogènes. Une stratégie de réseau bien planifiée et exécutée et une augmentation efficace du nombre de sièges, principalement due à l'expansion de la flotte avec l'Airbus A320Neo, qui offre des coûts d'exploitation plus faibles", a déclaré M. Carlomagno.

"Flynas a également géré de manière experte le difficile compromis entre la tarification et la qualité du service et a réalisé de solides performances opérationnelles au cours des cinq dernières années", a-t-il ajouté. 

Le responsable d'Arthur D. Little a ajouté que la croissance de flynas en tant que transporteur aérien leader au niveau mondial pourrait aider l'Arabie saoudite à atteindre ses objectifs nationaux en matière de tourisme, tels qu'ils sont définis dans l'initiative Vision 2030.

Il a également souligné que flynas a une opportunité significative de se développer, car l’introduction du marché des transporteurs à bas prix dans le Royaume est comparativement faible par rapport à d'autres marchés de premier plan.

"L’introduction du marché des transporteurs à bas prix en Arabie saoudite est encore nettement inférieure à celle d'autres grands marchés de l'aviation, comme l'Asie du Sud-Est, et il existe donc encore un énorme potentiel de croissance pour ces transporteurs. La tendance à la "démocratisation" du transport aérien et la connectivité avec les itinéraires "secondaires" continueront à stimuler la demande dans le Royaume", a déclaré M. Carlomagno.

Perspectives du marché de l'aviation au Moyen-Orient

Dans son dernier rapport, l'OAG indique que le marché de l'aviation du Moyen-Orient a augmenté de 5% depuis 2019, ce qui en fait la deuxième région du monde en termes de croissance, après l'Asie du Sud, qui a connu une augmentation de 12% au cours de la même période.

L'analyse indique en outre que cette augmentation a été alimentée par une combinaison robuste de la croissance des transporteurs à bas prix et de la capacité des transporteurs traditionnels.

"Ces dernières années, le Moyen-Orient a acquis une position de leader en développant de nouveaux marchés et en connectant la région au reste du monde avec des services sans escale vers tous les continents et toutes les villes clés", a déclaré l'OAG.

"La région bénéficie d'un environnement très compétitif, avec des compagnies aériennes de premier ordre opérant dans tous les segments, ainsi que des plans ambitieux pour de nouveaux avions et de nouvelles routes. Cela fait du Moyen-Orient un véritable point chaud dans l'industrie de l'aviation", ajoute le rapport. 

Le rapport souligne également que le Moyen-Orient est la sixième région du monde en termes de capacité disponible, avec 270 millions de sièges aller simple en 2024, ce qui place la région devant l'Europe de l'Est et derrière l'Asie du Sud.

Selon l'OAG, les compagnies aériennes opérant dans la région du Moyen-Orient ont vu leur capacité de transport international augmenter de 8,9% d'ici à la fin de 2024 par rapport à 2019, ce qui représente la deuxième plus forte reprise après la pandémie, juste après l'Asie du Sud, dont la capacité a augmenté de 11% au cours de la même période.

Affirmant la croissance du secteur de l'aviation dans la région, un récent rapport de l'Association internationale du transport aérien a révélé que les compagnies aériennes opérant au Moyen-Orient ont enregistré une augmentation de 3,3% de la demande de passagers en février par rapport au même mois en 2024.

L'IATA a ajouté que la capacité totale des vols au Moyen-Orient a également augmenté de 1,3% en février par rapport à l'année précédente.

En mars, un autre rapport d'Oliver Wyman a également mis en évidence la croissance du secteur de l'aviation dans la région. Il souligne que la flotte des compagnies aériennes commerciales du Moyen-Orient devrait croître à un taux de croissance annuel composé de 5,1% entre 2025 et 2035 pour atteindre 2 557 appareils.

Le cabinet de consultants a ajouté que cette croissance significative dans la région représente presque le double du taux de croissance annuel mondial, qui devrait être de 2,8% au cours de la même période.

Selon le dernier rapport de l'OAG, les transporteurs à bas prix représenteront 29% de la capacité dans la région du Moyen-Orient en 2024, ayant plus que doublé au cours de la dernière décennie, alors qu'ils ne représentaient que 13% de la capacité en 2014.

Au niveau mondial, les transporteurs à bas coûts ont exploité 34% de la capacité l'année dernière.

La concurrence s'intensifie sur le marché du Moyen-Orient

Selon l'OAG, deux transporteurs du Moyen-Orient se sont imposés dans le monde entier. Emirates et Qatar Airways sont les seules compagnies aériennes régionales à figurer dans le Top 20 des compagnies aériennes mondiales en termes de capacité et dans le Top 10 des compagnies aériennes mondiales en termes de sièges-kilomètres disponibles - une mesure de la capacité de transport de passagers d'une compagnie aérienne.

Le rapport révèle qu'Emirates est désormais le 14e transporteur mondial en termes de capacité et le 4e en termes de sièges-kilomètres disponibles.

D'autre part, Qatar Airways a connu une croissance spectaculaire au cours de la dernière décennie, en faisant de Doha un point de connexion mondial et en passant du 36e rang mondial il y a dix ans au 19e rang en 2024.

En ce qui concerne les sièges-kilomètres disponibles, Qatar Airways est également passée du 17e rang en 2019 au 6e rang mondial en 2024.

La capacité de Qatar Airways a augmenté de 18% entre 2019 et 2024.

La capacité d'Emirates a baissé de 7% en 2024 par rapport à 2019, tandis que celle de Saudia a diminué de 11% au cours de la même période.

"La concurrence entre les principales compagnies aériennes de la région s'intensifie, avec autant d'investissements dans les produits que dans l'expansion des réseaux", selon l'OAG.

L'étude indique en outre que le marché du Moyen-Orient est susceptible de connaître d'importantes perturbations à l'avenir, étant donné que des capacités aériennes supplémentaires sont ajoutées par le biais de divers modèles commerciaux de compagnies aériennes et de la création de nouvelles compagnies aériennes dans la région.

"Le lancement de Riyadh Air sera probablement l'une des perturbations les plus intéressantes sur le marché du Moyen-Orient dans les années à venir, parallèlement à la croissance prévue de la compagnie aérienne saoudienne rivale Saudia et à son déménagement vers une nouvelle base à Djeddah", ajoute l’OAG.

"Bien qu'aucune de ces compagnies ne soit susceptible de remettre en cause le trafic d'Emirates à court terme, elles créeront un nouveau paysage concurrentiel, les transporteurs saoudiens se disputant à la fois le trafic de transfert et le tourisme entrant", selon l’analyse. 

Selon l'OAG, la principale caractéristique du secteur de l'aviation au Moyen-Orient, et en particulier des grands marchés des Émirats arabes unis, du Qatar et de l'Arabie saoudite, est l'étendue du réseau qu'ils offrent aux voyageurs.

Le rapport ajoute que les vols sans escale au départ des principaux aéroports pivots de la région desservent tous les continents, seule une poignée de marchés internationaux n'étant pas desservis directement.

Les marchés d'Amérique du Sud, notamment Lima et Santiago, se situent juste en dehors de la portée opérationnelle de la région du Moyen-Orient.

L'OAG a ajouté que la liaison Doha-Auckland est actuellement la plus longue liaison sans escale exploitée par Qatar Airways au départ du Moyen-Orient, suivie par la liaison Dubaï-Auckland d'Emirates.

"À terme, avec l'augmentation constante de la gamme d'appareils, il est probable que ces destinations offriront de nouveaux marchés aux transporteurs de réseau afin d'accroître leurs revenus", ajoute le rapport.

"Pour le voyageur, un choix apparemment toujours plus grand de destinations à atteindre, ainsi qu'une concurrence accrue, devraient permettre aux tarifs aériens de rester compétitifs dans l'ensemble de la région", conclut le rapport. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com