Un expert indépendant devra examiner les documents saisis chez Trump, tranche une juge

L'ancien président américain Donald Trump s'adresse à des partisans lors d'un rassemblement pour soutenir les candidats locaux à Wilkes-Barre, en Pennsylvanie (Photo, AFP).
L'ancien président américain Donald Trump s'adresse à des partisans lors d'un rassemblement pour soutenir les candidats locaux à Wilkes-Barre, en Pennsylvanie (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 06 septembre 2022

Un expert indépendant devra examiner les documents saisis chez Trump, tranche une juge

  • La juge Aileen Cannon a accédé à la demande du milliardaire républicain par cette décision qui interdit temporairement aux enquêteurs fédéraux d'utiliser dans le cadre de leur enquête criminelle les documents saisis à Mar-a-Lago
  • Les enquêteurs peuvent en revanche continuer de passer en revue les documents «à des fins de classification et d'évaluations de sécurité nationale»

WASHINGTON: Un expert indépendant devra être nommé pour passer en revue les documents saisis début août par le FBI au domicile en Floride de Donald Trump, a ordonné lundi une juge aux Etats-Unis, offrant un répit à l'ancien président.

La juge Aileen Cannon a accédé à la demande du milliardaire républicain par cette décision qui interdit temporairement aux enquêteurs fédéraux d'utiliser dans le cadre de leur enquête criminelle les documents saisis à Mar-a-Lago, la résidence de Donald Trump à Palm Beach.

Les enquêteurs peuvent en revanche continuer de passer en revue les documents "à des fins de classification et d'évaluations de sécurité nationale", selon le jugement de la magistrate fédérale.

«Flagrant délit»

La décision représente une victoire pour l'ancien président républicain et un sérieux revers pour le ministère de la Justice qui s'était opposé à la nomination d'une tierce partie indépendante, affirmant qu'elle pourrait bloquer l'accès des enquêteurs aux documents "et porterait sévèrement atteinte aux intérêts gouvernementaux, y compris en matière de sécurité nationale".

Réagissant à cette décision sur son réseau social Truth Social, Donald Trump a établi un lien avec l'élection présidentielle de 2020, qu'il a perdue face à Joe Biden et dont il conteste toujours les résultats.

"Maintenant que le FBI et le ministère de la Justice ont été pris en flagrant délit d'escroquerie électorale massive et cruciale, vont-ils changer les résultats de l'élection présidentielle de 2020 ? Ils devraient", a-t-il écrit.

Du côté du ministère de la Justice, on affirme dans un communiqué "examiner la décision" de justice et "envisager les prochaines étapes appropriés pour le litige en cours", selon le porte-parole du ministère Anthony Coley.

Nommée par Donald Trump lui-même en 2020, la juge Cannon écrit dans sa décision que la nomination du superviseur indépendant sera faite "sans tarder", demandant aux parties de venir avec une liste de noms potentiels pour une audience prévue vendredi.

«Parodie de justice»

Le 8 août, le FBI avait perquisitionné Mar-a-Lago, la résidence de Donald Trump en Floride, saisissant des cartons de documents confidentiels que le républicain n'avait pas rendus après avoir quitté la Maison Blanche, malgré de multiples demandes.

Depuis cette opération de police spectaculaire et inédite pour un ancien chef d'Etat américain, Donald Trump, qui envisage ouvertement de se représenter à la présidentielle de 2024, tempête contre un acte qu'il juge "illégal et inconstitutionnel" et répète avoir été visé pour des raisons politiques.

"Le raid honteux et la descente dans ma maison de Mar-a-Lago étaient une parodie de justice", a-t-il lancé samedi soir devant une foule de partisans, lors d'un meeting de campagne en Pennsylvanie pour les élections de mi-mandat le 8 novembre.

En janvier, les équipes de l'ex-président avaient remis 15 boîtes de documents, qu'il avait emportées en quittant la Maison Blanche, à l'agence nationale des archives, chargée de consigner pour l'Histoire les activités présidentielles.

Documents «top secret»

C'est après avoir examiné ces cartons que le FBI, convaincu que Donald Trump conservait en Floride d'autres documents classifiés, dans des conditions potentiellement inappropriées, a décidé de perquisitionner, saisissant à cette occasion une trentaine d'autres boîtes de documents.

"Ils ont pris des documents protégés" par la confidentialité entre client et avocat, avait affirmé Donald Trump.

Les enquêteurs soupçonnent le républicain d'avoir violé une loi américaine sur l'espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels. Donald Trump a assuré que ces documents avaient été déclassifiés.

Parmi les textes saisis lors de l'opération policière, figurent 18 documents classés "top secret", 53 "secrets" et 31 "confidentiels".

Parmi eux, des papiers qui ont été récupérés dans le bureau personnel de M. Trump.

Les agents ont également trouvé plusieurs dizaines de dossiers vides marqués "classifiés" dans le bureau, ce qui peut laisser supposer que des documents sensibles pourraient avoir été perdus ou détruits.

Le milliardaire est aussi visé par des enquêtes sur ses efforts pour renverser les résultats de l'élection présidentielle de 2020 et sur son rôle dans le violent assaut de ses partisans contre le Capitole le 6 janvier 2021.

Il n'est pour l'instant poursuivi dans aucune affaire.


Gaza : le pape François appelle au « respect immédiat » de la trêve

Le  pape François (Photo AFP)
Le  pape François (Photo AFP)
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  • « J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.
  • « Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

CITE DU VATICAN, SAINT-SIEGE : Le  pape François a appelé samedi au « respect immédiat » du cessez-le-feu à Gaza et a plaidé en faveur d'un renforcement de l'aide humanitaire ainsi que du retour des otages.

« J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.

« Merci à toutes les parties impliquées dans cet important résultat. J'espère que les parties respecteront immédiatement l'accord tel que convenu, et que tous les otages pourront enfin rentrer chez eux pour embrasser à nouveau leurs proches », a-t-il déclaré.

« Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

« Les Israéliens et les Palestiniens ont besoin de signes clairs d'espoir. J'espère que les autorités politiques des deux pays, avec l'aide de la communauté internationale, parviendront à une solution juste basée sur deux États », a-t-il encore déclaré. « Que chacun dise oui au dialogue, oui à la réconciliation, oui à la paix. »


La start-up Perplexity AI propose une fusion avec TikTok

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  • La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok,
  • Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA.

WASHINGTON : La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, alors que la plateforme est menacée de disparition dans quelques heures.

TikTok est sous le coup d'une loi qui prend effet dimanche et qui impose à sa maison mère, le groupe chinois ByteDance, de vendre le réseau social sous peine d'interdiction.

ByteDance a jusqu'ici refusé d'envisager une cession et, vendredi, TikTok a annoncé qu'il se préparait à débrancher l'application à l'expiration de la limite fixée par une loi votée au Congrès américain en avril 2024.

Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA, a précisé la source.

Les titres de cette holding seraient distribués en partie aux actionnaires existants de Perplexity AI et de ByteDance, le solde allant à de nouveaux investisseurs prêts à acquérir une participation dans le nouvel ensemble.

Les actionnaires de ByteDance qui ne souhaitent pas participer à cette nouvelle structure verront leurs titres rachetés.

Environ 60 % du capital de ByteDance sont détenus par des investisseurs institutionnels, 20 % par les fondateurs de l'entreprise et 20 % par ses salariés.

La transaction proposée par Perplexity AI ne donne pas de montant pour TikTok, « mais je ne vois pas un accord intervenir avec une valorisation inférieure à 50 milliards de dollars », a expliqué la source proche du dossier.

Compte tenu de la nature de l'opération, très peu d'argent changerait effectivement de mains, l'idée étant d'attribuer aux parties prenantes des actions du nouveau conglomérat.

Cette union permettrait à Perplexity AI d'enrichir les contenus proposés à ses utilisateurs, selon la même source.

Lancé fin 2022 et soutenu par Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, Perplexity AI combine un assistant IA et un moteur de recherche pour trouver des informations sur Internet.

Il se positionne comme un concurrent des grands moteurs de recherche, en premier lieu Google.

En décembre, la start-up a effectué une nouvelle levée de fonds qui a valorisé l'entreprise à 9 milliards de dollars.

D'autres investisseurs ont fait part de leur intérêt pour TikTok.

L'homme d'affaires Frank McCourt est ainsi prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d'autres partenaires pour les activités américaines de l'application, en dehors de son puissant algorithme.

Samedi, Donald Trump a déclaré qu'il étudierait de près le dossier une fois investi à la présidence des États-Unis, et qu'un report de 90 jours de la mise en œuvre de la loi serait « probablement décidé ».


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.