Incendie d'ampleur dans une Californie écrasée par la chaleur

La température indique 107 degrés Farenheit (41 degrés Celsius) avant midi sur un panneau en Californie (Photo, AFP).
La température indique 107 degrés Farenheit (41 degrés Celsius) avant midi sur un panneau en Californie (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 02 septembre 2022

Incendie d'ampleur dans une Californie écrasée par la chaleur

  • Des avions bombardiers d'eau sont mobilisés pour tenter de contrôler un feu qui s'est déclenché mercredi et qui a déjà touché plus de 2100 hectares
  • Sept pompiers ont été brièvement hospitalisés pour des légères blessures liées à la chaleur

LOS ANGELES: Des centaines de pompiers étaient mobilisés jeudi pour lutter contre un incendie le long d'une importante autoroute en Californie, frappée par une vague de chaleur redoutable.

Des avions bombardiers d'eau sont mobilisés pour tenter de contrôler un feu qui s'est déclenché mercredi et qui a déjà touché plus de 2.100 hectares de l'arrière-pays de Los Angeles.

Sept pompiers ont été brièvement hospitalisés pour des légères blessures liées à la chaleur, ont annoncé des responsables des pompiers.

La Californie fait face, comme certaines régions du Nevada et de l'Arizona, à une nouvelle journée de températures extrêmes. Un dôme de chaleur s'est installé sur la région, poussant le mercure à grimper jusqu'à 43°C jeudi dans la région de l'incendie.

Cette météo étouffante devrait se maintenir jusqu'à la semaine prochaine, avec des pics de température jusqu'à 46°C.

L'incendie en bord d'autoroute, baptisé "Route Fire", est "un signal d'alarme" sur le risque incendie actuel, a déclaré Robert Garcia, le responsable des pompiers pour les forêts de la région de Los Angeles.

Les conditions actuelles pourraient conduire à des incendies "très rapides" avec un "comportement explosif", a-t-il dit.

"Les prochains jours vont être très difficiles", a prévenu M. Garcia devant la presse.

Le "Route Fire", qui a bloqué quelques heures durant le principal axe routier reliant Los Angeles à San Francisco, est en partie maîtrisé, ont fait savoir les pompiers, mais encore beaucoup reste à faire pour parvenir à son extinction.

"Une chaleur intense, une faible humidité et un terrain accidenté vont compliquer le travail des pompiers", ont précisé les autorités dans un point de situation. Elles estiment que cela va favoriser de grand panaches de fumée, l'avancée du feu vers le haut des reliefs et le déclenchement d'autres feu annexes à proximité.

Manque d'électricité

La vague de chaleur qui touche l'Ouest des Etats-Unis a aussi provoqué des perturbations sur le réseau électrique californien. Son régulateur, California ISO, demande aux ménages de limiter leur consommation de 16H00 à 21H00 afin d'éviter une saturation.

Parmi les mesures recommandées, figure l'arrêt du rechargement des véhicules électriques à ces heures, dans un Etat qui a annoncé quelques jours auparavant bannir la vente de voitures neuves à essence d'ici 2035.

La réduction de la demande qui résulterait de ces gestes "peut aider à la stabilisation du réseau électrique aux périodes de forte demande et (ainsi) éviter des mesures d'urgence qui incluent des coupures" temporaires, a écrit California ISO dans son message d'alerte.

En pleine journée, l'ensemble des panneaux solaires fournissent un tiers de l'électricité en Californie.

Mais, à la tombée du soleil, l'offre d'énergie photovoltaïque s'interrompt brutalement, laissant les autres sources d'électricité prendre le relais - ce qui pose problème en début de soirée, quand la chaleur de la journée n'est pas encore retombée, poussant la demande via la climatisation.

Mercredi, le gouverneur démocrate Gavin Newsom a levé temporairement des restrictions afin que des centrales électriques fonctionnant aux énergies fossiles puissent produire davantage.

Le service météorologique américain (NWS) a publié une alerte "chaleur excessive" pour la majorité de la Californie, ainsi que dans certaines parties de l'Arizona et du Nevada, avertissant de "températures dangereusement chaudes" pour les prochains jours.

Le mercure devrait rester très haut - plus de 25°C - la nuit.

Dans le sud de la Californie, les vagues de chaleur ne sont pas inhabituelles en septembre, mais des températures au-dessus de 37°C sont considérées très chaudes, même pour une région réputée pour son fort ensoleillement.

Selon les scientifiques, les canicules à répétition sont un marqueur sans équivoque du réchauffement de la planète -- et ces vagues de chaleur sont appelées à encore se multiplier, s'allonger et s'intensifier.

L'Ouest américain est frappé par plus de deux décennies d'une sécheresse dévastatrice, aggravée par le changement climatique.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Short Url
  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Short Url
  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Short Url
  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.