Royaume-Uni: la flambée des prix de l'énergie aggrave la crise de l'hôpital public

La crise s'ajoute à une série de problèmes auxquels fait face depuis des années le NHS, institution adorée des Britanniques créée en 1948 et financée par l'impôt. (Photo : Wikipédia)
La crise s'ajoute à une série de problèmes auxquels fait face depuis des années le NHS, institution adorée des Britanniques créée en 1948 et financée par l'impôt. (Photo : Wikipédia)
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Publié le Jeudi 01 septembre 2022

Royaume-Uni: la flambée des prix de l'énergie aggrave la crise de l'hôpital public

  • La majorité des groupes hospitaliers du système de santé public gratuit adoré des Britannique, le NHS, s'attendent à voir le coût du gaz et de l'électricité plus que doubler dans les mois à venir
  • L'inflation dépasse déjà les 10% au Royaume-Uni, le plus fort taux des pays du G7, et devrait encore accélérer

LONDRES : Déjà à genoux après des années d'austérité et la pandémie de Covid-19, les hôpitaux britanniques poussent un cri d'alarme: la flambée de leurs factures d'énergie les contraint à des économies drastiques, allongeant les files d'attente et affectant la qualité des soins.

Dans un contexte social déjà explosif au Royaume-Uni en raison de l'inflation, la majorité des groupes hospitaliers du système de santé public gratuit adoré des Britannique, le NHS, s'attendent à voir le coût du gaz et de l'électricité plus que doubler dans les mois à venir, selon la revue médicale The BMJ.

"Le trou dans les finances dû à l'inflation galopante devra être comblé soit en employant moins de personnel, soit avec des listes d'attente plus longues ou par des restrictions dans les soins", a averti dans The BMJ Rory Deighton, un dirigeant de la NHS Confederation, qui regroupe de nombreuses organisations de santé publique.

"Si on ne compense pas correctement le NHS pour faire face à l'inflation, on va augmenter la pression sur nos services de santé alors qu'on approche d'un hiver que nous savons compliqué", a-t-il ajouté.

L'inflation dépasse déjà les 10% au Royaume-Uni, le plus fort taux des pays du G7, et devrait encore accélérer. La semaine dernière, les ménages britanniques ont appris que leur facture d'électricité allait augmenter de 80% à partir d'octobre et que d'autres hausses étaient à prévoir pendant l'hiver.

Pour entreprises et services publics, le choc s'annonce encore pire: ils ne sont pas concernés par le plafond tarifaire qui s'applique aux particuliers.

Un hôpital pour enfants à Londres a indiqué à The BMJ que sa facture d'électricité devrait passer de 350 000 livres en janvier 2022 à 650 000 livres en janvier 2023, soit de 405 000 à 750 000 euros environ.

A Sheffield dans le nord de l'Angleterre, on s'attend à une hausse des prix de 130% en 2023 par rapport à 2022, tandis qu'au Nottingham University Hospital, on redoute un triplement.

NHS England, qui supervise les hôpitaux publics anglais, a mis de côté 1,5 milliard de livres pour anticiper une hausse des prix de l'énergie estimée à 485 millions de livres. Mais ces calculs ont été faits en mai et les prix ont augmenté depuis.

Sous-financement chronique

La crise s'ajoute à une série de problèmes auxquels fait face depuis des années le NHS, institution adorée des Britanniques créée en 1948 et financée par l'impôt.

Car le système, qui coûte 190 milliards de livres par an et emploie 1,2 million de personnes rien qu'en Angleterre, est depuis longtemps sous-financé.

La NHS Confederation appelle ainsi le futur Premier ministre, qui doit être désigné la semaine prochaine, à prendre des mesures immédiates. Elle estime que le système public de santé a besoin d'au moins 3,4 milliards de livres, presque 4 milliards d'euros pour faire face à l'inflation rien que cette année.

Le directeur de l'organisation, Matthew Taylor, a lui affirmé au Guardian que la NHS était dans "son pire état de mémoire d'homme", entre pénuries de personnel, services d'urgence encombrés, retards d'ambulances et longues listes d'attente.

La presse rapporte régulièrement des histoires dramatiques de patients attendant des heures des ambulances chez eux ou des soins dans les couloirs d'hôpitaux. Il faut des mois pour organiser certaines opérations.

Selon les experts de la santé, la crise ne date pas d'hier mais est exacerbée par 12 années de restrictions budgétaires sous les gouvernements conservateurs successifs, ainsi que par le Brexit (de nombreux soignants viennent de l'UE) et la pandémie, qui a retardé les soins non urgents.

Infirmières et jeunes docteurs menacent de faire grève, comme dans de nombreux autres secteurs de l'économie britannique, pour protester contre des hausses de salaires insuffisantes.

Lors de la pandémie, les employés du NHS avaient été salués en héros mais leur situation est si précaire que des hôpitaux ont mis en place des banques alimentaires pour leurs propres salariés.

Et un gérant d'hôpital a indiqué mardi sur la radio LBC qu'il comptait convertir une salle de son établissement en "pièce chauffée" cet hiver pour accueillir les employés incapables de se chauffer suffisamment chez eux.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.