Pour Trump, la recherche par la justice de documents top secret chez lui est « injustifiée »

L'ancien président américain Donald Trump. (AFP)
L'ancien président américain Donald Trump. (AFP)
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Publié le Jeudi 01 septembre 2022

Pour Trump, la recherche par la justice de documents top secret chez lui est « injustifiée »

  • Donald Trump a qualifié mercredi d'"injustifiée" la recherche par la justice américaine de documents classifiés conservés chez lui et à l'origine d'une perquisition début août au domicile de l'ancien président
  • Les enquêteurs fédéraux estiment que des documents top secret saisis dans la résidence de Mar-a-Lago, en Floride, ont été "probablement cachés" pour entraver l'enquête de la police fédérale le visant

WASHINGTON: Donald Trump a qualifié mercredi d'"injustifiée" la recherche par la justice américaine de documents classifiés conservés chez lui et à l'origine d'une perquisition début août au domicile de l'ancien président.

Cette perquisition, à l'origine d'une tempête politique, est décrite par les avocats de M. Trump comme "sans précédent, non nécessaire et sans fondement juridique" dans le cadre d'une "recherche injustifiée visant à criminaliser la possession en lieu sûr, par un ancien président, d'archives présidentielles et personnelles."

Pour ses avocats, les enquêteurs n'auraient pas dû être étonnés de découvrir des documents classifiés au sein d'archives issues de la Maison Blanche, expliquent-ils dans un document judiciaire publié mercredi.

"La prétendue justification de l'ouverture de cette enquête pénale est la découverte supposée d'informations sensibles au sein des quinze boites" de documents issus de la présidence conservés dans la résidence de l'ancien président en Floride et récupérés en janvier par les archives nationales, écrit la défense du milliardaire républicain.

"Mais cette 'découverte' aurait dû être anticipée au regard de la nature même des archives présidentielles. Autrement dit, l'idée selon laquelle des archives présidentielles contiennent des informations sensibles n'aurait jamais dû être source d'inquiétude", notent encore les avocats.

 

Trump avait «  probablement caché  » des documents top secret chez lui, selon le ministère de la Justice

Des documents top secret saisis dans la résidence de Floride de l'ancien président américain Donald Trump ont été "probablement cachés" pour entraver l'enquête de la police fédérale le visant, avance un document du ministère de la Justice publié dans la nuit de mardi à mercredi.

Cet acte de procédure explique de la manière la plus détaillée à ce jour les motifs ayant conduit la police fédérale américaine (FBI) à perquisitionner de façon spectaculaire le 8 août la résidence de l'ex-président républicain pour y récupérer des documents extrêmement confidentiels qu'il n'avait pas rendus après avoir quitté la Maison Blanche, malgré de multiples demandes.

Mercredi soir, Donald Trump a répondu en épinglant une procédure "injustifiée", étant donnée la "nature même des archives présidentielles".

L'enquête cherche notamment à déterminer si Donald Trump ou ses proches ont eu une conduite pénalement répréhensible en cherchant à empêcher le FBI de récupérer ces documents, détaille le ministère de la Justice.

Avant l'opération, le FBI a découvert de "multiples sources de preuves" montrant que des "documents classifiés" se trouvaient toujours dans la vaste résidence de M. Trump de Mar-a-Lago en Floride, indique-t-il.

La police "a également eu des preuves que des documents gouvernementaux ont été probablement cachés et emportés... et que des actes ont été probablement réalisés pour faire obstruction à son enquête", poursuit le document judiciaire.

Le ministère de la Justice décrit notamment comment des agents du FBI se sont rendus une première fois à Mar-a-Lago en juin pour récupérer plusieurs dossiers, un membre de l'équipe de Trump leur fournissant "une attestation sous serment" qu'il s'agissait des derniers à se trouver dans la résidence.

Mais lors de la perquisition d'août, la police fédérale a trouvé une trentaine de boîtes avec des documents si sensibles, allant "du confidentiel au top secret", que le FBI et les avocats du ministère de la Justice ont dû demander des "autorisations supplémentaires" avant de pouvoir les consulter, est-il précisé.

Jetés au sol 

A la dernière page du compte-rendu, une photo frappante montre des documents saisis par la police fédérale, estampillés de la mention "Top Secret", éparpillés sur une moquette au motif floral.

"C'est horrible la façon dont le FBI, pendant le raid à Mar-a-Lago, a jeté des documents n'importe comment sur le sol (peut-être pour faire croire que c'était moi qui l'avais fait!)", a répliqué mercredi Donald Trump sur sa plateforme Truth Social, assurant les avoir déclassifiés au préalable.

Dans un document judiciaire rendu public mercredi soir, ses avocats ont également critiqué une perquisition "sans précédent, non nécessaire et sans fondement juridique" dans le cadre d'une "recherche injustifiée visant à criminaliser la possession en lieu sûr, par un ancien président, d'archives présidentielles et personnelles."

Pour ses avocats, les enquêteurs n'auraient pas dû être étonnés de découvrir des documents classifiés au sein d'archives issues de la Maison Blanche.

Le républicain, qui flirte avec l'idée d'une candidature à l'élection présidentielle de 2024, dénonce depuis des mois une "chasse aux sorcières" politique.

Le ministère de la Justice indique de son côté avoir expliqué le processus ayant conduit à la perquisition afin de "corriger le récit incomplet et inexact présenté dans les déclarations" de M. Trump.

« Sécurité nationale »

La déclaration du ministère répond à la demande formulée la semaine dernière par l'ancien président de faire examiner par un expert indépendant les documents saisis chez lui par le FBI.

Une audience doit avoir lieu jeudi à ce sujet, et le document judiciaire rendu public mercredi soir par le camp Trump est une nouvelle réponse aux déclarations du ministère de la Justice.

Si la demande de M. Trump concernant un expert indépendant était satisfaite, elle pourrait bloquer l'accès des enquêteurs à des documents, estime le ministère de la Justice, qui ajoute que cela "porterait gravement atteinte aux intérêts de l'Etat, y compris en matière de sécurité nationale".

L'enquête et la perquisition à Mar-a-Lago ont été déclenchées par la remise en janvier aux archives nationales de 15 boîtes de documents emportées par Donald Trump à son départ du Bureau ovale.

Certains de ces documents comportaient un signe désignant les informations fournies par des "sources humaines" du renseignement américain, informateurs et autres agents sous couverture. L'examen de ces cartons ont convaincu le FBI que d'autres devaient encore être conservés par l'ancien président.

Le milliardaire est aussi visé par des enquêtes sur ses efforts pour renverser les résultats de l'élection présidentielle de 2020 et sur son rôle dans l'assaut de ses partisans contre le Capitole le 6 janvier 2021.

Il n'est pour l'instant poursuivi dans aucune affaire.

Donald Trump défend ainsi sa demande de faire examiner par un expert indépendant les documents saisis chez lui par la police fédérale (FBI) le 8 août. Une audience doit avoir lieu jeudi.

La défense de l'ancien président répond, avec ce document, à un acte de procédure publié dans la nuit de mardi à mercredi par le ministère américain de la Justice, qui explique de la manière la plus détaillée à ce jour les motifs de la perquisition.

Les enquêteurs fédéraux estiment que des documents top secret saisis dans la résidence de Mar-a-Lago, en Floride, ont été "probablement cachés" pour entraver l'enquête de la police fédérale le visant.

Ils révèlent notamment une photo frappante qui montre des documents saisis par la police fédérale, estampillés de la mention "Top Secret", éparpillés sur une moquette au motif floral.

La publication de cette photo par la justice fédérale a été faite de manière "gratuite" et afin de produire "un effet dramatique", attaquent les avocats de M. Trump.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.