PARIS: L'accord conclu sur le plan de relance est pour l'Union européenne « le moment le plus important depuis la création de l'euro », a déclaré mardi Emmanuel Macron, quelques heures après la fin du sommet de Bruxelles.
Cet accord d'un montant de 750 milliards d'euros, conclu mardi à l'aube, est le fruit d'un « travail de trois ans entre la France et l'Allemagne », a-t-il ajouté au journal de 20H de TF1.
« Je veux que nos concitoyens mesurent l'importance de ce qui s'est passé pendant ces quatre jours et quatre nuits », a insisté le chef de l'Etat. « C'est le projet sur lequel les Français m'ont fait confiance, que j'ai présenté en septembre 2017 à La Sorbonne. Nous nous sommes battus. C'est le moment le plus important de la vie de notre Europe depuis la création de l'euro ».
Emmanuel Macron a confirmé que la France allait toucher « 40 milliards d'euros sur ce plan de relance » et sera « le 3ème bénéficiaire en Europe », après l'Italie et l'Espagne. Cela « correspond à 40% des dépenses » du plan de relance français évalué à 100 milliards, ce qui « veut dire que cet argent viendra de l'Europe sur notre budget sans que nous ayons besoin de le financer, ni par notre propre endettement ni par nos impôts », a-t-il détaillé.
Le plan de relance français, qui sera présenté le 24 août, servira à « financer l'emploi des jeunes », « nos petites et moyennes entreprises, nos artisans, nos commerçants », « le tourisme mais aussi la rénovation thermique des bâtiments », « l'hydrogène, les batteries électriques... tout ce qui va nous permettre de créer de l'emploi », a-t-il énuméré.
« Tolérance zéro »
Sur un autre plan, le chef de l’Etat a assuré mardi qu'il serait « intraitable » sur les incivilités à l'égard notamment des forces de l'ordre et des pompiers pour qu'elles ne deviennent pas « une habitude ».
« Nous ne pouvons pas accepter et je n'accepterai pas dans notre pays que ces incivilités deviennent une habitude: la sécurité au quotidien, c'est ce qui garantit l'ordre public, l'ordre républicain, c'est-à-dire la vraie liberté dans notre société et donc sur ce point, nous serons intraitables », a déclaré le président de la République.
« Je l'ai toujours dit et je le redis avec fermeté, c'est la tolérance zéro. Toute personne qui porte justement l'autorité républicaine, toute personne qui appartient à nos forces de sécurité intérieure ou qui agit pour servir, pompiers, aussi soignants mérite le respect et nous ne tolérerons aucun écart », a ajouté le chef de l'Etat.
Le président a promis de « renforcer les équipements » et les « politiques d'accompagnement », et a assuré qu'il prendrait « toutes les dispositions utiles pour que la réponse judiciaire soit rapide et au rendez-vous de ces incivilités ».
« C'est non seulement une réponse immédiate qui est nécessaire, c'est un changement d'état d'esprit profond », a-t-il souligné.
La mort d'un chauffeur de bus à Bayonne sous les coups de voyageurs avait causé l'indignation du monde politique, et généré la visite de deux ministres, Transports et Intérieur.
Le gouvernement, comme opposition, avait aussi condamné avec force la semaine dernière le tir qui avait blessé un pompier en intervention en Essonne.