Elizabeth II recevra le nouveau Premier ministre dans sa résidence écossaise, une première

 La reine de 96 ans restera dans sa résidence écossaise de Balmoral, où elle se trouve actuellement, pour y recevoir le nouveau Premier ministre britannique au lieu de rentrer à Londres, bousculant la transition (AFP)
La reine de 96 ans restera dans sa résidence écossaise de Balmoral, où elle se trouve actuellement, pour y recevoir le nouveau Premier ministre britannique au lieu de rentrer à Londres, bousculant la transition (AFP)
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Publié le Mercredi 31 août 2022

Elizabeth II recevra le nouveau Premier ministre dans sa résidence écossaise, une première

  • La cheffe de la diplomatie Liz Truss est considérée comme la grande favorite face à l'ancien ministre des Finances Rishi Sunak pour remporter l'élection interne au Parti conservateur
  • L'audience de Balmoral constituera le premier contact officiel entre la reine, la cheffe de l'Etat, et le Premier ministre qui prendra ses fonctions après une série de scandales qui ont poussé Boris Johnson vers la sortie

LONDRES: C'est une première pour Elizabeth II : la reine de 96 ans restera dans sa résidence écossaise de Balmoral, où elle se trouve actuellement, pour y recevoir le nouveau Premier ministre britannique au lieu de rentrer à Londres, bousculant la transition.

Vu ses difficultés croissantes à se déplacer, la presse s'interrogeait sur un retour de la monarque pour officialiser au palais de Buckingham, comme le veut la tradition, l'entrée dans ses fonctions du 15e chef de gouvernement en 70 ans de règne.

La cheffe de la diplomatie Liz Truss est considérée comme la grande favorite face à l'ancien ministre des Finances Rishi Sunak pour remporter l'élection interne au Parti conservateur et remplacer Boris Johnson au 10, Downing Street.

Le palais a confirmé mercredi que le ballet très codifié qui entoure le changement de Premier ministre serait modifié. Après la fin du vote vendredi et la proclamation du résultat lundi, Boris Johnson se rendra mardi à Balmoral, où la reine passe habituellement la fin de l'été, pour officiellement présenter sa démission.

Il sera suivi de son remplaçant, a précisé un porte-parole.

Cette décision a été présentée comme une manière de faciliter l'organisation de la passation de pouvoir pour l'agenda du Premier ministre, en évitant des modifications de dernière minute. Elle va cependant quelque peu compliquer la transition : le trajet de quelques centaines de mètres pour rallier Downing Street au palais de Buckingham sera remplacé par un voyage de 800 kilomètres, retardant potentiellement les discours d'adieu et de prise de fonctions et le processus laborieux de formation du nouveau gouvernement.

 Climat social explosif 

"Je ne parle pas de mes conversations avec la reine, aucun Premier ministre ne le fait jamais", a déclaré Boris Johnson, interrogé sur ce changement de protocole. "Mais ce que je peux vous dire, c'est que nous ferons certainement en sorte que la passation de pouvoir soit arrangée d'une manière qui lui convienne parfaitement, quoi qu'elle veuille".

L'audience de Balmoral constituera le premier contact officiel entre la reine, la cheffe de l'Etat, et le Premier ministre qui prendra ses fonctions après une série de scandales qui ont poussé Boris Johnson vers la sortie. Et ce dans un contexte explosif pour le Royaume-Uni, confronté à une grave crise liée à l'augmentation du coût de la vie qui provoque des grèves inédites depuis les années 1980.

Liz Truss, dont la victoire est quasi assurée au vu des sondages réalisés parmi les quelque 200.000 adhérents appelés à voter, a promis des baisses d'impôts massives et s'est montrée réticente quant à des aides directes. Mais l'aggravation de la crise ces dernières semaines, avec une inflation à plus de 10% et même attendue à 22% dans le scénario du pire de la banque Goldman Sachs, crée une pression considérable pour une intervention rapide après un été de quasi-vacuité du pouvoir.

Outre ce premier rendez-vous, Elizabeth II a une audience hebdomadaire avec le chef du "gouvernement de Sa Majesté", qui a eu lieu essentiellement au téléphone depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2020. A compter de cette date, elle s'est retirée essentiellement au château de Windsor, en périphérie ouest de Londres, où est mort son époux Philip en avril 2021 peu avant ses 100 ans.

Depuis une nuit à l'hôpital il y a près d'un an pour des examens jamais précisés, la reine se montre de plus en plus rarement en raison de problèmes pour se déplacer. Elle délègue une part croissante de ses fonctions à son fils Charles, qui avait notamment prononcé en mai à sa place pour la première fois le discours du trône au Parlement, l'une de ses prérogatives protocolaires essentielles.

Début juin, les Britanniques avaient célébré pendant quatre jours les 70 ans de règne d'Elizabeth II, qui est le monarque le plus âgé du monde en exercice. Pendant ce jubilé de platine, elle n'est apparue qu'à deux brèves reprises au balcon du palais de Buckingham devant des dizaines de milliers de personnes.

Fin juin, elle a effectué plusieurs apparitions publiques en Ecosse, souriante et munie d'une canne au cours d'un défilé des forces armées à Edimbourg.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.