PARIS: Le président français, Emmanuel Macron, s'est rendu mardi à l'ambassade d'Autriche à Paris pour apporter «son soutien inconditionnel au peuple autrichien» et appeler à une réponse européenne contre «des ennemis qui s'attaquent à ce qu'est l'Europe», au lendemain d'une attaque djihadiste à Vienne.
«Nous ferons tout, en Européens, pour nous tenir ensemble, combattre ce fléau qu'est le terrorisme et, ensemble, avancer sans rien céder d'aucune de nos valeurs», a-t-il déclaré, après avoir signé le registre de condoléances.
Dans ce registre, dont la page a été tweetée par la présidence autrichienne, il a écrit: «Soutien, solidarité et amitiés à l'Autriche et au peuple autrichien», avant d'ajouter en allemand: «Nous resterons unis, dans la joie comme dans le deuil.»
«Vienne représente l'incarnation même de nos valeurs. Cette attaque dit aussi la volonté de nos ennemis de s'attaquer à ce qu'est l'Europe, cette terre de liberté, de culture, de valeurs, et donc nous ne céderons rien», a poursuivi le président français.
Cet attentat, qui a fait quatre morts, a été commis par «un sympathisant» du groupe État islamique, selon Vienne. Il fait suite à trois attaques djihadistes en France depuis un mois et a été condamné par l'ensemble des dirigeants européens et la classe politique française.
À l'Assemblée nationale française, les députés et les membres du gouvernement, debout, ont observé mardi après-midi une minute de silence pour exprimer «solidarité» et «profonde compassion au peuple autrichien».
«Le terrorisme islamiste a frappé l'Autriche. Nos pensées vont aux victimes de cette attaque abjecte, barbare, guidée par un fanatisme aveugle dans un pays européen ami», a souligné le président de l'Assemblée Richard Ferrand (majorité présidentielle).
Lundi soir, juste après la fusillade qui a semé la terreur dans la capitale autrichienne, Emmanuel Macron avait tweeté : «Nos ennemis doivent savoir à qui ils ont affaire. Nous ne céderons rien», avant de poster deux nouveaux messages de solidarité sur les réseaux sociaux mardi.
Une fermeté qu'il avait déjà exprimée après la décapitation du professeur français Samuel Paty, le 16 octobre pour avoir montré des caricatures de Mahomet, quand il avait martelé : «Ils ne passeront pas.»
Emmanuel Macron a plusieurs fois ces derniers jours défendu la liberté d'expression et les caricatures, déclenchant la colère de musulmans dans plusieurs pays, et même des menaces du groupe djihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) contre la France et contre le président français.
Évoquant comme le président français une réponse européenne, le chef de la diplomatie italienne Luigi Di Maio a proposé mardi un «Patriot Act» européen, à l'image de la loi antiterroriste américaine.