Un riche avenir pour Boris Johnson

Le Premier ministre britannique Boris Johnson organise une réception pour les lauréats du prix Points of Light dans le jardin du 10 Downing Street, le 9 août 2022. (Photo, AFP)
Le Premier ministre britannique Boris Johnson organise une réception pour les lauréats du prix Points of Light dans le jardin du 10 Downing Street, le 9 août 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 29 août 2022

Un riche avenir pour Boris Johnson

Le Premier ministre britannique Boris Johnson organise une réception pour les lauréats du prix Points of Light dans le jardin du 10 Downing Street, le 9 août 2022. (Photo, AFP)
  • A 58 ans, il reste pour l'instant député
  • A ses moments perdus, Boris Johnson, père de deux très jeunes enfants avec sa troisième épouse Carrie, 34 ans, pourra écrire le livre sur Shakespeare pour lequel il avait reçu une grosse avance en 2015, et qu'il n'a toujours pas écrit

LONDRES: Boris Johnson, qui entame ses derniers jours comme Premier ministre, n'a guère de souci à se faire pour son avenir: célébrité politique, excellent orateur à la plume souvent féroce et drôle, ses fins de mois semblent assurées quand il quittera Downing Street. 

A 58 ans, il reste pour l'instant député. Et lui qui trouvait parfois que son salaire de Premier ministre (164 000 livres annuelles - 194 000 euros) était insuffisant pour assurer son train de vie, peut devenir multimillionnaire s'il écrit ses mémoires et rejoint le circuit international de conférences, comme l'ont fait avant lui d'autres anciens dirigeants internationaux. 

Ses mémoires, s'il se discipline pour les écrire, pourraient lui rapporter des millions. 

Et il pourrait gagner environ 100 000 dollars (100 050 euros) par discours aux Etats-Unis, explique Mark Cowne, patron de l'agence Kruger Cowne, qui représente des »talents » aussi divers que Steve Wozniak, co-fondateur d'Apple, Richard Branson (groupe Virgin), la chanteuse Cher ou le musicien et activiste Bob Geldof. 

Son salaire annuel de député après Downing Street (84 144 livres soit 99 626 euros) fait pâle figure en comparaison. 

Au Royaume-Uni, il va en revanche « être difficile à vendre », selon M. Cowne, qui souligne les sentiments contradictoires que suscite Boris Johnson, de quoi refroidir le monde des affaires qui finance en général ces discours très bien payés. 

Sur le circuit international, il a été « Premier ministre en même temps que Trump », résume-t-il. Et c'est « une célébrité ». Mais là aussi il risque de connaître « des hauts et des bas » en raison des fortes réactions qu'il suscite, selon M. Cowne.  

Theresa May, ancienne Première ministre, « n'a pas particulièrement bien marché » aux Etats-Unis, dit-il aussi, à l'opposé d'un Tony Blair, très connu outre-Atlantique en raison de ses relations avec Bill Clinton et George W. Bush. 

Moins charismatique que Boris Johnson, Mme May y est pourtant payée de 38 000 à 80 000 livres par discours depuis qu'elle a quitté Downing Street en 2019, selon le registre des intérêts financiers des députés. Elle en garde 85 000 par an, le reste servant à soutenir ses engagements caritatifs. 

Avant d'arriver au pouvoir, M. Johnson était déjà payé en moyenne entre 25 000 et 40 000 livres pour un discours de deux heures. Le Daily Telegraph lui versait à l'époque 22 916 livres par mois pour une chronique hebdomadaire estimée à 10 heures de travail mensuel, selon ce même registre des intérêts financiers des députés. 

« Hasta la vista » 

Le Telegraph a depuis pris ses distances mais le Daily Mail, tabloid fidèle au Premier ministre, lui aurait proposé d'écrire une chronique quand il quittera Downing Street. 

A ses moments perdus, Boris Johnson, père de deux très jeunes enfants avec sa troisième épouse Carrie, 34 ans, pourra aussi écrire le livre sur Shakespeare pour lequel il avait reçu une grosse avance en 2015, et qu'il n'a toujours pas écrit. 

A ce jour, il n'a rien dit de ses intentions. 

Mais son désormais fameux « hasta la vista » (célèbre réplique d'Arnold Schwarzenegger dans Terminator 2) lors de sa dernière séance de questions à la Chambre le 20 juillet a fait couler beaucoup d'encre. Il avait aussi déclaré « mission accomplie, pour le moment ». 

Un signe pour certains qu'il n'aurait peut-être pas dit son dernier mot en politique, lui qui avait annoncé à regret sa démission le 7 juillet après une rébellion de son parti, alors qu'il pensait encore avoir une tâche « colossale » à accomplir. 


«Tout est sur la table »: le Canada se prépare à répondre aux menaces économiques de Trump

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis
  • Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade

OTTAWA: Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis, tout en gardant l'espoir d'éviter une guerre commerciale.

Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade.

"Si l'administration américaine choisit de mettre en œuvre son augmentation des droits de douane, nous réagirons de manière ciblée, énergique et résolue", a expliqué Justin Trudeau.

"Tout est sur la table", a-t-il ajouté.

Selon une source gouvernementale à l'AFP, Ottawa réfléchit notamment à imposer des droits de douane plus élevés sur certains produits en acier, sur les céramiques telles que des toilettes et des éviers, de la verrerie et du jus d'orange de Floride.

Les dirigeants des provinces et de l'opposition ont également évoqué la possibilité de bloquer les exportations de pétrole, d'électricité et de minéraux critiques du Canada.

Mais la Première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, s'est désolidarisée de ses collègues sur ce point, refusant mercredi de signer le communiqué final de la réunion. Elle s'oppose à toute perturbation en matière d'exportations pétrolières: plus de trois millions de barils de pétrole sont expédiés quotidiennement depuis sa province vers les États-Unis.

"L'Alberta n'acceptera tout simplement pas de droits de douane sur l'exportation de notre énergie ou d'autres produits, et nous ne soutenons pas non plus une interdiction des exportations de ces mêmes produits", a-t-elle posté sur X.

A l'inverse, son homologue de l'Ontario, moteur économique du pays, préconise une réponse forte. "Je suis désolé mais lorsque quelqu'un attaque votre pays et tente de priver des gens de leurs moyens de subsistance, il faut se battre comme on ne l'a jamais fait auparavant", a déclaré Doug Ford.

Ce dernier a expliqué que 500.000 emplois seraient en danger dans sa province si Donald Trump augmentait les droits de douane à 25%.

Cette mesure serait catastrophique pour le Canada selon les experts. Les Etats-Unis en sont en effet le premier partenaire commercial et la destination de 75% de ses exportations. Près de 2 millions de personnes au Canada en dépendent, sur une population de 41 millions d'habitants.


Le secrétaire d'État désigné par Trump appelle à une « diplomatie audacieuse » pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
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  • L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».
  • « La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

WASHINGTON : Marco Rubio, désigné secrétaire d'État par Donald Trump, a appelé mercredi à une « diplomatie audacieuse » des États-Unis pour mettre un terme à la guerre menée en Ukraine par la Russie.

« Cette guerre doit cesser, et cela devrait être la politique officielle des États-Unis que nous voulons qu'elle cesse », a déclaré le probable futur chef de la diplomatie américaine lors de son audition de confirmation au Sénat.

L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».

« La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

Mais « il est également irréaliste de croire qu'une nation de la taille de l'Ukraine, aussi compétente soit-elle (...), puisse repousser ces gens jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient la veille de l'invasion » en 2022, a ajouté Marco Rubio.

Le 20 janvier, dès son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a promis de résoudre le conflit en « 24 heures », ce qui fait craindre à l'Ukraine d'être forcée à faire des concessions majeures en échange de la paix. Or, Moscou a gagné du terrain ces derniers mois, tandis que l'armée ukrainienne, épuisée, manque de moyens.

Mercredi, Marco Rubio a également affirmé que « le rôle des États-Unis et de l'OTAN au XXI^e siècle » devait être remis en question.

Tout en reconnaissant l'importance de l'Alliance atlantique pendant la Guerre froide, le sénateur a affirmé qu'il était important pour les États-Unis d'avoir « non seulement des alliés de défense », mais aussi « des alliés de défense compétents, capables de défendre leur région ».

Début janvier, Donald Trump avait déclaré que les pays de l'Otan devaient accroître leur budget de défense pour le porter à 5 % de leur PIB.

Le président élu ne cache pas son mépris pour l'Alliance atlantique, pilier de la sécurité en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Il avait notamment semé la panique durant la campagne électorale en menaçant de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan face à la Russie tant que ceux-ci ne consacreraient pas un budget suffisant à leur défense.


L'UE appelle les 27 à scruter les investissements des entreprises à l'étranger pour endiguer les fuites de technologies

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  • La Commission européenne a recommandé aux États membres de l'UEd'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies
  • Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers »

BRUXELLES : La Commission européenne a recommandé mercredi aux États membres de l'UE d'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies dans trois secteurs clés : les semi-conducteurs, l'intelligence artificielle et le quantique.

Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers » dans ces trois domaines.

La Commission ne mentionne pas l'invasion russe en Ukraine, la concurrence de la Chine ou l'arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis, mais le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, évoque le contexte « géopolitique » et les « risques potentiels » qu'il peut entraîner.

« L'objectif est d'empêcher les investissements sortants de l'UE d'avoir une incidence négative sur la sécurité économique de l'Union en veillant à ce que des technologies et un savoir-faire essentiels ne tombent pas entre de mauvaises mains », a expliqué la Commission.

Le réexamen demandé par Bruxelles « doit durer 15 mois et couvrir les transactions en cours et passées, en remontant jusqu'au 1^(er) janvier 2021 ».

Les États membres sont invités à fournir un premier rapport d'avancement pour le 15 juillet, puis un rapport complet sur les risques identifiés pour le 31 mars 2026.

La souveraineté industrielle est au cœur du nouveau mandat de l'exécutif européen, dans le sillage du rapport de Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) et ancien Premier ministre italien, qui doit être publié en 2024.

L'Europe accuse un retard économique par rapport aux États-Unis et accroît sa dépendance envers la Chine, a-t-il mis en garde.