La Suisse craint des cyberopérations russes à partir de son territoire

Le 8 novembre, les Américains voteront lors des élections de mi-mandat, et déjà, le département de la Défense s’inquiète de possibles interférences russes (Photo, AFP).
Le 8 novembre, les Américains voteront lors des élections de mi-mandat, et déjà, le département de la Défense s’inquiète de possibles interférences russes (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 29 août 2022

La Suisse craint des cyberopérations russes à partir de son territoire

  • «Le Service de renseignement de la Confédération estime probable que des serveurs situés en Suisse soient utilisés pour de futures cyberattaques contre d’autres élections occidentales»
  • En Italie, une partie de la classe politique s’inquiète de l’influence que pourrait jouer la Russie aux prochaines élections générales qui auront lieu le 25 septembre

RABAT: D’après un rapport confidentiel du Service de renseignement de la Confédération (SRC), consulté par le quotidien suisse SonntagsBlick, la Russie pourrait – si ce n’est déjà le cas – utiliser des serveurs suisses pour influencer les prochaines élections dans les démocraties occidentales. 

« Le SRC estime probable que des serveurs situés en Suisse soient utilisés pour de futures cyberattaques contre d’autres élections occidentales », affirme le rapport, sans toutefois nommer les pays qui pourraient être ciblés à partir de la Suisse.

« Pour ce faire, [Moscou] continuera d'utiliser un mélange sur mesure de désinformation, de cyberattaques, d'instrumentalisation d'individus, de groupes et d'institutions, et probablement aussi de nouvelles stratégies », explique le SRC, qui y voit une atteinte à la souveraineté d'un pays qui tient à sa neutralité.

Même si cette interférence ne changerait pas forcément la donne des élections, elle permettrait néanmoins de « délégitimer en partie les processus démocratiques et donc le modèle démocratique libéral “occidental“ », conclut l’agence de renseignement.

L’Allemagne ciblée en 2021. L’Italie s’inquiète. Les États-Unis se préparent.

Si le renseignement suisse ne peut s’exprimer sur de futures cibles, il est cependant convaincu que la Russie a bel et bien tenté d’interférer dans les élections fédérales allemandes de 2021 au rythme d’un « matraquage médiatique », cyberattaques et tentatives de piratages. L’actuelle ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, aurait été prise pour cible par des « réseaux de propagande ». Le SRC accuse les agresseurs d’avoir été en contact avec le GRU.

En Italie, une partie de la classe politique s’inquiète de l’influence que pourrait jouer la Russie aux prochaines élections générales qui auront lieu le 25 septembre. L’actuelle ministre italienne pour le Sud et la Cohésion territoriale, Mara Carfagna, a même déserté le parti Forza Italia de Silvio Berlusconi pour le parti centriste Azione, étant suspicieuse du rôle que Berlusconi aurait pu jouer dans la chute de Mario Draghi.

Elle affirme qu’elle doit avoir « la certitude d'être dans un parti où personne ne songera à comploter avec la Russie ou avec la Chine au détriment du gouvernement actuel ».

Le 8 novembre, les Américains voteront lors des élections de mi-mandat, et déjà, le département de la Défense s’inquiète de possibles interférences.

Jeudi dernier, le département avançait dans un communiqué que « la Russie, la Chine, l'Iran et d'autres acteurs étrangers malveillants pourraient chercher à s'immiscer dans les processus de vote américains et à influencer la perception des électeurs ». Ajoutant qu’« une telle activité étrangère peut menacer de saper les principes fondamentaux de la démocratie américaine et d'influencer l'opinion publique américaine ».

Afin de contrer ces potentielles attaques, le département de la Défense préconise une plus large coordination entre les différentes agences américaines, notamment entre le FBI, le département de la Sécurité intérieure et la NSA.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.