Mulhouse: SOS Médécins suspend ses visites après l'agression au fusil à bille d'un praticien

Un personnel médical transporte des réservoirs d'oxygène dans l'unité de soins intensifs de l'hôpital Emile Muller de Mulhouse, dans l'est de la France, le 23 juillet 2021 (Photo, AFP).
Un personnel médical transporte des réservoirs d'oxygène dans l'unité de soins intensifs de l'hôpital Emile Muller de Mulhouse, dans l'est de la France, le 23 juillet 2021 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 28 août 2022

Mulhouse: SOS Médécins suspend ses visites après l'agression au fusil à bille d'un praticien

  • L'homme a menacé de mort le médecin, lui intimant de "dégager"
  • Effrayé, le jeune praticien de 30 ans a décidé de quitter les lieux

STRASBOURG: L'antenne de SOS Médecins à Mulhouse (Haut-Rhin) a interrompu toutes ses visites à domicile jusqu'à lundi matin, après l'agression de l'un de ses praticiens par le conjoint d'une patiente à laquelle il rendait visite samedi.

"Nous exerçons notre droit de retrait et nous n'effectuerons plus de visite à domicile jusqu'à lundi 8 heures, en solidarité avec notre collègue", a expliqué à l'AFP Frédéric Tryniszewski, président de SOS Médecins 68.

Un de ses confrères intervenait dans le centre-ville de Mulhouse pour une visite à domicile, samedi en début d'après-midi, chez une patiente lorsqu'il a été pris à partie par son conjoint qui lui reprochait son délai d'intervention", selon le récit du président de SOS Médecins 68.

L'homme, âgé de 32 ans, a menacé de mort le médecin, lui intimant de "dégager". "Il est ensuite allé chercher un fusil à pompe qu'il a braqué devant le médecin, en réitérant ses menaces de mort", toujours selon le Dr Tryniszewski.

"Il a pointé son arme quasiment à bout portant au niveau de la tête puis au thorax, en disant +je vais te flinguer, je vais fumer le médécin+", a précisé à l'AFP l'avocat du médecin agressé, Me Raphaël Nisand.

Effrayé, le jeune praticien de 30 ans a décidé de quitter les lieux. "Après s'être retourné, il s'est fait tirer dessus à deux reprises sur la cuisse droite, avec une violente douleur", a décrit le président de SOS Médecins 68.

Le généraliste a alors appelé la police qui a rapidement interpellé le tireur et saisi l'arme, "un fusil à billes, réplique très fidèle d'un fusil à pompe", toujours selon le Dr Tryniszewski.

Son confrère, a-t-il indiqué, "est particulièrement choqué" et présente "des hématomes". Examiné dimanche par un médecin de l'institut médico-légal de Mulhouse, aucun jour d'ITT, ne lui a néanmoins été prescrit, a annoncé Me Nisand.

"Je condamne fermement l’agression inadmissible d’un médecin de SOS Médecins hier à Mulhouse, menacé de mort et blessé par des tirs lors d’une visite à domicile", a réagi le ministre de la Santé, dimanche sur Twitter.

"Je lui adresse tout mon soutien, ainsi qu'à ses proches et à toutes les équipes", a poursuivi François Braun.

Le jeune professionnel a déposé plainte. "Il réclamera 1 euro symbolique", a indiqué à l'AFP son avocat, Me Nisand, précisant qu'outre, SOS Médecins 68, l'Ordre des Médecins du Haut-Rhin, ainsi que la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) de Mulhouse s'étaient portés partie civile.

Déjà connu de la justice, l'agresseur présumé a été placé en garde à vue et n'a pas contesté les faits. Il sera présenté à un juge lundi en vue d'une comparution immédiate, a indiqué le parquet de Mulhouse à l'AFP.

Les consultations à la permanence mulhousienne de SOS Médecins demeurent cependant toujours possibles "pour ne pas prendre en otage la population", a tenu à préciser le Dr Tryniszewski.

"Nous sommes parmi les derniers départements à assurer des visites à domicile, les soignants doivent être respectés", a-t-il encore souligné.

"C’est la continuité des soins qui est en jeu si les visites domiciliaires cessent, nous tous qui risquons notre vie à cause de ce genre de comportement", a estimé Me Nisand.


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.