LONDRES: L'homme d'affaires britannico-iranien Anoosheh Ashoori, retenu prisonnier par l'Iran depuis près de cinq ans, prévoit de courir le marathon de Londres le 2 octobre.
Ce Londonien de 68 ans, qui a été libéré avec sa compatriote iranienne détenue Nazanin Zaghari-Ratcliffe en mars, a affirmé qu'il avait pensé à courir le marathon alors qu'il se trouvait dans la tristement célèbre prison d'Evin, au nord de Téhéran.
Il s'est mis à courir dans la cour d'exercice de la prison, développant de l'endurance pour pouvoir courir un jour ou l’autre pendant deux heures.
Durant son incarcération, il a également lu un livre sur la course à pied et a maintenant l'intention de participer à l'événement de Londres en guise de soutien à la défense des droits humains et à Amnesty International.
«Quand j'ai lu cela, j'ai décidé que c'était tellement motivant que je me suis promis qu’une fois libéré, et quel que soit mon âge, de participer au marathon de Londres. Le fait de courir vous empêche de perdre la raison, c'est magique», confie-t-il.
Ashoori a été arrêté en août 2017 et reconnu coupable d'espionnage pour le compte du Mossad, les services de renseignement israéliens, accusations qu'il a toujours niées. Il vivait au Royaume-Uni depuis vingt ans et se trouvait en Iran pour rendre visite à sa mère âgée.
Il prévoit de courir le marathon aux côtés de son fils, Aryan, et a souligné le fait qu'ils le faisaient également pour «faire savoir à tous ceux qui sont laissés pour compte qu'ils ne sont pas oubliés».
Il a également exhorté le gouvernement britannique à agir davantage pour obtenir la libération d'autres binationaux détenus en Iran, dont le défenseur de l'environnement Morad Tahbaz.
Amnesty International UK a décrit l'histoire d'Ashoori comme une «transformation incroyable».
Jo Atkins-Potts, qui fait partie de la branche britannique de l'organisation, affirme: «Depuis sa libération en mars, Anoosheh a toujours été clair sur le fait qu'il ne restera pas les bras croisés tant que Morad Tahbaz, Mehran Raoof et d'autres personnes détenues injustement en Iran ne sont pas libérées.
«C’est une source d'inspiration et nous sommes ravis et honorés de faire campagne à ses côtés.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com