Aux «Amphis» de LFI, Mélenchon revient dans l'arène

Jean-Luc Melenchon vu de dos alors qu'il parle lors d'un meeting de campagne à Toulouse (Photo, AFP).
Jean-Luc Melenchon vu de dos alors qu'il parle lors d'un meeting de campagne à Toulouse (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 26 août 2022

Aux «Amphis» de LFI, Mélenchon revient dans l'arène

  • Jean-Luc Mélenchon revient dans l'arène politique avec l'objectif de renforcer la centralité de La France insoumise dans la coalition Nupes
  • A distance, le leader a pu constater que les 75 députés LFI ont été fidèles à sa stratégie de conflictualité ors d'interventions remarquées

PARIS: Après deux mois d'absence, Jean-Luc Mélenchon revient dans l'arène politique avec l'objectif de renforcer la centralité de La France insoumise dans la coalition Nupes, vendredi à ses "Amphis d'été" près de Valence, tandis que le PS se réunit à Blois.

Avant même les quelques vacances prises en août, le troisième de la présidentielle (22%) n'a pas participé aux débats très suivis sur le pouvoir d'achat en juillet à l'Assemblée nationale, puisqu'il n'est plus député. Il en a profité pour faire un voyage tout aussi politique en Amérique latine, son modèle de "révolutions citoyennes".

A distance, le leader a pu constater que les 75 députés LFI ont été fidèles à sa stratégie de conflictualité lors d'interventions remarquées - et diversement appréciées, y compris sur les bancs de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes).

Vendredi, Jean-Luc Mélenchon n'est pour l'instant pas annoncé à la conférence de presse de rentrée des dirigeants insoumis, mais il tiendra dans la soirée devant les militants une conférence sur son "bilan 2022 de la stratégie de la révolution citoyenne".

Il reviendra complètement aux affaires lors de son traditionnel meeting de clôture des "Amphis", dimanche matin, aux côtés de certains responsables de la Nupes.

Car les Insoumis espèrent vivifier encore cette coalition qu'ils ont impulsée après leur domination large à gauche à la présidentielle. Après avoir proposé de prolonger la Nupes aux européennes de 2024, une sortie accueillie avec prudence voire froideur par EELV, le PS et le PCF, LFI organise plusieurs conférences avec des membres de ces partis.

Un débat a par exemple réuni jeudi les principaux négociateurs des accords de mai, qui ont retracé les longues journées et nuits de tractations.

Débats internes et externes

Jeudi, les Verts qui ont inauguré leurs Journées d'été se sont divisés sur l'opportunité d'approfondir le partenariat. Yannick Jadot a estimé que cela risquait de jeter EELV sur les routes de la radicalité insoumise. Tandis que Sandrine Rousseau a espéré que les liens se renforcent dans les territoires, et pas seulement dans l'hémicycle.

"Les Insoumis veulent garder le leadership jusqu'en 2027. Pour nous, il ne faut pas contrer le récit unitaire mais s'affirmer, se différencier, par exemple refuser le blocage des prix", a déclaré l'ancien numéro 1 du parti David Cormand.

En plus des débats internes à la gauche, les Insoumis organisent des débats avec des membres du gouvernement et de la droite, manière de démontrer qu'ils sont la première opposition.

La secrétaire d'État chargée de l'Économie solidaire Marlène Schiappa ferraillera vendredi avec Alexis Corbière sur la République; le ministre délégué aux Transports Clément Beaune le même jour avec Manon Aubry sur l'Union européenne; la ministre déléguée aux PME Olivia Grégoire samedi avec Adrien Quatennens sur le pouvoir d'achat; et l'ancienne ministre de droite Rachida Dati samedi avec Ugo Bernalicis sur la justice.

Les deux autres composantes de la Nupes, le Parti socialiste et le Parti communiste français, inaugurent leurs universités vendredi à Blois et Strasbourg. Mais le discours de leurs dirigeants Olivier Faure et Fabien Roussel est pour samedi.


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.