Réfugié Afghan tué à Colmar: Le jeune tireur présumé interpellé à Sarcelles

Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réagi en écrivant: «La police gagne toujours à la fin. Merci aux enquêteurs pour leur travail acharné» (Photo, AFP).
Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réagi en écrivant: «La police gagne toujours à la fin. Merci aux enquêteurs pour leur travail acharné» (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 24 août 2022

Réfugié Afghan tué à Colmar: Le jeune tireur présumé interpellé à Sarcelles

  • De passage à Colmar, le réfugié afghan, en France depuis 2017, avait été tué d'une balle dans le thorax
  • Il avait auparavant demandé au conducteur d'un scooter bruyant de s'éloigner, avant qu'une rixe n'éclate et qu'un coup de feu ne soit tiré

PARIS : Après plus d'une semaine de cavale, un jeune homme de 17 ans, suspecté d'avoir tué par balle un réfugié afghan de dix ans son aîné à Colmar (Haut-Rhin), a été interpellé mardi à Sarcelles (Val d'Oise).

L'interpellation a eu lieu vers 13H30 et "la personne a été placée en garde à vue", a indiqué la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué, sans préciser s'il s'agissait bien du tireur présumé comme l'ont affirmé plusieurs sources proches de l'enquête.

Selon l'une d'elles, la personne interpellée, placée en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre, est âgée de 17 ans, alors qu'un complice, tout juste majeur, est toujours recherché.

"Les investigations se poursuivent", a simplement indiqué pour sa part la procureure de Colmar.

Selon les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), le suspect interpellé, qui résidait dans un quartier situé à l'ouest de Colmar, a été condamné à six reprises pour des affaires de vol, de recel, de dégradation de biens publics et de stupéfiants. Sa dernière condamnation, pour trafic de stupéfiants, à quatorze mois de prison, dont neuf ferme, remontait à septembre 2021, ont précisé les DNA.

Mardi soir, des policiers du Raid et de la BRI, lourdement armés et épaulés par leurs collègues de Colmar et des CRS ont investi et bouclé hermétiquement une tour de 15 étages, située à 500 mètres des lieux de l'assassinat, sous les yeux de quelque 200 badauds et habitants de l'immeuble.

Peu avant minuit, la police a autorisé les habitants de la tour maintenus à l'extérieur à regagner leurs logements.

Le 14 août, la victime de l'assassinat était de passage à Colmar pour retrouver des amis dans le quartier Europe, quartier dit de Reconquête républicaine (QRR) situé également à l'ouest de cette ville touristique. Le jeune homme, réfugié en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax.

Importuné par les bruits d'un scooter, Abdul Quayyeem Ahmadzai avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus", avait détaillé, après l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour assassinat, Mme Sorita-Minard.

Une rixe avait éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", selon la magistrate.

Le jeune Afghan est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital dans la nuit. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.

«Justice pour Abdul»

Le tireur présumé et son complice étaient depuis en fuite, au grand désespoir des proches de la victime, dont le cercueil devait être rapatrié ce mardi vers l'Afghanistan. "On remercie les policiers d'avoir attrapé la personne, c'est une bonne nouvelle", a réagi auprès de l'AFP Sardarwali Tarakhin, ami de la victime, visiblement soulagé comme d'autres proches par la nouvelle de cette arrestation.

Lundi, environ 200 personnes s'étaient réunies autour de son cercueil pour une cérémonie funéraire à la Grande Mosquée de Strasbourg. Ses proches, agacés que les coupables soient alors toujours en fuite, avaient réclamé "la justice pour Abdul".

Employé dans une usine automobile à Mulhouse, Abdul Quayyeem Ahmadzai laisse une femme et quatre jeunes enfants restés en Afghanistan, selon ses amis.

Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est félicité de l'arrestation du tireur présumé. "La police gagne toujours à la fin. Merci aux enquêteurs pour leur travail acharné", a-t-il écrit.

Peu après l'assassinat, le ministre avait dépêché à Colmar la CRS 8. Cette unité mobile de maintien de l'ordre susceptible d'intervenir dans de très brefs délais sur tout le territoire a multiplié les contrôles pendant quelques jours.

L'hypothèse d'un "rodéo urbain" avait été évoquée dans un premier temps comme un possible déclencheur à cette rixe mortelle avant d'être contestée. "Ce n'est pas parce que quelqu'un est en scooter qu'il fait un rodéo", avait relevé, deux jours après les faits, le maire LR de Colmar, Eric Straumann.

"Cette arrestation permettra de comprendre les circonstances de cet assassinat. Félicitations à la Police", a tweeté l'édile.


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.