LONDRES: En raison de la baisse de la valeur de la livre sterling, Londres offre désormais des opportunités financières aux investisseurs du Moyen-Orient, selon le cabinet de conseil en immobilier JLL.
Pour acheter des propriétés à Londres, les paiements en livres sterling (1 livre sterling = 1,18 euro) sont actuellement supérieurs de 35% à leur moyenne il y a huit ans. En revanche, les paiements en dollars (1 dollar = 0,98 euro) ont baissé de 3,8%.
Au mois de juin 2014, un acheteur américain aurait acheté 1,7 million de dollars une propriété à Londres qui valait 1 million de livres sterling. Compte tenu de la dépréciation de la monnaie du Royaume-Uni, une propriété d'1 million de livres sterling à Londres coûtait seulement 1,2 million de dollars, selon les chiffres enregistrés à la fin du mois de juin dernier.
Par ailleurs, Oxford Economics prévoit un renforcement de la livre par rapport au dollar d'ici à 2026. Les acquéreurs étrangers ont donc tout intérêt à profiter des avantages que procure le taux de change actuel.
Une analyse des flux de passagers qui arrivent à l'aéroport Heathrow de Londres révèle que le nombre de visiteurs en provenance du Moyen-Orient a repris son niveau d'avant la pandémie. En effet, ce nombre était supérieur d’1% à la moyenne d'avant la pandémie au mois de mai, et de 2% en juin.
«La dépréciation de la livre sterling et du statut de valeur refuge [que l'on associe habituellement au secteur immobilier britannique] encourage et continuera d'encourager les investissements dans le pays», affirme Alex Carr, de JLL.
La reprise de la demande étrangère observée actuellement se manifeste en particulier auprès des acheteurs originaires des pays du Golfe, qui reviennent au Royaume-Uni pour la première fois depuis deux ans.
«Les personnes fortunées des pays du Golfe désireuses de diversifier leurs actifs se tournent depuis toujours vers Londres, qui compte parmi les marchés immobiliers les plus résilients et les plus transparents du monde.»
Il semble que les acheteurs du Moyen-Orient se soient tournés vers le quartier huppé de Kensington, à Londres, où le nombre de demandes de renseignements et de candidatures a considérablement augmenté.
«La demande a nettement augmenté au mois de mai; les acheteurs potentiels [du Moyen-Orient] ont été plus nombreux à entrer en contact avec nous, parce qu'ils se préparaient à revenir au Royaume-Uni après deux ans de restrictions sur les voyages», explique Thomas Middleditch, de JLL.
«Parmi ces personnes, nombreuses sont celles qui ont maintenu le contact au cours de la pandémie pour se tenir informées de la situation du marché. Cependant, comme la plupart sont des acheteurs réels, ils ont attendu de retourner eux-mêmes au Royaume-Uni pour se renseigner sur les propriétés qui les intéressent.»
«Le quartier de Kensington a toujours été très prisé des acheteurs du Moyen-Orient. Ils y voient un investissement peu risqué en raison de son emplacement et de son adresse reconnue de tous.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com