Les affrontements entre Israël et les groupes palestiniens plongent Gaza dans le cauchemar

De la fumée s'élève à la suite de frappes aériennes israéliennes visant un bâtiment dans la ville de Gaza, le 5 août 2022 (Photo, AP/Hatem Moussa).
De la fumée s'élève à la suite de frappes aériennes israéliennes visant un bâtiment dans la ville de Gaza, le 5 août 2022 (Photo, AP/Hatem Moussa).
Short Url
Publié le Lundi 08 août 2022

Les affrontements entre Israël et les groupes palestiniens plongent Gaza dans le cauchemar

  • La situation humanitaire s'est aggravée et le nombre de victimes civiles a augmenté alors que l'armée israélienne a pris pour cible le Djihad islamique palestinien (PIJ)
  • Israël a soutenu que les militants de Gaza préparaient des attaques en représailles à l'arrestation d'un responsable du PIJ en Cisjordanie

DUBAÏ: Ce qui a commencé comme une opération de sécurité israélienne routinière le 1er août dans une ville palestinienne critique de Cisjordanie s'est aussitôt transformé en un conflit de grande ampleur. Dimanche soir, le nombre de morts dans les rangs palestiniens s'élevait à 43, dont 15 enfants. Un accord de trêve négocié par l'Égypte donne cependant une lueur d'espoir à la population de la bande de Gaza épuisée par la guerre.

La cible de l'opération militaire «Breaking Dawn» de l'armée israélienne était le groupe palestinien du Djihad islamique qui est soutenu par l'Iran et a son siège dans la capitale syrienne, Damas. Toutefois, l'idée d'une «guerre rapide et propre» limitée à la bande de Gaza, avec un minimum de dégâts pour les civils, pourrait bien ne pas se concrétiser si l'accord de cessez-le-feu échoue.

Lors de sa récente visite à Téhéran pour rencontrer les dirigeants iraniens, Ziad al-Nakhalah, secrétaire général du Djihad islamique palestinien (PIJ), a averti que toutes les villes israéliennes – y compris Tel Aviv – pourraient être frappées par des roquettes, et a exhorté les autres factions palestiniennes à unir leurs forces. Depuis plusieurs jours, les médias israéliens montrent des images du ciel s'illuminant de roquettes et d'intercepteurs du système de défense antimissile Dôme de Fer au-dessus du sud et du centre du pays.

Comme prévu, des similitudes ont été établies entre la flambée actuelle et le conflit de 11 jours de mai 2021 qui a fait plus de 200 morts parmi les Palestiniens et une douzaine parmi les Israéliens. Mais cette fois-ci, la grande différence est que le Hamas, groupe palestinien qui contrôle Gaza, ne s'est pas lancé dans la bataille – une éventualité à envisager si la trêve ne tient pas et si le nombre de victimes civiles continue d'augmenter.

Des enfants de Khan Yunis peu après une frappe aérienne israélienne, le 6 août (Photo, AFP).

Comme toujours, lorsqu'Israël lance une attaque contre des groupes militants palestiniens, ce sont les habitants ordinaires des quartiers de Gaza dans la ligne de mire de l'armée qui subissent les conséquences. Les images des bâtiments à moitié détruits et des biens endommagés des civils appauvris contredisent totalement le récit officiel israélien qui évoque une «opération préventive anti-terroriste contre une menace immédiate» posée par le PIJ.

Samedi, des flammes ont jailli d'un immeuble de la ville de Gaza à la suite d'une frappe aérienne israélienne, tandis que des Palestiniens blessés étaient évacués par des médecins. Selon le ministère de la Santé de Gaza, «une fille de cinq ans, visée par l'occupation israélienne» comptait parmi les personnes tuées. «Ce n'est pas l'Ukraine ! C'est la bande de Gaza, hier !» a tweeté Jasika, de nationalité palestinienne, avec quatre photos de destruction sous le hashtag #GazaUnderAttack.

Interrogé par l'agence de presse AFP, Abdallah al-Arayshi a résumé la détresse collective des Palestiniens: «Le pays est ravagé. Nous en avons assez des guerres. Notre génération a perdu son avenir». Il faisait référence aux nombreuses guerres et batailles qu'Israël et le Hamas ont menées depuis 2007 et qui ont coûté cher aux deux millions de résidents palestiniens de Gaza.

L'Égypte, qui a déjà contribué à mettre fin à de nombreuses flambées de violence à Gaza, est une fois de plus intervenue en envoyant une délégation de fonctionnaires en Israël pour servir d'intermédiaire. Le PIJ n'était peut-être pas enclin à négocier, mais il n'avait pas vraiment le choix.

Des Palestiniens inspectent les ruines d’un bâtiment détruit par une frappe aérienne, le 6 août à Gaza (Photo, AFP).

Samedi, le groupe a perdu un deuxième commandant de haut rang, Khaled Mansour, dans une frappe militaire israélienne qui a visé une maison dans le camp de réfugiés de Rafah, dans le sud de Gaza. La veille, le PIJ avait annoncé la mort de son principal dirigeant, Taysir al-Jabari, dans une frappe aérienne qui a touché un bâtiment à l'ouest de la ville de Gaza.

Le meurtre du prédécesseur d'Al-Jabari, Baha Abou al-Ata, commis par l'armée israélienne en 2019, à Gaza, a déclenché un conflit de cinq jours qui a fait 34 morts et 111 blessés parmi les Palestiniens, dont de nombreux combattants du PIJ. À l'époque, comme aujourd'hui, Israël avait prétendu que le PIJ planifiait une attaque imminente.

Cette fois-ci, Israël a affirmé que les militants du PIJ à Gaza prévoyaient de frapper le sud d'Israël en représailles à l'arrestation de Bassem al-Saadi, un membre haut placé de l'aile politique du PIJ en Cisjordanie, lors d'une opération de sécurité survenue le 1er août à Jénine. Al-Saadi y vivait depuis février 2013, date à laquelle il a été libéré d'une prison israélienne après avoir servi deux ans.

Des proches de Khaled Mansour, commandant du Djihad Islamique, pleurent sa mort, le 7 août (Photo, AFP).

Jénine est une cible fréquente des opérations d'arrestation israéliennes en Cisjordanie depuis qu'une vague d'attentats meurtriers perpétrés par des Palestiniens a frappé Israël fin mars, deux des assaillants étant originaires de la ville.

«Israël aurait agi en fonction des rapports des services de renseignement indiquant que le PIJ s'apprêtait à lancer un certain nombre d'attaques contre le pays. Ainsi, Israël a voulu porter un grand coup au PIJ», a confié à Arab News Meir Javedanfar, maître de conférences et analyste du Moyen-Orient à l'Université Reichman.

«Partant de cette thèse, il était difficile pour Israël d'éviter cette action. Si vous savez que votre ennemi va attaquer, vous l'en empêcherez, et cela inversera vraiment les rôles.»

Le raisonnement d'Israël n'a cependant pas réussi à convaincre les civils palestiniens qui se trouvaient dans la ligne de mire, ni les opposants de la doctrine militaire de la force préventive, notamment le rapporteur spécial des Nations Unies sur les territoires palestiniens occupés.

Samedi, Francesca Albanese a tweeté: «Je condamne les frappes aériennes d'Israël à Gaza prétendument destinées à ‘dissuader’ le Djihad islamique d'exercer d'éventuelles représailles après l'arrestation de son chef. Le droit international n'autorisant le recours à la force qu'en cas de légitime défense, l'opération ‘Breaking Dawn’ est un acte d'agression flagrant. Illégal. Immoral. Irresponsable.»

Des combattants du Djihad Islamique pénètrent dans un tunnel souterrain dans la bande de Gaza, le 17 avril dernier (Photo, AFP).

En plus du contrecoup diplomatique, le gouvernement israélien, dirigé par Yaïr Lapid – un homme politique sans passé militaire ni expérience à de hauts postes de sécurité – allait tôt ou tard devoir faire face à la détérioration de la situation humanitaire à Gaza.

Il n'y a presque pas eu de reconstruction à Gaza depuis la guerre de mai 2021, et la population reste plongée dans la pauvreté, avec un taux de chômage frôlant les 50%. Israël a fermé son point de passage avec le territoire et, samedi, des rapports ont indiqué que la seule centrale électrique de la région avait été arrêtée après qu'Israël a annulé une livraison de carburant attendue.

Yahya al-Sarraj, le maire de la ville de Gaza, a déclaré dimanche que les services municipaux étaient affectés par le manque d'électricité. «Cela va limiter l'approvisionnement en eau domestique (alors que la consommation est maximale en juillet et en août)», a-t-il dit. «Les eaux usées brutes seront déversées dans la mer parce que les centrales ne fonctionnent pas à pleine capacité.»

Évidemment, les patrons du PIJ à Téhéran n'ont pas perdu de vue le potentiel d'un coup de propagande. L'agence de presse iranienne Fars a cité le président Ebrahim Raisi qui aurait dit: «La résistance de la population de Gaza accélérera le déclin de ce régime (sioniste) tueur d'enfants.»

Le président iranien Ebrahim Raisi rencontre Ziyad Nakhaleh, secrétaire général du Djihad islamique palestinien (PIJ), à Téhéran, le 4 août 2022 (Photo, WANA via Reuters).

Sur un autre plan, la télévision d'État iranienne a rapporté samedi les propos du général Hossein Salami, chef du corps des Gardiens de la Révolution islamique: «Les Israéliens paieront encore un lourd tribut pour leur dernier crime.»

Plus tôt, l'agence de presse iranienne Tasnim avait également rapporté les paroles de Salami: «Au Liban, plus de cent mille missiles sont prêts à être tirés et à créer un enfer pour les sionistes.»

Javedanfar considère le lien entre le PIJ et l'Iran comme une deuxième raison probable de la décision d'Israël de sévir contre le groupe. «Étant donné que les attaques israéliennes ont eu lieu lorsque le chef du PIJ se trouvait à Téhéran, le contexte iranien de l'opération actuelle ne peut être négligé», a-t-il révélé à Arab News.

Des Palestiniens se rassemblent dans le camp de réfugiés de Burj al-Barajneh, au Liban, le 7 août 2022, pour soutenir la marche du groupe Djihad islamique dans sa lutte contre Israël. (Anwar Amro/AFP)

«Le PIJ est un mandataire iranien, beaucoup plus que le Hamas ne l'est, et il est plus dépendant de l'Iran que le Hamas. Israël refuse que l'Iran dicte les règles du jeu à travers son mandataire à Gaza. Je pense qu'Israël essaie de limiter les moyens dont dispose l'Iran pour compromettre la sécurité d'Israël à Gaza et en Syrie.»

«Israël ne s'intéresse pas à un plus grand conflit à Gaza, mais n'hésitera pas non plus à s'y engager», avait menacé le Premier ministre israélien, Lapid. Un conflit plus large exposerait certainement Israël non seulement à des pertes civiles plus importantes, mais aussi à une plus grande pression politique, qui pourrait notamment être exercée par les signataires arabes des accords d'Abraham.

Dans le meilleur des cas pour Israël, l'aile militaire du PIJ aurait été décapitée, la tempête diplomatique se serait rapidement dissipée et le nombre de victimes civiles à Gaza n'aurait pas augmenté. Mais, étant donné l'ombre que le conflit israélo-palestinien continue de projeter sur les nouveaux alignements géopolitiques au Moyen-Orient, Israël aurait très bien pu gagner la bataille mais aurait perdu la guerre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre saoudien de la Défense rencontre de hauts responsables américains à Washington

Le ministre saoudien de la Défense est en visite officielle aux États-Unis cette semaine. (SPA)
Le ministre saoudien de la Défense est en visite officielle aux États-Unis cette semaine. (SPA)
Short Url
  • Le prince Khaled ben Salmane a rencontré le secrétaire d'État américain Marco Rubio au département d'État mardi
  • Les deux hommes ont passé en revue les relations entre l'Arabie saoudite et les États-Unis et la vision commune des deux nations

RIYAD: Le ministre saoudien de la Défense, le prince Khaled ben Salmane, a rencontré le secrétaire d'État américain Marco Rubio au département d'État mardi.

Les deux hommes ont passé en revue les relations entre l'Arabie saoudite et les États-Unis et la vision commune des deux nations.

Ils ont discuté de la vision commune de leurs nations pour «surmonter les défis communs et promouvoir la paix et la sécurité internationales», a écrit le ministre sur X. «Nous avons également abordé plusieurs questions d'intérêt mutuel.»

De hauts responsables saoudiens et américains ont assisté à leur rencontre.

Le prince Khaled avec Mike Waltz. (SPA)

Auparavant, le prince Khaled avait également rencontré le conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz.

Lundi, le prince Khaled a rencontré son homologue américain Pete Hegseth et a discuté des relations stratégiques entre le Royaume et les États-Unis.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: deux morts dans une frappe israélienne sur l'est du pays

Des véhicules de la FINUL passent devant les décombres de bâtiments détruits dans le village de Yaroun, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 19 février 2025. (AFP)
Des véhicules de la FINUL passent devant les décombres de bâtiments détruits dans le village de Yaroun, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 19 février 2025. (AFP)
Short Url
  • Au moins deux personnes ont été tuées mardi dans une frappe israélienne dans l'est du Liban, où Israël continue de mener des bombardements contre le Hezbollah pro-iranien
  • "Un drone ennemi a mené une attaque aérienne sur la localité de Chaara, dans la région de Janta (...) faisant deux morts et deux blessés", a indiqué l'Agence nationale d'information (ANI)

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées mardi dans une frappe israélienne dans l'est du Liban, où Israël continue de mener des bombardements contre le Hezbollah pro-iranien, a annoncé l'agence de presse officielle libanaise.

"Un drone ennemi a mené une attaque aérienne sur la localité de Chaara, dans la région de Janta (...) faisant deux morts et deux blessés", a indiqué l'Agence nationale d'information (ANI).

L'armée israélienne a déclaré dans un communiqué avoir "frappé des terroristes du Hezbollah" qui "avaient été identifiés en train d'opérer au sein d'une installation de production et de stockage d'armes stratégiques du Hezbollah".

Elle a estimé que l'activité sur le site ciblé mardi "constitue une violation flagrante des accords de cessez-le-feu".

Le Hezbollah et Israël s'accusent mutuellement de violer l'accord de trêve qui a mis fin à leur guerre le 27 novembre.

Le mouvement chiite a été considérablement affaibli lors de ce conflit, Israël ayant détruit une grande partie de son arsenal et tué nombre de ses dirigeants, le laissant isolé sur la scène politique libanaise.

Après l'expiration de la date limite pour se retirer du sud du Liban, aux termes de l'accord de cessez-le-feu, Israël a maintenu sa présence dans cinq points "stratégiques" à la frontière, ce qui a été dénoncé par le Liban et le Hezbollah.


Le chef de l'opposition israélienne propose que l'Égypte assume la responsabilité de Gaza

 Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio (R) serre la main du leader de l'opposition israélienne Yair Lapid à Jérusalem le 16 février 2025. (Photo par Evelyn Hockstein / POOL / AFP)
Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio (R) serre la main du leader de l'opposition israélienne Yair Lapid à Jérusalem le 16 février 2025. (Photo par Evelyn Hockstein / POOL / AFP)
Short Url
  • « La solution consiste à confier à l'Égypte la gestion de la bande de Gaza pour une durée de huit ans, avec une option de prolongation jusqu'à quinze ans », a déclaré l'ancien Premier ministre israélien.
  • « L'Égypte dirigera une force de paix en partenariat avec les États du Golfe et la communauté internationale pour la gestion et la reconstruction de Gaza », selon M. Lapid.

WASHINGTON : Le chef de l'opposition israélienne, Yaïr Lapid, a proposé  mardi que l'Égypte assume la responsabilité de la bande de Gaza pour huit ans une fois la guerre entre Israël et le Hamas terminée, en échange d'un allégement massif de sa dette.

« La solution consiste à confier à l'Égypte la gestion de la bande de Gaza pour une durée de huit ans, avec une option de prolongation jusqu'à quinze ans », a déclaré l'ancien Premier ministre israélien devant un cercle de réflexion à Washington.

« Dans le même temps, sa dette extérieure sera remboursée par la communauté internationale et les alliés régionaux », a-t-il dit, en faisant valoir la situation économique en Égypte, qui est « au bord du gouffre », et le risque d'une déstabilisation de ce pays qui pourrait « tomber aux mains des Frères musulmans ou pire ».

« L'Égypte dirigera une force de paix en partenariat avec les États du Golfe et la communauté internationale pour la gestion et la reconstruction de Gaza », dévasté par la guerre provoquée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, a poursuivi M. Lapid devant la « Fondation pour la défense des démocraties (FDD) ».

Il a ajouté que cela permettrait de créer les conditions d'une « autogestion » dans la bande de Gaza, actuellement contrôlée par le Hamas, qui deviendrait ainsi « totalement démilitarisée ».

Selon lui, ce plan n'est pas « en contradiction » avec celui du président américain Donald Trump, qui a proposé de prendre le contrôle du territoire palestinien et d'y déplacer ses 2,4 millions d'habitants, en Jordanie et en Égypte.

Son projet a suscité un tollé international, mais Israël l'a soutenu.

« Il convient de noter que la proposition ne contredit pas l'idée présentée par le président Trump selon laquelle les États-Unis et la communauté internationale reconstruiront Gaza », a ainsi affirmé M. Lapid.

« Bien au contraire. Elle crée les conditions nécessaires à la reconstruction de Gaza. »

Il suggère également que « l'Égypte prenne le contrôle de la bande de Gaza par le biais d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, y compris la sécurité intérieure et les affaires civiles ».

Des pays du Golfe, l'Égypte et la Jordanie ont tenu vendredi dernier un sommet « informel » à Ryad pour discuter d'un plan alternatif au projet de Donald Trump, mais très peu de détails ont filtré.

Un autre sommet arabe est prévu en Égypte le 4 mars.

Selon l'ONU, le coût de la reconstruction de la bande de Gaza est estimé à plus de 53 milliards de dollars.

Une trêve fragile entre Israël et le Hamas est en vigueur dans le territoire palestinien depuis le 19 janvier.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a suspendu samedi la libération de 620 prisonniers palestiniens, prévue par l'accord, qui devait suivre celle de six otages israéliens par le Hamas.