En pleine menace de récession, Boris Johnson aux abonnés absents

Depuis l'annonce de sa démission, Boris Johnson n'a fait que peu d'apparitions et il lui a déjà été reproché d'avoir manqué des réunions de crise consacrées à la vague de chaleur historique ayant frappé le Royaume-Uni le mois dernier ou de ne pas avoir reçu les footballeuses anglaises après leur victoire à l'Euro (Photo, AFP).
Depuis l'annonce de sa démission, Boris Johnson n'a fait que peu d'apparitions et il lui a déjà été reproché d'avoir manqué des réunions de crise consacrées à la vague de chaleur historique ayant frappé le Royaume-Uni le mois dernier ou de ne pas avoir reçu les footballeuses anglaises après leur victoire à l'Euro (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 06 août 2022

En pleine menace de récession, Boris Johnson aux abonnés absents

  • Les médias britanniques ont rapporté que le Premier ministre et son ministre des Finances Nadhim Zahawi étaient en vacances, loin de Londres
  • Le gouvernement slovène a indiqué que Boris Johnson s'était rendu en Slovénie pour un séjour « privé»

LONDRES : L'opposition britannique a accusé vendredi le Premier ministre Boris Johnson, censé gérer les affaires courantes en attendant que soit désigné son successeur, d'être "porté disparu" au moment où la Banque d'Angleterre a averti que la récession menace.

Au lendemain d'annonces choc de la banque centrale qui a prédit que le pays allait entrer dans sa plus longue période de récession depuis la crise financière de 2008, les médias britanniques ont rapporté que le Premier ministre et son ministre des Finances Nadhim Zahawi étaient en vacances, loin de Londres.

Le gouvernement conservateur "est porté disparu", a dénoncé la numéro deux du Parti travailliste, Angela Rayner, sur Twitter.

Downing Street a refusé de dire où le dirigeant conservateur passe ses vacances mais le gouvernement slovène, contacté par l'AFP, a indiqué que Boris Johnson s'était rendu en Slovénie pour un séjour "privé".

"L'ambassade britannique en Slovénie nous a informés que le Premier ministre britannique Boris Johnson est en visite privée en Slovénie. En raison de la nature de la visite, aucune rencontre (avec des responsables slovènes) n'est prévue", a indiqué le gouvernement.

Vendredi matin, le ministre chargé de l'Énergie et des Entreprises, Kwasi Kwarteng, avait avoué qu'il ne "savait pas où se trouve Boris" tout en assurant qu'il était en "contact permanent" avec lui.

"Il vient de célébrer son mariage, je pense qu'il est en lune de miel et (...) Je ne pense pas que beaucoup de gens lui en voudront", a-t-il dit sur Times Radio.

Boris et Carrie Johnson ont fêté le week-end dernier leur mariage, une célébration qui avait été repoussée par la pandémie de coronavirus.

M. Karteng a ajouté qu'il est "complètement faux" d'accuser le gouvernement d'inaction en cette période où les membres du Parti conservateur votent pour remplacer Boris Johnson, qui avait annoncé son départ en juillet, poussé vers la sortie par une série de scandales.

Les Conservateurs doivent choisir entre la cheffe de la diplomatie Liz Truss, en tête des sondages, et l'ex-ministre des Finances Rishi Sunak, le résultat du vote étant annoncé le 5 septembre. Boris Johnson démissionnera officiellement le lendemain.

Depuis l'annonce de sa démission, il n'a fait que peu d'apparitions et il lui a déjà été reproché d'avoir manqué des réunions de crise consacrées à la vague de chaleur historique ayant frappé le Royaume-Uni le mois dernier ou de ne pas avoir reçu les footballeuses anglaises après leur victoire à l'Euro.

Selon la banque centrale, la récession va commencer fin 2022 en raison de l'envolée des prix de l'énergie, qui vont pousser l'inflation à plus de 13% en octobre et aggraver encore la dramatique crise actuelle du pouvoir d'achat que subissent les ménages britanniques.

"Nous allons devoir attendre quatre semaines pour un budget d'urgence parce que c'est ainsi que nous aidons les gens - ce sera au nouveau chancelier, au nouveau Premier ministre, quels qu'ils soient, de proposer les mesures", a déclaré Kwasi Karteng sur Times radio.

"Mais l'idée que nous ne faisons rien en attendant est fausse", a-t-il ajouté.

Bien qu'il soit loin de Londres, le ministre des Finances Nadhim Zahawi a affirmé dans un communiqué jeudi que pour lui, "il n'y a pas de vacances", et qu'il continue d'avoir des appels et des briefings "quotidiennement".


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.