Coronavirus: heurts à Rome entre manifestants et police italienne

Des manifestations pour les mêmes motifs, émaillées de violences et de dégradations, se sont déjà tenues en début de semaine (Photo, AFP).
Des manifestations pour les mêmes motifs, émaillées de violences et de dégradations, se sont déjà tenues en début de semaine (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 02 novembre 2020

Coronavirus: heurts à Rome entre manifestants et police italienne

  • En début de soirée samedi, un rassemblement au Campo dei Fiori, célèbre place de Rome, a dégénéré
  • Des manifestants ont lancé des bouteilles et des pétards sur la police, qui les a dispersés en tenues anti-émeute

ROME : De nouveaux affrontements ont opposé samedi à Rome la police à des manifestants protestant contre les restrictions imposées pour contrer une hausse alarmante des contaminations au Covid-19, après déjà des incidents similaires la veille à Florence.

Des manifestations pour les mêmes motifs, émaillées de violences et de dégradations, se sont déjà tenues en début de semaine à Rome, Naples Milan et Turin.

En début de soirée samedi, un rassemblement au Campo dei Fiori, célèbre place de Rome, a dégénéré lorsque certains des centaines de manifestants présents ont lancé des bouteilles et des pétards sur la police, qui les a dispersés en tenues anti-émeute.

Un second rassemblement à Rome a fini de la même manière.

Vendredi soir, la situation avait déjà dégénéré à Florence, où une vingtaine de personnes ont été arrêtées lors d'une manifestation non autorisée d'environ 200 personnes. Certains manifestants ont lancé des cocktails Molotov, des bouteilles et des pierres sur la police, ont renversé des poubelles et cassé des caméras de surveillance.

"Nous avons vécu une nuit surréaliste, terrible et douloureuse à Florence", a écrit samedi matin le maire de Florence, Dario Nardella, sur sa page Facebook. "Ce n'est pas ainsi qu'on exprime ses griefs, ce n'est pas ainsi que l'on fait entendre sa souffrance. Ce n'est que de la violence pour la violence, gratuite".

Selon le secrétaire général du syndicat de police de Florence, Riccardo Ficozzi, les fauteurs de trouble sont des "délinquants" qui ne représentent pas ceux qui voulaient manifester légalement.

Ces débordements à Florence, mais également dans d'autres villes italiennes, sont le fait d'"extrémistes violents qui tentent (...) d'exploiter le malaise social et économique en ces moments difficiles", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Luciana Lamorgese, au journal Il Foglio.

Selon lui, il s'agit notamment de jeunes avec un passé criminel, de hooligans et de militants d'extrême droite qui "cherchent à tirer profit des manifestations légitimes".

A Bologne (nord-est), à 80 km de là, quelques centaines de personnes ont également manifesté vendredi soir, majoritairement de jeunes hommes dont des hooligans, certains faisant le salut fasciste, a rapporté le quotidien La Repubblica.

Des images vidéos montrent le journaliste vidéo du journal vivement pris à parti et chassé.

"Journaliste, terroriste!", criait la foule.

L'Italie a enregistré 31.758 nouveaux cas de coronavirus samedi, un nouveau record.

Le gouvernement a imposé ces derniers jours ce que les médias qualifient de "semi-confinement" : un couvre-feu dans plusieurs grandes régions, la fermeture des bars et des restaurants à 18H00, ainsi que celle des salles de sport, de cinéma et de concert.

Des mesures douloureuses pour un pays qui doit connaître cette année sa pire récession depuis la Deuxième Guerre mondiale, mais indispensables selon le gouvernement.

Ce dernier, selon les médias italiens, envisage un confinement des grandes villes du pays, à commencer par Milan et Naples, pour essayer de freiner les contaminations.

Le Premier ministre Giuseppe Conte pourrait annoncer ces nouvelles mesures lundi, toujours selon les médias, qui évoquent également une interdiction de déplacement entre les différentes régions et la fermeture de commerces dans les "zones rouges" urbaines.

"Nous nous réunissons avec des experts et réfléchissons à intervenir à nouveau", a déclaré M. Conte à Il Foglio.

Le gouvernement a annoncé une aide de 5 milliards d'euros pour les professions les plus touchées, dont les restaurateurs, chauffeurs de taxi, et salles de spectacles.

Samedi matin, le président de la Campagnie (sud) a signé un nouveau décret fermant les écoles jusqu'au 14 novembre.

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.