Elections test au Kenya, îlot de stabilité dans une région tourmentée

Les partisans d'Azimio La Umoja (One Kenya Coalition Party) réagissent lors d'un rassemblement électoral au stade Kirigiti, à Kiambu, le 1er août 2022, avant les élections générales au Kenya. (Patrick Meinhardt/AFP)
Les partisans d'Azimio La Umoja (One Kenya Coalition Party) réagissent lors d'un rassemblement électoral au stade Kirigiti, à Kiambu, le 1er août 2022, avant les élections générales au Kenya. (Patrick Meinhardt/AFP)
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Publié le Mardi 02 août 2022

Elections test au Kenya, îlot de stabilité dans une région tourmentée

  • L'élection présidentielle du 9 août alimente les interrogations chez les observateurs et les diplomates, notamment autour d'une passation de pouvoir pacifique dans un pays qui a connu plusieurs crises post-électorales
  • Les deux principaux candidats, William Ruto et Raila Odinga, se sont engagés à respecter le résultat des urnes

NAIROBI: Durant ses dernières semaines à la tête du Kenya, le président Uhuru Kenyatta a joué plus que de coutume les médiateurs dans la Corne de l'Afrique, multipliant les interventions dans les crises en Somalie, en République démocratique du Congo ou en Éthiopie.

Faute de pouvoir briguer un troisième mandat, il s'apprête à quitter ses fonctions et les alliés du Kenya scrutent avec inquiétude la manière dont s'écrira le prochain chapitre de l'histoire du pays, devenu point un d'ancrage démocratique dans une région stratégique mais instable.

L'élection présidentielle du 9 août alimente les interrogations chez les observateurs et les diplomates, notamment autour d'une passation de pouvoir pacifique dans un pays qui a connu plusieurs crises post-électorales.

Les deux principaux candidats, William Ruto et Raila Odinga, se sont engagés à respecter le résultat des urnes. Mais tous deux ont été accusés d'inciter à la violence lors de précédents scrutins et les capitales occidentales redoutent le pire dans une élection qui s'annonce serrée.

Nouvelle puissance diplomatique

Le Kenya est devenu une épaule sur laquelle les partenaires étrangers se sont appuyés dans une Afrique de l'Est instable.

"Les États faibles, les États en conflit, ne peuvent pas jouer le rôle de point d'ancrage diplomatique", estime Cameron Hudson, du Centre pour les études stratégiques et internationales (CSIS) Afrique.

Selon lui, le Kenya a endossé ce rôle de "nouvelle puissance diplomatique" autrefois dévolu à l'Ethiopie.

Pour ce faire, Uhuru Kenyatta est intervenu dans des crises où des institutions régionales telles que l'Union africaine (UA) et l'organisation régionale est-africaine Igad - historiquement proches d'Addis Abeba - ont tardé à agir.

Fin 2021 par exemple, quand une avancée des rebelles tigréens approchait de la capitale éthiopienne, Uhuru Kenyatta s'est rendu à l'improviste sur place pour exhorter le Premier ministre Abiy Ahmed à trouver une solution pacifique.

En juillet, les rebelles ont posé comme condition à d'éventuels pourparlers de paix qu'ils se tiennent sous l'égide de Kenyatta, et non de l'UA dont le siège est à Addis Abeba.

Sur le plan international également, le Kenya a cherché à étendre son influence. En février, contrairement à la position équivoque d'autres États africains, Nairobi a fermement condamné l'invasion russe en Ukraine au Conseil de sécurité de l'ONU.

Emissaire de confiance

Ce type d'intervention a été chaleureusement accueilli par les partenaires étrangers, et notamment les Etats-Unis.

Washington a des troupes stationnées dans le pays, un allié capital dans la lutte contre les islamistes radicaux dans la Somalie voisine.

Les Etats-Unis considèrent Kenyatta comme un émissaire de confiance dans des crises régionales où ils peinent à faire bouger les choses, décryptent des analystes.

"Il est probablement le dirigeant africain avec qui le président américain a le plus parlé", commente M. Hudson, selon qui Washington a "beaucoup investi pour s'assurer que la stabilité se poursuive après ces élections".

Courant 2022, William Ruto et Raila Odinga ont voyagé à Londres et Washington pour assurer aux décideurs politiques que Nairobi continuerait à jouer un rôle central dans la région.

Si les diplomates jugent peu probable un revirement de politique étrangère, ce dossier ne sera cependant "pas une priorité", assure Macharia Munene, professeur d'histoire et de relations internationales à l'Université internationale des États-Unis à Nairobi.

"Je ne pense pas que Raila ou Ruto aient une passion pour ce genre de choses", contrairement à Uhuru Kenyatta, commente-t-il.

Le nouveau président aura de toute manière "d'autres chats à fouetter" que de panser les plaies de la région.

La principale économie d'Afrique de l'Est est en effet criblée de dettes et son prochain gouvernement sera sous la pression des bailleurs internationaux pour réduire les subventions populistes récemment accordées pour atténuer les effets de l'inflation.

"Nous sommes juste préoccupés par le temps que le Kenya pourra consacrer à la politique étrangère et à la médiation régionale s'il est accaparé par tant de dossiers au niveau national", souligne Meron Elias, analyste au centre de réflexion International Crisis Group.

Nervosité
La stature internationale du Kenya était entamée lorsqu'Uhuru Kenyatta a pris ses fonctions en 2013.

Il a été inculpé de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale, tout comme William Ruto, pour leur rôle présumé dans des violences post-électorales en 2007.

Ces affaires ont été abandonnées en 2016, après ce que la procureure générale eut dénoncé comme "une campagne d'intimidation des témoins" qui aurait contraint à un non-lieu.

Certains craignent aujourd'hui que "les relations qui se sont améliorées ces dernières années ne déraillent à nouveau" après le 9 août, glisse sous couvert anonymat un analyste américain et observateur chevronné des élections au Kenya.

Selon lui, "tout le monde est évidemment nerveux".


Selon une source ukrainienne , Zelensky ne serait pas prêt à signer un accord sur les minerais avec Washington

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'est « pas prêt » à signer un accord avec les États-Unis qui leur offrirait un accès préférentiel aux minerais du pays, a affirmé samedi à l'AFP une source ukrainienne proche du dossier, alors que les deux pays sont en pleines tensions.

Donald Trump réclame depuis plusieurs semaines l'équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares, en guise de dédommagement, selon lui, du soutien américain à Kiev face à l'invasion russe, une condition qu'Ukraine ne peut accepter pour l'instant.

« Le président ukrainien n'est pas prêt à accepter le projet dans sa forme actuelle. Nous essayons toujours de faire des changements de manière constructive », a expliqué cette source ukrainienne qui a requis l'anonymat.

« Ils veulent nous soutirer 500 milliards de dollars », a-t-elle accusé.

« Quel genre de partenariat est-ce là ? (...) Et pourquoi devons-nous donner 500 milliards, il n'y a pas de réponse », a-t-elle encore dit, affirmant que Kiev avait « proposé des amendements. Ils ont été soumis ».

Depuis l'appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 12 février, Moscou et Washington ont exprimé leur volonté de repartir sur de nouvelles bases, et le président américain a complètement renversé la position de son pays concernant la guerre en Ukraine, en reprenant la rhétorique du Kremlin sur la responsabilité de Kiev.

Le 24 février 2022, l'Ukraine a été envahie par la Russie, le Kremlin affirmant agir pour protéger le pays contre la menace de l'OTAN et empêcher un élargissement de l'organisation.

Donald Trump souhaite négocier un accord avec l'Ukraine afin d'obtenir un accès à 50 % de ses minerais stratégiques, en guise de compensation pour l'aide militaire et économique déjà fournie à Kiev.

Le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz, s'est montré très pressant vendredi.

« Le président Zelensky va signer cet accord, et vous le verrez à très court terme, et c'est bon pour l'Ukraine », a-t-il insisté lors d'un rassemblement de conservateurs près de Washington.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté avec vigueur la première proposition américaine d'accord, arguant qu'il ne pouvait « pas vendre » son pays.

Il a toutefois laissé la porte ouverte à des « investissements » américains en échange de telles garanties.

De son côté, Donald Trump affirme que les États-Unis ont dépensé 350 milliards de dollars pour s'engager dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée. Or, selon l'institut économique IfW Kiel, l'aide américaine globale à l'Ukraine, financière, humanitaire et militaire, a atteint 114,2 milliards d'euros (près de 120 milliards de dollars au cours actuel) entre début 2022 et fin 2024, dont 64 milliards d'euros en assistance militaire.

Le 1er février, M. Zelensky a assuré que l'Ukraine n'avait reçu à ce stade que 75 des 177 milliards de dollars d'aide votée par le Congrès américain.


Les États-Unis proposent à l'ONU une résolution pour « une fin rapide » du conflit en Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (G) accueille l'envoyé américain Keith Kellogg dans ses bureaux à Kiev le 20 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine.  (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (G) accueille l'envoyé américain Keith Kellogg dans ses bureaux à Kiev le 20 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
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  • Les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui ne mentionne pas le respect de l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
  • Le texte proposé par les États-Unis ne condamne pas l'agression russe ni ne fait référence explicite à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui ressemble à une trahison de la part de Kiev et à un coup bas contre l'UE.

NATIONS-UNIES : Les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui ne mentionne pas le respect de l'intégrité territoriale du pays, après une nouvelle attaque du président américain Donald Trump contre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

Dans un communiqué, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a exhorté les pays membres de l'ONU à approuver cette nouvelle résolution « simple » et « historique », et « tous les États membres à la soutenir, afin de tracer un chemin vers la paix ».

« Cette résolution est une bonne idée », a rapidement commenté l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassili Nebenzia, déplorant toutefois l'absence de référence « aux racines » du conflit.

Les Européens, désarçonnés par l'ouverture du dialogue américano-russe sur l'Ukraine, n'avaient pas réagi samedi matin à la proposition américaine.

« Nous n'avons pas de commentaire pour l'instant », a simplement indiqué l'ambassadeur français à l'ONU Nicolas de Rivière, alors que l'Assemblée générale doit se réunir lundi.

Le texte proposé par les États-Unis ne condamne pas l'agression russe ni ne fait référence explicite à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui ressemble à une trahison de la part de Kiev et à un coup bas contre l'UE, mais aussi à un mépris pour les principes fondamentaux du droit international », a déclaré à l'AFP Richard Gowan, de l'International Crisis Group.

L'Assemblée générale de l'ONU se réunit lundi pour marquer le troisième anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine.

À cette occasion, l'Ukraine et les Européens ont préparé un projet de résolution qui souligne la nécessité de « redoubler » d'efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre « cette année », et prend note des initiatives de plusieurs États membres ayant présenté « leur vision pour un accord de paix complet et durable ».

Le texte réitère également les précédentes demandes de l'Assemblée générale, appelant à un retrait immédiat et inconditionnel des troupes russes d'Ukraine ainsi qu'à la cessation des attaques de la Russie contre l'Ukraine.

Ces précédents votes avaient rassemblé plus de 140 voix sur les 193 États membres.

Les nouvelles salves de M. Trump contre M. Zelensky interviennent alors que la visite de l'émissaire du président américain, Keith Kellogg, semblait avoir apaisé la situation. Ces nouvelles attaques de M. Trump contre M. Zelensky font suite à des premières invectives virulentes plus tôt dans la semaine, qui avaient suscité une vive réaction de la part de Kiev et la stupéfaction de ses alliés européens.

M. Zelensky avait déclaré avoir eu des échanges « productifs » avec M. Kellogg, et ce dernier l'avait qualifié de « dirigeant courageux et assiégé d'une nation en guerre ».

Vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réaffirmé que le président Vladimir Poutine était « ouvert » à des pourparlers de paix.

La Russie exige notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions ukrainiennes, en plus de la Crimée qu'elle a annexée en 2014, et qu'elle n'adhère jamais à l'Otan. Des conditions jugées inacceptables par les autorités ukrainiennes qui demandent à leurs alliés des garanties de sécurité solides.

M. Trump et ses collaborateurs ont jugé « irréaliste » l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et son ambition de reprendre ses territoires perdus à la Russie.

Sur le terrain, la situation reste difficile pour les troupes ukrainiennes. L'armée russe a revendiqué vendredi la prise de deux localités dans l'est de l'Ukraine.


60 ans après, l'assassinat de Malcolm X continue de secouer l'Amérique

L'avocat Ben Crump (à droite) et la fille de Malcolm X, Ilyasah Shabazz, s'adressent à la presse pour demander la déclassification des documents du pasteur musulman afro-américain et militant des droits de l'homme Malcolm X, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat, à Harlem, dans l'État de New York, le 21 février 2025. La conférence de presse s'est tenue au Malcolm X and Dr Betty Shabazz Memorial and Educational Center, dans la salle de bal où Malcolm X a été assassiné le 21 février 1965. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
L'avocat Ben Crump (à droite) et la fille de Malcolm X, Ilyasah Shabazz, s'adressent à la presse pour demander la déclassification des documents du pasteur musulman afro-américain et militant des droits de l'homme Malcolm X, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat, à Harlem, dans l'État de New York, le 21 février 2025. La conférence de presse s'est tenue au Malcolm X and Dr Betty Shabazz Memorial and Educational Center, dans la salle de bal où Malcolm X a été assassiné le 21 février 1965. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
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  • Six décennies jour pour jour après sa mort, un hommage est rendu vendredi à la figure de proue du mouvement « Black Power », notamment pour son héritage en matière de « justice sociale ».
  • « Nous espérons que la vérité tant attendue éclatera, après 60 ans d'attente, et que ce qui s'est passé sera documenté », explique à l'AFP Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X.

NEW-YORK : Six décennies jour pour jour après sa mort, un hommage est rendu vendredi à la figure de proue du mouvement « Black Power », notamment pour son héritage en matière de « justice sociale ». C'est ce que rappelle le Shabazz Center, le mémorial et centre éducatif installé dans l'ancienne salle de bal de Harlem où il a été abattu à 39 ans, au faîte de son influence, et ce quelques mois seulement après l'abolition de la ségrégation raciale.

Qui a commandité le meurtre ? Comment le drame a-t-il pu survenir en pleine réunion publique, alors que les menaces pesant sur le militant, porte-voix de la « Nation of Islam » puis de l'abolition des discriminations, étaient connues des autorités ?

Pour obtenir des réponses, sa famille a engagé en novembre 2024 des poursuites au civil spectaculaires, réclamant 100 millions de dollars aux forces de l'ordre et aux agences fédérales qu'elle accuse, selon elle, d'avoir joué un rôle à divers degrés dans son assassinat.

Dans ce dossier qui doit entrer dans le vif du sujet début mars devant un tribunal de Manhattan, la famille assure disposer d'éléments nouveaux lui permettant d'assigner en justice la police de New York (NYPD), le FBI ou encore la CIA.

« Nous espérons que la vérité tant attendue éclatera, après 60 ans d'attente, et que ce qui s'est passé sera documenté », explique à l'AFP Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X.

- « Qui a donné l'ordre ? » -

Selon l'assignation en justice, la famille du leader afro-américain, également connu sous le nom d'El-Hajj Malik El-Shabazz, estime que les forces de l'ordre et les services de renseignement américains ont sciemment désengagé les policiers dont la mission était de le protéger la nuit du drame.

Des agents en civil ne sont pas non plus intervenus au moment des faits et, depuis sa mort, les agences de renseignement s'emploieraient à dissimuler leurs agissements, selon la plainte.

Contactée par l'AFP, la police de New York n'a pas souhaité s'exprimer pour l'instant.

« Cette dissimulation a duré des décennies, privant la famille Shabazz de la vérité et de leur droit à obtenir justice », estime auprès de l'AFP Me Ben Crump, qui défend le dossier pour les filles de Malcolm X.

« Nous écrivons l'histoire en nous dressant ici face à ces torts et en demandant des comptes devant les tribunaux », se félicite le conseil, qui a demandé vendredi la « déclassification de documents » liés à ce dossier.

L'affaire avait déjà rebondi en 2021, lorsque deux des trois anciens hommes reconnus coupables de l'assassinat et ayant passé plus de vingt ans derrière les barreaux ont finalement été innocentés, ce qui constitue l'une des plus grandes erreurs judiciaires des États-Unis. En réparation, les deux Afro-Américains ont touché 36 millions de dollars de la part de la ville et de l'État de New York.

« On sait déjà assez précisément comment l'assassinat de Malcolm X s'est déroulé. On sait qui en est responsable : cinq membres de la Nation of Islam. La seule chose qu'on ignore, c'est qui a donné l'ordre », observe Abdur-Rahman Muhammad, historien et spécialiste reconnu du dossier, dont les travaux pendant des décennies ont contribué à disculper les deux accusés à tort.

Selon lui, les éléments mis en avant aujourd'hui par la famille de Malcolm X sont « peu crédibles ».

Il concède toutefois que « si la plainte permet de déterminer qui a donné l'ordre final, alors elle aura de la valeur ».

Cet énième rebondissement aura au moins permis de remettre en avant « l'héritage » de Malcolm X, plus important que jamais sous le second mandat de Donald Trump, « ennemi implacable » de la communauté noire, affirme l'historien.

« Cela va inciter les Afro-Américains à se serrer les coudes », anticipe Abdur-Rahman Muhammad. « En résumé, la communauté noire doit revenir au message de Malcolm : lutter. »