Course à Downing Street: Les candidats inaugurent une série de débats à travers le pays

Chef du parti conservateur et ministre des Affaires étrangères Liz Truss (Photo, AFP).
Chef du parti conservateur et ministre des Affaires étrangères Liz Truss (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 29 juillet 2022

Course à Downing Street: Les candidats inaugurent une série de débats à travers le pays

  • Donnée favorite par les sondages, la ministre des Affaires étrangères Liz Truss a reçu an soutien de poids: celui du ministre de la Défense Ben Wallace
  • Les deux finalistes se sont déjà fait face lors de deux débats télévisés en début de semaine, dont le deuxième mardi a été écourté

LEEDS: Les candidats à la succession de Boris Johnson, Liz Trus et Rishi Sunak, ont inauguré jeudi soir le premier d'une série de douze débats à travers le pays pour convaincre les adhérents du parti conservateur.

Il revient aux membres du parti majoritaire à la Chambre de communes, - estimés à près de 200.000 - de voter par correspondance pendant le mois d'août pour choisir le successeur de Boris Johnson, contraint d'annoncer son départ début juillet après une succession de scandales. Le résultat est attendu le 5 septembre.

Donnée favorite par les sondages, la ministre des Affaires étrangères Liz Truss a reçu jeudi soir un soutien de poids: celui du ministre de la Défense Ben Wallace.

"Son expérience fait d'elle la mieux placée pour défendre le Royaume-Uni en ces temps troublés", a écrit dans une tribune dans le Times Ben Wallace, qui, bien que donné parmi les grands favoris, avait renoncé il y a trois semaines à se lancer dans la course, pour se concentrer sur sa tâche actuelle et "assurer la sécurité du pays".

D'abord façon seul en scène puis soumis l'un après l'autre à une séance de questions réponses - évitant ainsi le risque d'une confrontation directe potentiellement fratricide - Liz Truss et Rishi Sunak se sont livrés à une opération de séduction devant leur auditoire à Leeds, dans le nord de l'Angleterre, dans l'un des quelques bastions travailliste qui a résisté à la vague bleue de décembre 2019.

Chacun a déroulé son programme, jouant aussi la carte de la proximité, Liz Truss en enfant du pays, soulignant qu'elle a grandi dans la ville de Leeds, où ses parents vivent encore, Rishi Sunak en tant que voisin, sa circonscription se trouvant non loin.

A l'aise, occupant l'espace, l'ex-ministre de Finances Rishi Sunak, d'origine indienne, a plaisanté sur la météo de la région à qui lui aurait valu d'être complimenté sur son "bronzage", avant d'insister sur la nécessité de "restaurer la confiance", manière de se démarquer de Boris Johnson, dont les trois ans à la tête du gouvernement ont été marqués par une succession de scandales.

A la question de savoir s'il n'avait pas "poignardé dans le dos" Boris Johnson, applaudie par l'assistance, Rishi Sunak s'est efforcé d'exprimer sa gratitude envers le Premier ministre et assuré que c'est en raison de divergences sur la politique économique qu'il avait quitté le gouvernement. "Je n'avais pas le choix", a-t-il assuré.

L'ex-ministre des Finances de 42 ans a insisté sur son histoire familiale, incarnant selon lui les "valeurs conservatrices" et désigné l'inflation comme "l'ennemi qui appauvrit tout le monde". Quant à son train de vie, l'ancien banquier a souligné que plus que ses chaussures Prada ou ses onéreux costumes sur-mesure, ce qui compte est ce qu'il va "faire pour le pays".

Il a répété son refus de baisser les impôts avant toute accalmie sur le front de la hausse des prix, là où Liz Truss promet une baisse de la pression fiscale "dès le premier jour".

Reconnaissant la position d'outsider que lui donnent les sondages, Rishi Sunak  a répété qu'il se battrait "pour chaque vote".

Semblant également à sa main dans un exercice dans lequel elle est généralement moins à l'aise, Liz Truss, 47 ans, a réussi à s'attirer une franche approbation en évoquant des sujets comme les transports, le soutien britannique à l'Ukraine, le soutien aux agriculteurs locaux.

Au fil des questions, elle a aussi vu resurgir sa participation à une manifestation pour l'abolition de la monarchie en 1994.

Amusée, elle a répondu que la reine Elizabeth II est "bien trop polie" pour évoquer cet épisode lors de la première audience qu'elle accorderait à Liz Truss si elle accédait à Downing Street. Mais "presque immédiatement après avoir fait ce discours, j'ai regretté", a-t-elle ajouté.

Les deux finalistes se sont déjà fait face lors de deux débats télévisés en début de semaine, dont le deuxième mardi a été écourté après que la présentatrice s'est évanouie sur le plateau.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.