Biden et Trump labourent les terres du Midwest à quatre jours de la présidentielle

Comme Donald Trump et Joe Biden, plus de 86 millions d'Américains ont voté de façon anticipée, sur les plus de 230 millions d'électeurs américains (Photo, AFP).
Comme Donald Trump et Joe Biden, plus de 86 millions d'Américains ont voté de façon anticipée, sur les plus de 230 millions d'électeurs américains (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 31 octobre 2020

Biden et Trump labourent les terres du Midwest à quatre jours de la présidentielle

  • Trump a une nouvelle fois vendredi multiplié les discours devant des centaines de partisans rassemblés en plein air
  • Après des semaines de campagne en sourdine, l'ancien vice-président de Barack Obama a donné un net coup d'accélérateur à son programme avec des visites dans trois Etats en une journée

GREEN BAY ; WASHINGTON: Donald Trump et Joe Biden ont quadrillé vendredi le Midwest, une région-clé pour la présidentielle américaine de mardi, qui avait donné de bons scores surprises au milliardaire républicain en 2016, le propulsant vers la victoire.

"Nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir Donald Trump pendant quatre ans de plus", a lancé le candidat démocrate à la Maison Blanche, sous les klaxons approbateurs de ses partisans lors d'un meeting en "drive-in" dans le Minnesota.

Ces curieux rassemblements en voiture sont devenus l'emblème de la campagne de Joe Biden, qui respecte scrupuleusement les gestes barrières et mesures de précaution face à la pandémie de Covid-19.

Un style aux antipodes de son rival républicain, qui a une nouvelle fois vendredi multiplié les discours devant des centaines de partisans rassemblés, souvent sans masques, en plein air.

Après des semaines de campagne en sourdine, l'ancien vice-président de Barack Obama a donné un net coup d'accélérateur à son programme avec des visites dans trois Etats en une journée: Iowa, Minnesota et Wisconsin.

Bien plus actif que le démocrate, Donald Trump n'était pas en reste avec, aussi, trois Etats du Midwest: le Michigan, le Minnesota et le Wisconsin.

Cette région industrielle et rurale détient en partie les clés du scrutin. Car si Joe Biden, 77 ans, mène dans la moyenne des sondages nationaux, la présidentielle américaine se joue dans une poignée d'Etats où l'écart est bien plus serré avec Donald Trump, 74 ans.

Le démocrate semble ainsi soucieux de ne pas refaire la même erreur qu'Hillary Clinton en 2016, accusée d'avoir ignoré des Etats votant démocrate depuis des décennies, comme le Wisconsin, où elle n'avait pas fait campagne.

Son adversaire républicain l'avait finalement emporté de 0,7 point de pourcentage dans cet Etat. Et de 0,2 point dans le Michigan. Chaque voix comptera donc le 3 novembre.

"Vous serez immunisés"

Devant ses partisans, Donald Trump a de nouveau minimisé la gravité du Covid-19, dont il s'est lui-même remis. "Si vous l'attrapez, vous irez mieux, et ensuite vous serez immunisés", a-t-il lancé à la foule dans le Michigan. "Nous voulons juste un retour à la normale", a-t-il ajouté, alors que la crise sanitaire a frappé de plein fouet l'économie, l'un de ses points forts auprès des électeurs.

Lunettes Aviator et masque à son arrivée sur scène, Biden a prononcé des discours d'une vingtaine de minutes, bien plus courts que ceux de son rival (Photo, AFP).

La pandémie a fait près de 230.000 morts aux Etats-Unis. Pays le plus endeuillé au monde, la première puissance mondiale a franchi vendredi le cap des neuf millions de cas détectés de Covid-19.

Après des semaines de confinement dans son fief de Wilmington, dans le Delaware, au printemps, Joe Biden avait repris les grands voyages de campagne fin août, mais à un rythme bien moins soutenu que le président républicain.

"Faites sonner vos klaxons", a-t-il lancé à ses partisans, assis sur leurs capots ou debout, à distance, à Saint Paul, dans le Minnesota. Des supporteurs de Donald Trump étaient rassemblés de l'autre côté des grilles.

Comme à Des Moines dans l'Iowa, peu avant, il a éreinté la gestion de la pandémie par son rival.  "Le président Trump sème la discorde. Il croit qu'il peut nous diviser", a tonné le démocrate, qui se présente en rassembleur.

Lunettes Aviator et masque à son arrivée sur scène, il a prononcé des discours d'une vingtaine de minutes, bien plus courts que ceux de son rival.

"Est-ce que je préférais un meeting? Oui. Mais c'est la seule option responsable", a témoigné à Des Moines, dans l'Iowa, Sara Riley, une avocate de 61 ans, à l'une des journalistes du groupe restreint autorisé à le suivre.

Donald Trump avait remporté largement l'Iowa en 2016, mais cette fois, l'Etat agricole est en jeu dans les sondages.

Quant au Minnesota, qui mêle régions minières, agricoles et villes à la population diverse, il n'a pas voté pour un républicain depuis 1972.  Mais Donald Trump avait talonné Hillary Clinton en 2016 et  espère, cette fois, transformer l'essai.

Record au Texas

Le vice-président Mike Pence était dans l'Arizona, tandis que la colistière de Joe Biden, la sénatrice Kamala Harris, faisait campagne au Texas.

Mais à la faveur de sondages serrés et d'une mobilisation record, l'équipe Biden veut croire qu'elle peut remporter cet Etat conservateur.

Avec neuf millions de bulletins déjà déposés, le nombre de votes anticipés au Texas a dépassé le nombre total de voix de 2016.

Comme Donald Trump et Joe Biden, plus de 86 millions d'Américains ont voté de façon anticipée, sur les plus de 230 millions d'électeurs américains.

Samedi, le démocrate se rendra avec l'ex-président Barack Obama dans le Michigan pour deux meetings en "drive-in", avec Stevie Wonder en invité musical.

Donald Trump sillonnera un autre Etat-clé: la Pennsylvanie.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.