Vaccins Covid: Valneva suspend sa production après une révision à la baisse des commandes européennes

Le PDG de Valneva, Thomas Lingelbach, prononce un discours suite à la visite du Premier ministre écossais Nicola Sturgeon de la nouvelle usine de fabrication de vaccins Valvena Scotland, à Livingston, West Lothian, le 28 mars 2022. (AFP)
Le PDG de Valneva, Thomas Lingelbach, prononce un discours suite à la visite du Premier ministre écossais Nicola Sturgeon de la nouvelle usine de fabrication de vaccins Valvena Scotland, à Livingston, West Lothian, le 28 mars 2022. (AFP)
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Publié le Mercredi 20 juillet 2022

Vaccins Covid: Valneva suspend sa production après une révision à la baisse des commandes européennes

  • La Commission avait passé fin 2021 un accord avec Valneva prévoyant la possibilité pour les États membres d'acheter près de 27 millions de doses de son vaccin inactivé en 2022, avec 33 millions de doses supplémentaires en 2023
  • Le sérum de Valneva, VLA2001, est le sixième vaccin approuvé en Europe, mais le premier utilisant la technologie traditionnelle du virus inactivé

PARIS: C'est un coup dur pour Valneva, première société française à avoir développé un vaccin contre le Covid-19: l'Union européenne vient de réduire massivement sa commande de doses, conduisant la biotech à suspendre sa production.

La Commission européenne a en effet annoncé mercredi avoir réduit à 1,25 million de doses sa commande, loin des 60 millions de doses prévues par le contrat initial.

Dans le détail, la Commission avait passé fin 2021 un accord avec Valneva prévoyant la possibilité pour les États membres d'acheter près de 27 millions de doses de son vaccin inactivé en 2022, avec 33 millions de doses supplémentaires en 2023. Mais, mi-mai, elle avait douché les ambitions de la biotech en annonçant son intention de résilier cette commande, dans un contexte de production mondiale importante.

Après deux mois de tergiversations, l'Union européenne a finalement annoncé mercredi un "avenant à l'accord initial" permettant aux États membres d'acheter 1,25 million de doses du vaccin, qui a été autorisé en juin dans l'UE pour une utilisation comme primovaccination chez les adultes âgés de 18 à 50 ans.

Autre source de déception pour Valneva, dont le siège est en France (à Nantes): ce pays n'a pas souhaité en commander. Les cinq pays à recevoir les doses du sérum dans les semaines à venir sont l'Allemagne, l'Autriche, le Danemark, la Finlande et la Bulgarie.

"On ne comprend pas cette décision. D'autant plus qu'il y a encore quatre millions de personnes qui ne sont pas vaccinées en France", a réagi mercredi auprès de l'AFP Franck Grimaud, le directeur général de Valneva.

"En tant qu'entreprise française, nous aurions espéré un soutien plus concret", ajoute le dirigeant.

Compte tenu de la réduction du volume des commandes des États membres, Valneva a pour l'instant suspendu sa production de vaccins contre le Covid-19.

 "Nouvelle option" 

"On pourra maintenir ce programme (...) uniquement si l'on a sécurisé assez de demandes de la part d’États en Europe ou hors d'Europe", a aussi souligné Franck Grimaud. La biotech se donne jusqu'à la fin de l'été pour trouver de nouvelles commandes, afin de déterminer l'avenir de son programme.

Le sérum de Valneva, VLA2001, est le sixième vaccin approuvé en Europe, mais le premier utilisant la technologie traditionnelle du virus inactivé, qui pourrait, selon la biotech, convaincre les non-vaccinés réticents à la technologie plus récente de l'ARN messager.

"Les États membres qui veulent avoir accès à ce vaccin recevront les doses dont ils ont besoin en août et septembre", indique la Commission dans un communiqué.

Valneva a multiplié les déboires depuis un an: en septembre 2021, le gouvernement britannique, qui lui avait passé commande pour 100 millions de doses de vaccins, avait ainsi résilié son contrat, une déception pour l'entreprise qui avait fait chuter son cours de Bourse.

Le vaccin a toutefois été approuvé au Royaume-Uni en avril. Il est aussi autorisé aux Émirats arabes unis et au Bahreïn, avec un contrat portant sur un million de doses.

"Le vaccin Valneva ajoute une nouvelle option au vaste portefeuille de vaccins de l'UE et (...) nous offrons la possibilité aux États membres qui le souhaitent de le proposer à leurs citoyens", a commenté la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides.

"Augmenter la vaccination et les rappels sera crucial au cours des prochains mois pour protéger nos citoyens", a-t-elle ajouté.

Les cinq autres vaccins approuvés dans l'UE sont les vaccins à ARN messager du duo américano-allemand Pfizer-BioNTech (2,4 milliards de doses achetées ou réservées) et du groupe américain Moderna (460 millions) ; ceux du laboratoire suédo-britannique AstraZeneca (400 millions) et de son concurrent américain Johnson & Johnson (400 millions), qui ont recours à un vecteur viral ; et le vaccin Novavax (200 millions), basé sur la technologie dite des sous-unités protéiques, utilisée depuis des décennies.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.