France: près de Lyon, des ventilateurs géants pour les vaches

Alors que la France subit une deuxième vague de chaleur, un éleveur de vaches laitières de Saint-Martin-en-Haut (Auvergne-Rhône-Alpes) rafraîchit ses animaux avec deux ventilateurs géants de 4,5 mètres de diamètre dans le but de leur éviter un «stress thermique» trop important, pouvant diminuer et dégrader la production de lait. (Photo, AFP)
Alors que la France subit une deuxième vague de chaleur, un éleveur de vaches laitières de Saint-Martin-en-Haut (Auvergne-Rhône-Alpes) rafraîchit ses animaux avec deux ventilateurs géants de 4,5 mètres de diamètre dans le but de leur éviter un «stress thermique» trop important, pouvant diminuer et dégrader la production de lait. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 19 juillet 2022

France: près de Lyon, des ventilateurs géants pour les vaches

Alors que la France subit une deuxième vague de chaleur, un éleveur de vaches laitières de Saint-Martin-en-Haut (Auvergne-Rhône-Alpes) rafraîchit ses animaux avec deux ventilateurs géants de 4,5 mètres de diamètre dans le but de leur éviter un «stress thermique» trop important, pouvant diminuer et dégrader la production de lait. (Photo, AFP)
  • Lila, Glee, Pistache et les autres vaches du troupeau se couchent dans leurs logettes paillées pour leur sieste quotidienne
  • Les vaches laitières sont très sensibles aux températures. Dès 22°C et 50% d'hygrométrie, elles accumulent de la chaleur dans leur organisme, avec un impact sur la production de lait

SAINT-MARTIN-EN-HAUT: Comment rafraîchir les animaux en pleine canicule ? Près de Lyon, dans le centre-est de la France, un éleveur a installé deux ventilateurs géants à ses 35 vaches laitières, pour tenter de réduire leur « stress thermique ». 

Dans la ferme de Nicolas Joannon, située à 780 mètres d'altitude, à Saint-Martin-en-Haut dans le département du Rhône, la température extérieure de 34°C est très élevée pour des animaux qui souffrent à partir de 22°C. 

Lila, Glee, Pistache et les autres vaches du troupeau se couchent dans leurs logettes paillées pour leur sieste quotidienne: les deux ventilateurs de 4,5 mètres de diamètre leur offrent un peu de répit en faisant redescendre le thermomètre de quelques degrés. 

« Lors de hausses de températures, les animaux sont en stress thermique, ont tendance à moins s'alimenter et à produire un petit peu moins de lait », explique l'éleveur de 34 ans qui a repris l'exploitation familiale. 

Les vaches laitières sont très sensibles aux températures. Dès 22°C et 50% d'hygrométrie, elles accumulent de la chaleur dans leur organisme, avec un impact sur la production de lait (en moyenne de 28 à 38 litres par jour par vache) évalué à une perte de 2 litres par vache. 

« Si on les met dans de bonnes conditions pour passer ces événements-là, tout de suite après l'épisode caniculaire les animaux vont retrouver leur niveau de performance initial et continuer à produire un lait de qualité pour les consommateurs », ajoute l'exploitant. 

Pour ménager ses vaches, Nicolas a fait installer en 2020 les deux ventilateurs, un investissement de 9 000 euros. 

Les pales se mettent automatiquement à tourner en fonction de la température. Plus la chaleur augmente, plus elles accélèrent. 

Dans le brouhaha des pales, l'éleveur se félicite que ses animaux aient retrouvé du peps « depuis qu'il y a les ventilos ». 

« À 22°C, la vache peut s'adapter, mais à partir de 28-30°C, là elle va subir », explique de son côté Alexandre Batia, 44 ans, responsable ventilation à Rhône Conseil Élevage, une association qui conseille les éleveurs. 

180 litres d'eau par jour  

« Il y a de plus en plus de dossiers d'éleveurs en attente d'aménagement de bâtiment à Rhône Conseil Élevage » et environ un élevage sur cinq a déjà franchi le pas, ajoute M. Batia, qui a accompagné Nicolas dans son installation. 

Ces dispositifs doivent cependant venir « en appoint » de « bonnes pratiques » : « les éleveurs doivent privilégier une alimentation en soirée ou encore ajouter des abreuvoirs », car les vaches peuvent boire jusqu'à 180 litres d'eau par jour. 

« C'était jusque-là une problématique plutôt des régions du sud, mais aujourd'hui on se rend compte que même dans les Hauts-de-France ou le Finistère », des régions du nord de la France, « on a des températures qui montent très très fortement », observe Bertrand Fagoo, chef de projet à l'Institut français de l'élevage (Idele). 

Pour cet expert, l'installation de ventilateurs est un « facteur secondaire d'amélioration », qui doit intervenir après avoir davantage ouvert le bâtiment et apporté plus d'ombre. 

« Il ne faut pas brasser de l'air chaud et vicié dans une enceinte fermée », insiste le chercheur de 53 ans. 

La brumisation des animaux peut constituer une autre option, mais elle présente le risque de faire monter le niveau d'humidité dans le bâtiment, prévient M. Batia. 

Selon lui, il est également conseillé de « ventiler de façon homogène les bâtiments, sinon les vaches s'agglutinent dans les zones les plus favorables, bloquant la circulation et accumulant la chaleur, ce qui n'est pas l'objectif recherché ». 


Un influenceur franco-iranien jugé en juillet pour apologie du terrorisme

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
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  • La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels
  • Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient

BOBIGNY: Un influenceur franco-iranien sera jugé début juillet devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour apologie du terrorisme, ont indiqué jeudi à l'AFP le parquet et ses avocats.

Shahin Hazamy, 29 ans, s'est vu "délivrer une convocation à une audience du 3 juillet pour apologie du terrorisme par un moyen de communication en ligne en public", a déclaré le parquet, confirmant son arrestation mardi révélée par le magazine Le Point.

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.

Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient.

"En s'en prenant à un journaliste la justice envoie un très mauvais signal à la liberté de la presse. Notre client Shahin Hazamy a subi un traitement inadmissible, avec une perquisition devant ses enfants en bas âge alors que les faits reprochés ont bientôt deux ans", ont déclaré à l'AFP ses avocats Nabil Boudi et Antoine Pastor.

Ces poursuites font suite à l'arrestation fin février d'une autre Iranienne en France, Mahdieh Esfandiari, actuellement écrouée pour apologie du terrorisme dans le cadre d'une information judiciaire confiée au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH).

Annonçant cette nouvelle arrestation en France d'un de ses ressortissants, la télévision d'Etat iranienne a fustigé mercredi une "violation flagrante de la liberté d'expression dans un pays qui prétend être une démocratie".


Macron appelle à intégrer Mayotte dans la Commission de l'océan Indien

Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
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  • "Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo
  • Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale

ANTANANARIVO: Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores.

"Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo.

La COI réunit les États insulaires (Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles et La Réunion pour la France) dans le sud-ouest de l'océan Indien.

Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale.

"L'implication de nos populations, l'intégration de toutes nos îles dans les efforts de la COI pour la prospérité et la sécurité, dans la pluralité de ses dimensions maritime, alimentaire et pour la santé sont dans l'intérêt de nos peuples et de la région", a insisté M. Macron.

Il a suggéré toutefois d'"avancer de manière pragmatique vers cet objectif", sans réclamer l'intégration pleine et entière immédiate de l'archipel.

"La France est le premier bailleur de la COI", a-t-il aussi souligné, en précisant que l'Agence française du développement (AFD) gérait un "portefeuille de 125 millions d'euros de projets" de l'organisation.

"La COI est un modèle de coopération (...) Aucune de nos îles ne peut relever seule le défi", a-t-il ajouté, évoquant un "océan Indien profondément bousculé" par les défis planétaires actuels.

"Ensemble, en conjuguant nos atouts (..) nous pouvons tracer une voie nouvelle singulière", a-t-il assuré.

L'Union des Comores s'oppose à l'intégration de Mayotte dans la COI car elle conteste la souveraineté de la France sur Mayotte, restée française lorsque l'archipel des Comores est devenu indépendant en 1975.

Mayotte, tout comme les îles Éparses, autre territoire français hérité de la colonisation et revendiqué par Madagascar, sont au cœur du canal du Mozambique, voie majeure de transport maritime qui renferme d'importantes réserves en hydrocarbures.


Narcobanditisme à Marseille: le ministre de l'Intérieur annonce 21 arrestations dans «le haut du spectre»

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
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  • Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme"
  • Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail

MARSEILLE: Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé jeudi un coup de filet avec 21 interpellations de trafiquants appartenant au "haut du spectre" du narcobanditisme marseillais, lors d'un déplacement à Marseille.

Une opération "a eu lieu très tôt ce matin avec 21 interpellations liées au narcobanditisme, dans le haut de spectre, qui doit nous permettre de démanteler un réseau important sur Marseille", qui tenait la cité de la Castellane, dans les quartiers populaires du nord de la ville, a déclaré Bruno Retailleau lors d'une conférence de presse.

Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme", a insisté M. Retailleau.

Selon une source policière, cette enquête portait notamment sur du blanchiment.

Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail.

Au total, 170 enquêteurs ont été mobilisés pour ce coup de filet qui est, selon le ministre, "un coup dur", "sinon mortel", porté à ce réseau.

La cité de la Castellane, vaste ensemble d'immeubles blancs en bordure d'autoroute, est connue pour être un haut lieu marseillais de ces trafics de stupéfiants qui empoisonnent le quotidien des habitants. En mars 2024, Emmanuel Macron s'y était rendu pour lancer des opérations "place nette XXL" contre les trafiquants et depuis la présence policière y était quasi constante, mais si le trafic était moins visible il se poursuivait notamment via les livraisons.

Ce coup de filet n'a a priori "pas de lien" avec les récents faits visant des prisons en France, a également précisé le ministre.

Le ministre était à Marseille pour dresser un premier bilan des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien, lancés en février, avec par exemple mercredi 1.000 fonctionnaires mobilisés dans les Bouches-du-Rhône qui ont procédé à 10.000 contrôles d'identité.

Au total, 106 personnes ont été interpellées, dont une trentaine d'étrangers en situation irrégulière, dans le cadre d'une opération "massive" et "visible".