Comment les jeunes Saoudiens se démarquent-ils en étudiant à l'étranger ?

Des étudiants saoudiens de l'université Effat sont photographiés devant un stand consacré à la promotion de leur programme de production visuelle et numérique (Photo, AFP).
Des étudiants saoudiens de l'université Effat sont photographiés devant un stand consacré à la promotion de leur programme de production visuelle et numérique (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 19 juillet 2022

Comment les jeunes Saoudiens se démarquent-ils en étudiant à l'étranger ?

  • Le Royaume vise à envoyer 70 000 étudiants saoudiens dans les meilleurs établissements d'enseignement à l'étranger d'ici 2030
  • Selon des consultants en éducation, les étudiants saoudiens devraient s'adapter au système très concurrentiel des admissions universitaires

DUBAÏ: Le programme de bourses d'études saoudien nouvellement mis à jour a pour but de placer, une fois de plus, le Royaume parmi les cinq plus grands pays qui accèderont aux collèges et universités américains dans les années à venir.

L'Arabie saoudite, qui se classait au troisième rang après la Chine et l'Inde en 2015-16, avec près de 62 000 étudiants dans les universités américaines, est passée à la quatrième place en 2018-19 avec 40 000 étudiants.

Toutefois, l'importance accordée à l'éducation dans le cadre du projet de modernisation Vision 2030 permet aux jeunes Saoudiens de faire partie intégrante des réformes économiques et sociales en cours dans le pays.

En 2020, plus de 51 milliards de dollars, soit 18,9% du budget total de l'Arabie saoudite, ont été alloués à l'éducation pour le développement d’un système éducatif qui favorise les jeunes talents tout en répondant à l'évolution des besoins du marché du travail.

La stratégie du Programme de bourses d'études du Gardien des deux Saintes Mosquées, lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane le 7 mars, vise à envoyer plus de 70 000 étudiants saoudiens dans les universités et les instituts de formation les plus prestigieux à l'étranger d'ici 2030.

Les jeunes Saoudiens et Saoudiennes aspirent à intégrer les meilleures universités du monde dans le cadre d'une course académique très compétitive (Photo, AFP).

«La jeune génération en Arabie saoudite est ouverte sur l'extérieur et le désir d'étudier à l'étranger, notamment aux États-Unis plus que partout ailleurs, croît de plus en plus», a déclaré Soraya Beheshti, directrice régionale de Crimson Education, une société de conseil en admission universitaire.

Le parcours pionnier, l'un des quatre parcours du Programme de bourses, est destiné à envoyer des étudiants dans les 30 meilleurs établissements d'enseignement du monde pour qu'ils y suivent des programmes de licence et de master dans tous les domaines.

D'autres parcours qui s'inscrivent dans le cadre du programme comprennent la filière «recherche et développement», la filière «fournisseurs» et la filière «prometteuse», chacune étant destinée à orienter les étudiants vers des domaines et des formations spécifiques.

L’idée d’étudier à l'étranger est davantage encouragée par les niveaux de revenus élevés en Arabie saoudite et par la croissance de la population des moins de 24 ans, qui compte plus de 5 millions de personnes. Cela a en effet conduit à une nette tendance à l'autofinancement des étudiants à l'étranger.

Les mesures prises pour améliorer le système éducatif du pays et les projets visant à abriter cinq des 200 meilleures universités du monde au cours de la prochaine décennie ont permis au Royaume de se positionner comme un lieu de recrutement clé pour les agents et les éducateurs de la région.

Selon Soraya Beheshti, directrice régionale de Crimson Education, il vaut mieux laisser l'élève découvrir ce qui le passionne et nourrir cet intérêt inné dès l'enfance (Photo fournie).

«Les pays du CCG investissent énormément dans l'éducation et les étudiants obtiennent généralement de bons résultats aux examens internationaux. Toutefois, le nombre d'étudiants que nous envoyons dans les meilleures universités n'est pas aussi élevé qu'il pourrait l'être», a-t-elle poursuivi.

Beheshti, qui a été la première étudiante de Crimson originaire du Moyen-Orient, crée actuellement la branche de l'organisation en Arabie saoudite dans l'espoir de réduire le «déficit d'information» dans le processus d'admission et d'encourager un plus grand nombre d'étudiants saoudiens à poser leur candidature dans certaines des universités les mieux classées du monde.

Le problème serait en partie lié au fait que les étudiants de la région doivent obtenir des scores plus élevés au SAT et acquérir des compétences plus solides en matière de rédaction. Beheshti pense que de nombreux étudiants sous-estiment les efforts et le temps exigés pour postuler à une école de l'Ivy League, et encore plus pour que l’on soit accepté dans une telle école.

À l'heure actuelle, les taux d'acceptation de nombreuses universités et écoles supérieures, tant aux États-Unis qu'au Royaume-Uni, notamment l'université de Californie à Los Angeles (UCLA), l'Institut de technologie du Massachusetts (MIT), l'université de New York (NYU), l'université Duke et les universités d'Oxford et de Cambridge, varient entre 4 et 8%, a-t-elle précisé.

De nombreux étudiants saoudiens qui s'inscrivent dans les universités locales n’ont qu’à envoyer le relevé des notes du lycée pour garantir une place quelques mois avant le début de leur première année d'études. Les exigences sont donc minimes.

En revanche, la décision de se lancer dans de grandes universités à l'étranger peut être une expérience bouleversante. D'ailleurs, les élèves de dernière année de lycée n'ont pas toujours la possibilité de faire ce choix.

L'Arabie saoudite, qui se classait au troisième rang après la Chine et l'Inde en 2015-16, avec près de 62 000 étudiants dans les universités américaines, est passée à la quatrième place en 2018-19 avec 40 000 étudiants (Photo, AFP).

En effet, la plupart des 30 premières universités du monde ont un délai de soumission de candidatures qui est fixé à un an avant le début du premier semestre universitaire.

Cependant, les étudiants qui soumettent leur dossier à temps devront également faire preuve de créativité afin de donner le meilleur d'eux-mêmes.

En plus d'avoir d'excellentes notes, ils doivent s'assurer que leurs activités extrascolaires sont exceptionnelles pour que leur candidature se distingue parmi des milliers d'autres.

Lorsqu'elles examinent une demande d'admission, de nombreuses universités de renom fondent 40% de leur décision sur les études, 30% sur les activités extrascolaires et 30% sur les essais et les lettres de recommandation, a expliqué Beheshti.

Les étudiants qui postulent pour des universités par l'intermédiaire de Crimson bénéficient d'une équipe personnalisée, qui peut comprendre une personne chargée de la réussite des étudiants ou un coordinateur de l'éducation, un stratège, des tuteurs individuels et un mentor en leadership extrascolaire.

EN BREF

* Le Programme de bourses d'études du Gardien des deux Saintes Mosquées repose sur trois piliers stratégiques.

* Il vise à envoyer 70 000 étudiants dans 200 établissements étrangers accrédités d'ici 2030.

* Il met l'accent sur la planification précoce de l'avenir éducatif des jeunes élèves.

* Il aspire à améliorer la compétitivité du Royaume aux niveaux local et mondial.

* Il s'engage à soutenir les diplômés qui reviennent au pays après avoir étudié à l'étranger.

Les étudiants ont également la possibilité d’être pris en charge par des professeurs d'universités réputées et bénéficient d'une assistance pour la recherche, les visites d'universités et la rédaction d'essais, plusieurs mois avant la saison des candidatures qui se déroule entre septembre et janvier.

«Les jeunes débordent d'idées, et il est vraiment difficile [pour eux] de transformer ces idées en véritables projets», a indiqué Beheshti.

«Prenons l'exemple de l'université de Stanford: 40 000 étudiants postulent chaque trimestre et environ 37 000 d'entre eux ont les notes nécessaires pour pouvoir être sélectionnés. Pourtant, des dizaines de milliers de candidats sont éliminés, non pas à cause de leurs résultats scolaires, mais simplement à cause de leurs essais de candidature et/ou de leurs activités extrascolaires.»

«Le problème, c'est que tous les élèves ont les mêmes activités extrascolaires. Ceux qui veulent réussir doivent penser différemment.»

L’Arabie saoudite cherche à abriter cinq des 200 meilleures universités du monde au cours de la prochaine décennie dans le cadre de la Vision 2030. (Photo fournie)

Pour avoir une chance d'être acceptés, les étudiants doivent faire de grands sacrifices et travailler dur pour exceller dans les domaines qui les intéressent. Ils doivent également changer leur façon de penser pour s'adapter à l'approche des étudiants issus de la Chine et l'Inde par exemple, a ajouté Beheshti.

«Dans les deux pays, le tutorat est perçu de la même manière que le coaching pour les athlètes», a-t-elle affirmé.

«Dans de nombreux pays, nous pensons que le recours au tutorat n'est envisageable que lorsque l'on a du retard à rattraper. Quant à eux, ils voient les choses autrement. Ils pensent qu' ‘on peut être le meilleur athlète du monde mais avoir quand même besoin d'un entraîneur pour s'améliorer’.»

Ainsi, un stratège aide les étudiants à définir leurs objectifs à long terme ainsi que les filières et les carrières qui leur conviennent le mieux. De plus, il les guide dans leur développement personnel et les aide à gérer leur stress tout au long du processus d'admission.

«Je pense que les Saoudiens seront plus nombreux à étudier à l'étranger dans les années à venir, et ce qui est étonnant, c'est que plusieurs parmi ceux qui souhaitent poursuivre leurs études à l'extérieur du Royaume veulent revenir et contribuer au développement du pays», a souligné Beheshti.

Le Programme saoudien de bourses d'études s'engage à aider les diplômés, à leur retour, à mieux se préparer à intégrer le marché du travail local et mondial.

En outre, des entreprises comme Kaplan, qui fournissent des services d'enseignement et de formation aux collèges, universités, entreprises et individus du monde entier, partagent le même objectif.

«Former les jeunes diplômés nationaux est indispensable pour combler le fossé entre l'éducation et le travail. Il s'agit de leur donner les moyens de progresser dans leur carrière tout en ayant une attitude positive et une volonté d'adaptation à la culture d'entreprise», a déclaré Fiona McBride, directrice générale de Kaplan Professional Middle East.

La jeune génération en Arabie saoudite est ouverte sur l'extérieur et le désir d'étudier à l'étranger croît de plus en plus (Photo, SPA).

Selon McBride, avec l'arrivée d'organisations internationales de premier plan dans la région du Golfe, la demande de personnes talentueuses a augmenté de façon spectaculaire au cours de la dernière décennie.

«Les employeurs recherchent des personnes talentueuses qui ne possèdent pas seulement une expertise technique, mais aussi un ensemble de compétences relationnelles comme le leadership, la confiance [en soi] et la capacité à prendre des décisions pour exceller dans le travail», a-t-elle dit à Arab News.

Le marché du travail indique une augmentation significative, dans tous les secteurs, du besoin de compétences professionnelles telles que l'analyse des données et des finances, la comptabilité, l'intelligence artificielle, le service à la clientèle et la gestion de projets.

Par conséquent, les étudiants doivent essayer de «se préparer à l'avenir» en œuvrant à acquérir des qualifications professionnelles dans leur parcours.

Intégrer le marché du travail ne se fait pas sans difficultés, a-t-elle dit en ajoutant: «Les attentes des jeunes diplômés saoudiens en termes d'exploration, d'innovation et de créativité risquent de ne pas se concrétiser de sitôt en raison de la mentalité traditionnelle des employeurs de la région.»

Toutefois, le rythme rapide de changement et d'acceptation dans le pays devrait servir de «rayon d'espoir pour les jeunes» et les encourager à explorer les vastes possibilités qui leur sont offertes, a affirmé McBride.

La recherche d'un emploi et la compréhension de la culture du travail constituent un autre défi pour les jeunes diplômés. Mais, en les formant correctement, on peut les préparer à évoluer dans l'environnement professionnel, a-t-elle précisé.

La clé pour trouver le bon emploi remonte souvent aux débuts du parcours éducatif d'une personne.

Beheshti croit en la nécessité de promouvoir une «ambition saine» et de créer un environnement où l'échec est accepté.

«Il vaut mieux laisser l'élève découvrir ce qui le passionne et nourrir cet intérêt inné dès l'enfance», a-t-elle conclu.

Ainsi, l’étudiant sera «prêt à consacrer le temps et les efforts nécessaires pour réussir» tout au long de sa vie académique et professionnelle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.


Une étude saoudienne sur le microbiome de l'œil humain participe au lancement de la fusée SpaceX

Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
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  • L'étude menée par Falak for Space Science and Research portera sur les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.
  • « Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak,

RIYAD : Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain s'est jointe au lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi.

L'étude menée par Falak for Space Science and Research examinera les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.

Une équipe de chercheurs a recueilli des échantillons biologiques de cultures microbiennes et a effectué des tests pour s'assurer que les échantillons pouvaient résister aux conditions de lancement et revenir de l'espace en toute sécurité.

« Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak, à l'agence de presse saoudienne avant le lancement.

L'étude du microbiome oculaire dans l'espace est un domaine de recherche émergent. Cette expérience analysera les taux de croissance des micro-organismes dans l'espace par rapport aux taux de croissance sur Terre.

Elle permettra également de suivre les changements génétiques et protéiques pouvant résulter de l'exposition à la microgravité.

L'expérience vise également à évaluer la capacité des microbes à former des biofilms, ce qui peut augmenter le risque d'infection dans l'espace, ainsi qu'à analyser les changements dans la résistance microbienne aux antibiotiques après une exposition à la microgravité.

Le Dr Wedad bint Saeed Al-Qahtani, chercheuse dans le cadre de la mission, a déclaré : « Étudier l'impact de l'environnement spatial sur la microflore naturelle de l'œil pourrait fournir des données précieuses sur la façon dont elle réagit aux conditions de microgravité. Cela pourrait aider à développer de nouvelles stratégies et de nouveaux protocoles pour préserver la santé des yeux. »

Un autre scientifique de la mission, le professeur Salwa Al-Hazza, a souligné l'importance de la recherche ophtalmologique en déclarant : « Ce que nous faisons aujourd'hui ne se limite pas à l'envoi d'une expérience scientifique dans l'espace, mais constitue une étape fondamentale pour mieux comprendre l'impact de l'environnement spatial sur la santé oculaire.

Nous espérons que les résultats contribueront au développement de futures solutions médicales qui amélioreront les soins de santé oculaire, à la fois dans l'espace et sur Terre. 

Cela permettra également de porter fièrement le drapeau saoudien et de représenter une étape importante dans l'engagement du Royaume à innover scientifiquement et à renforcer son rôle grandissant dans le secteur spatial mondial. »

Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés à l'échelle mondiale pour étudier l'impact de l'espace sur la santé humaine. Elle a été précédée par des recherches similaires sur l'effet de la microgravité sur les microbiomes intestinaux et buccaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com