RABAT: Les feux de forêts qui dévastaient depuis la semaine dernière des régions boisées du nord du Maroc sont circonscrits ou sous contrôle depuis dimanche soir, selon les autorités locales.
L'un des derniers foyers, qui a ravagé 500 hectares, dont la moitié de couvert forestier, a été maîtrisé lundi dans la province de Tétouan, près de Tanger, ont indiqué des sources locales.
Lors d'une intervention dimanche dans la même région, un avion d'épandage Turbo Thrush a effectué un atterrissage d'urgence, sans que le pilote ne soit blessé.
Ailleurs, les équipes de lutte anti-incendie sont venues à bout des principaux incendies, en particulier dans la province de Larache, la plus touchée, où une personne est décédée.
Selon l'Agence nationale des Eaux et Forêts (ANEF), la superficie totale endommagée par les feux a atteint 6 600 hectares jusqu'à dimanche.
À titre de comparaison, 2 782 hectares de forêt avaient été détruits par 285 incendies de janvier à septembre 2021, en particulier dans la région montagneuse du Rif (nord).
Vingt douars (villages) ont été évacués de manière préventive dans des zones souvent reculées.
Le Maroc n'est toutefois pas tiré d'affaire car la météorologie nationale prévoit une vague de chaleur, avec des températures variant entre 41° et 46° jusqu'à la fin de la semaine dans plusieurs provinces.
Pour Saïd Chakri, un environnementaliste cité par l'agence MAP, ces incendies sont largement dûs à des causes humaines, mais "la réalité du changement climatique" y a contribué.
Outre cinq bombardiers d'eau Canadair de l'armée et huit appareils Turbo Thrush de la gendarmerie, 2.000 éléments de la Protection civile, des Eaux et Forêts, des Forces armées royales (FAR) et de la gendarmerie, assistés des autorités locales et de bénévoles ont été mobilisés pour stopper l'avancée des flammes.
Pour la première fois, des drones de l'ANEF ont été utilisés pour détecter les foyers d'incendies.
Le Maroc est frappé depuis le mois dernier par des températures caniculaires, dans un contexte de sécheresse hors norme et de stress hydrique.
De l'autre côté du détroit de Gibraltar, des incendies dévastateurs continuent à faire rage dans le sud-ouest de l'Europe, conséquence d'une vague de chaleur qui a fait tomber lundi plusieurs records de température, en France notamment.