Bloquée en Russie, la chaîne d'opposition Dojd redémarre depuis l'étranger

Le président russe Vladimir Poutine préside une réunion du Conseil présidentiel pour le développement stratégique et les projets nationaux via une liaison vidéo à la résidence d'État de Novo-Ogaryovo, à l'extérieur de Moscou, le 18 juillet 2022. (Photo, AFP)
Le président russe Vladimir Poutine préside une réunion du Conseil présidentiel pour le développement stratégique et les projets nationaux via une liaison vidéo à la résidence d'État de Novo-Ogaryovo, à l'extérieur de Moscou, le 18 juillet 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 18 juillet 2022

Bloquée en Russie, la chaîne d'opposition Dojd redémarre depuis l'étranger

Le président russe Vladimir Poutine préside une réunion du Conseil présidentiel pour le développement stratégique et les projets nationaux via une liaison vidéo à la résidence d'État de Novo-Ogaryovo, à l'extérieur de Moscou, le 18 juillet 2022. (Photo, AFP)
  • Dans un communiqué, Dojd a indiqué avoir ouvert une nouvelle rédaction en Lettonie et avoir reçu une licence de diffusion dans l'Union européenne
  • La chaîne affirme qu'elle reprendra progressivement sa diffusion en accès libre sur les réseaux sociaux, sur Youtube et sur les réseaux de télévision

MOSCOU: La chaîne de télévision d'opposition Dojd, qui avait suspendu ses activités après avoir été bloquée en Russie, a repris lundi sa diffusion depuis l'étranger, où sa rédaction a fui la répression exacerbée ayant suivi l'offensive en Ukraine.

Sur sa chaîne Youtube, le média a diffusé à partir de 17H00 GMT une émission d'informations présentée par son rédacteur en chef et présentateur vedette, Tikhon Dziadko.

Le 3 mars, dans les premiers jours de l'attaque du Kremlin en Ukraine, Dojd avait choisi de suspendre son travail après avoir été bloquée par le régulateur des télécoms russes, qui lui reprochait sa couverture critique du conflit.

Les autorités russes ont ensuite adopté une législation qui punit jusqu'à 15 ans de prison la diffusion "d'informations mensongères" sur l'armée russe. Plusieurs opposants et journalistes ont déjà été poursuivis pour ce motif après avoir dénoncé l'offensive en Ukraine.

Parallèlement, les sites internet de dizaines d'autres médias indépendants ont été bloqués en Russie et de nombreux journalistes ont choisi l'exil pour éviter des poursuites.

Dans un communiqué, Dojd a indiqué avoir ouvert une nouvelle rédaction en Lettonie et avoir reçu une licence de diffusion dans l'Union européenne. Elle précise qu'elle disposera de studios à Riga, Amsterdam, Tbilissi et Paris.

"Pendant ces quatre mois et demi où Dojd n'a pas travaillé, une guerre sanglante et insensée, menée par les dirigeants de la Russie contre l'Ukraine, s'est poursuivie, des gens meurent, des vies sont détruites", a indiqué la chaîne.

"Aujourd'hui, plus que jamais, les citoyens russes doivent avoir accès à une information indépendante", a-t-elle poursuivi, estimant que le conflit en Ukraine "détruit les villes ukrainiennes et le futur de la Russie".

Elle affirme qu'elle reprendra progressivement sa diffusion en accès libre sur les réseaux sociaux, sur Youtube et sur les réseaux de télévision.

Lancée en 2008, la chaîne Dojd a depuis couvert activement les grands mouvements de protestation en Russie.

En 2021, elle avait été classée par la justice russe "agent de l'étranger", un statut impliquant de lourdes contraintes administratives sous peine d'amendes ou d'interdiction, et qui avait déjà fortement compliqué son travail.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.