RIYAD: Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a déclaré au président américain Joe Biden que ce qui s'était passé avec le citoyen et journaliste saoudien Jamal Khashoggi était « regrettable », lors d'une réunion à Djeddah vendredi.
Un haut responsable saoudien qui était présent a indiqué que la rencontre entre le prince et le président était prévue pour une heure et demie mais qu’elle a duré trois heures, abordant un certain nombre de questions communes.
Le prince héritier a rappelé à Biden que même si les deux pays partagent certaines valeurs, il y aurait toujours des sujets divergents qui doivent néanmoins être pris en considération.
« Si nous partons du principe que les États-Unis ne vont traiter qu'avec des pays qui partagent 100% de leurs valeurs et principes, alors aucun pays ne traitera avec eux, à l'exception des pays de l'OTAN», a-t-il affirmé, ajoutant que les deux pays devaient coexister malgré leurs différences.
Cela s'est passé lors d'une discussion sur l'affaire Jamal Khashoggi, qui a été brièvement évoquée par le président américain.
La mort du citoyen saoudien Jamal Khashoggi est « regrettable », a affirmé le prince héritier, confirmant le fait que le Royaume avait entrepris toutes les démarches légales.
D'autres procédures visant à prévenir de futures erreurs ont également été mises en place.
La source a déclaré que le prince Mohammed ben Salmane avait indiqué que de tels incidents se produisaient partout dans le monde et que des journalistes avaient été tués ailleurs la même année.
Le prince héritier a été cité comme ayant déclaré qu'il était contre-productif d'essayer d'imposer des valeurs par la force, ainsi que cela a été démontré en Irak et en Afghanistan – ce que les États-Unis n'ont pas réussi à faire, a-t-il ajouté.
Les survivants de toute une famille tuée par une frappe de drone en Afghanistan en août 2021 attendent toujours justice, a ajouté le prince.
Il a donné comme exemple l'implication des États-Unis à Abou Ghraib. Il a également évoqué l'assassinat de la journaliste américaine Shirine Abou Akleh, remettant en cause les mesures prises par son gouvernement et d'autres pays du monde.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.