Feux de forêt en Gironde: nouvelles évacuations en cours, les prochaines heures «extrêmement difficiles»

Le feu a été «contenu mais il n'est toujours pas fixé. On ne va pas crier victoire car on est encore en phase de lutte». (AFP).
Le feu a été «contenu mais il n'est toujours pas fixé. On ne va pas crier victoire car on est encore en phase de lutte». (AFP).
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Publié le Dimanche 17 juillet 2022

Feux de forêt en Gironde: nouvelles évacuations en cours, les prochaines heures «extrêmement difficiles»

  • Selon les pompiers, ces nouvelles évacuations préventives portent à «16 200» le nombre et vacanciers qui ont dû plier bagages en urgence depuis mardi
  • Sur les réseaux sociaux, des internautes ont publié des photos et vidéos, prises depuis la mer de cet immense brasier «haut de 30 mètres» dévorant la plage de la Lagune, au sud de la dune du Pilat

BORDEAUX : De nouvelles évacuations étaient en cours dimanche soir en Gironde devant l'avancée du feu qui reprenait sa course folle, rendant le travail des pompiers "extrêmement difficile", six jours après le début de ces gigantesques incendies qui ont ravagé plus de 11 000 hectares de végétation.

Sur le secteur de Landiras, les "autorités procèdent à l'évacuation des habitants de la commune de Cabanac (soit) 2 100 personnes", écrit la préfecture sur Twitter.

Selon les pompiers, ces nouvelles évacuations préventives portent à "16 200" le nombre et vacanciers qui ont dû plier bagages en urgence depuis mardi.

A la Teste-de-Buch, "la situation se dégrade. Le feu est arrivé à la mer et se dirige vers le sud", poursuit dans un second tweet la préfecture, qui appelle à être "extrêmement prudent".

Sur les réseaux sociaux, des internautes ont publié des photos et vidéos, prises depuis la mer de cet immense brasier "haut de 30 mètres" dévorant la plage de la Lagune, au sud de la dune du Pilat.

"De gros moyens sont en train d'être déployés sur le secteur. Le feu ne devrait toutefois pas atteindre le département des Landes car le vent devrait tourner vers l'ouest et le nord", signale à l'AFP le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse.

Les prochaines heures s'annoncent comme "les plus difficiles" que devront affronter les soldats du feu depuis le début des incendies.

"Le feu est très, très virulent. Les conditions météorologiques sont extrêmes: la température, le vent l'hygrométrie: tous les paramètres sont les pires possibles", souligne le porte-parole des pompiers "pessimiste".

Depuis la début des incendies girondins, la surface totale partie en fumée représente la superficie de Paris, "soit 105 km2", selon l'ingénieur spécialiste du traitement de données informatiques, Guillaume Rozier, contacté par l'AFP.

"La forêt est un bien majeur. Ce qui se passe ici est sans doute une catastrophe environnementale. Elle nécessite qu'on ne verse pas seulement des larmes mais qu'on prenne derrière des solutions", a déclaré à la presse dimanche matin le président du Sénat Gérard Larcher, venu à la rencontre des pompiers au poste de commandement opérationnel de la Teste-de-Buch, avant de se rendre à Landiras.

Sur l'ensemble des deux fronts, 1 200 soldats du feu sont mobilisés, appuyés par des bombardiers d'eau (3 Canadair et 2 Dash).

A ce sujet, un syndicat de pilotes de l'aviation civile, à la lutte contre les feux de forêts en Gironde, a demandé dimanche plus d'avions et de personnel disponibles tandis que la Sécurité civile reconnaissait de son côté une situation "tendue" mais soulignait l'augmentation à venir des moyens matériels et humains.

De même, de nombreux pompiers venus de toute la France arrivaient dimanche en renfort, notamment dans les casernes de la métropole girondine, pour permettre aux sapeurs-pompiers formés aux feux de forêts de rejoindre le reste des troupes sur place.

Jeudi, la vigilance "feux de forêt" était montée d'un cran en Gironde passant en rouge (échelle 4/5), comme dans les Landes vendredi.

Ces feux, qui n'ont pas fait de victime, se sont déclenchés au début de la vague de chaleur qui touche la France depuis le début de semaine.

Celle-ci devrait atteindre son pic lundi, a annoncé dimanche Météo France qui a placé quinze départements, en majorité sur la façade ouest de la France et dont la Gironde, en "vigilance rouge".

Le pic de cette 45e vague de chaleur recensée en France depuis 1947 est attendu lundi, avec des "ribambelles de records", notamment en Bretagne et dans les Landes.


A Marseille, Notre-Dame de la Garde, symbole de la ville, se refait une beauté

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  • "C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David
  • Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle

MARSEILLE: Cent mètres carrés de feuilles d'or à appliquer derrière un échafaudage surplombant la baie de Marseille, dans le sud de la France: un chantier monumental s'apprête à démarrer à Notre-Dame de la Garde pour redonner son éclat à la "Bonne Mère", statue de la vierge à l'enfant emblématique de la ville.

"C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David.

"On est enfin arrivé au plus haut, au plus précieux, au plus important", ajoute-t-il à propos de la redorure de la statue haute de 11,2 mètres et dont la couronne, à 225 mètres au-dessus de la Méditerranée, est le point culminant de la deuxième ville de France.

Pour évaluer avec précision les travaux, prévus de février à décembre, Xavier David a notamment descendu en rappel les quatre versants de la vierge dorée.

"Il faut voir aussi avec la main, on ne peut pas seulement voir avec l'oeil", explique celui qui arpente depuis plusieurs décennies l'étroit escalier en colimaçon situé dans les entrailles de la "Bonne-Mère", au sommet duquel on peut observer, par une trappe au milieu de la couronne de la statue, toute la ville de Marseille, sa baie et ses collines.

Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle.

"La redorure de la statue a lieu à peu près tous les 30 ans", explique à l'AFP le père Olivier Spinosa, recteur du sanctuaire.

"Peu de personnel" 

Et de rappeler que la "Bonne Mère" est "véritablement une statue qui rassemble parce que, quand on arrive à Marseille, on la voit de loin, parce que, un jour ou l'autre, beaucoup de Marseillais se sont tournés vers elle, pour retrouver un peu de souffle, un peu d'espérance, de la joie".

"La vierge, c'est la mère, c'est l'enfant, c'est très méditerranéen, c'est l'amour, donc voilà, je crois que rien que pour ça, il faut la redorer", s'enthousiasme Nicole Leonetti, une retraitée marseillaise en visite à la basilique.

En amont de ce chantier de près de 2,5 millions d'euros, le diocèse de Marseille, propriétaire de l'édifice, a lancé une campagne de dons, proposant aux particuliers de financer une des 30.000 feuilles d'or nécessaires.

Le diocèse a également reçu le soutien de mécènes, comme l'armateur CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé, basé à Marseille, ou encore le club de foot Olympique de Marseille et le groupe de spiritueux Pernod Ricard.

Lors du lancement de la campagne en mai, le cardinal de la ville, Jean-Marc Aveline, avait insisté sur "l'importance symbolique de Notre-Dame de la Garde", assurant que la "Bonne Mère" évoquait aux Marseillais des valeurs d'accueil et de dignité.

Marseille est "une ville où la population, pour la plupart, est arrivée d'ailleurs (...) à cause de divers problèmes de guerre, de famine, de misère, de corruption", avait détaillé le cardinal.

Le chantier ne concernera pas seulement la surface de la statue, mais aussi sa structure métallique ou encore les anges du clocher.

"Il y aura peu de personnel, seulement des compagnons très pointus, très compétents qui vont travailler sur la pierre, d'autres sur le fer, avant l'arrivée des doreurs" au mois d'août, explique Xavier David.

Une douzaine de doreurs travailleront "dans une sorte d'atmosphère stérile" à l'intérieur de l'échafaudage recouvert de la bâche.

La statue a été réalisée au XIXe siècle en "galvanoplastie", qui consiste à plonger un moule en plâtre dans un bain de cuivre.

Elle est la plus grande au monde réalisée avec cette technique, "qui donne en sculpture le travail le plus fin et le plus pérenne, puisque 140 ans plus tard, cette statue est encore parfaitement intacte", explique l'architecte. "A la condition qu'on lui apporte un soin particulier tous les 25-30 ans."


Paris appelle les forces rwandaises à «quitter instamment la RDC»

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  • "La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa
  • Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame

PARIS: Paris appelle les forces rwandaises à "quitter instamment" la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 qu'elles soutiennent à "se retirer immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle", a affirmé jeudi le ministère des Affaires étrangères.

"La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa.

Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame.

Comme l'avait fait Emmanuel Macron lors d'un échange téléphonique avec son homologue rwandais il y a quelque jours, le chef de la diplomatie française, "redira cette position: le retrait des troupes rwandaises" du territoire de la RDC, selon Christophe Lemoine.

La démarche diplomatique française s'inscrit "en soutien aux processus" de Luanda et de Nairobi", des médiations conduites par l'Angola et le Kenya, respectivement au nom de l'Union africaine et de la Communauté des États d'Afrique de l'Est, a-t-il précisé.

Le groupe armé antigouvernemental M23 a pris le contrôle de Goma, grande ville de plus d'un million d'habitants, à l'issue d'une offensive éclair de quelques semaines au côté de troupes rwandaises. Il a indiqué jeudi qu'il continuerait sa "marche de libération jusqu'à Kinshasa".


Larcher au PS: «censurer à nouveau le gouvernement» serait «irresponsable»

Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
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  • Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable"
  • Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi

PARIS: Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable", alors qu'une réunion cruciale pour trouver un compromis entre Assemblée et Sénat sur le projet de budget de l'État doit s'ouvrir à 9h30.

"Il faut qu'ils mesurent leur responsabilité vis-à-vis du pays", a déclaré Gérard Larcher sur France 2. "Est-ce qu'on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales, pour le monde économique?", a-t-il interrogé.

Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi. Dans la chambre basse, le Premier ministre François Bayrou devrait faire usage du 49 alinéa 3 de la Constitution, pour le faire adopter sans vote et donc s'exposer à une motion de censure des députés.

"Est-ce qu'on peut continuer à jouer de cette manière? Je pense que les socialistes sont des gens responsables et qu'à un moment ou un autre, ils marqueront  clairement qu'ils ne sont pas d'accord avec ce budget", a défendu le président du Sénat. "Mais l'idée de censurer à nouveau le gouvernement m'apparaît une idée irresponsable".

Interrogé sur le point d'achoppement spécifique de l'aide médicale d'État (AME) avec la gauche mais aussi les macronistes, qui appartiennent à la coalition gouvernementale, Gérard Larcher a souhaité que la réduction de son enveloppe par le Sénat ne soit pas "caricaturée".

"Bien entendu, les soins d'urgence, les grossesses, la prévention, les vaccins, tout ceci est maintenu", a-t-il assuré, "mais nous réduisons l'enveloppe de l'aide médicale d'État et nous mettons sous condition d'avis médical un certain nombre d'interventions".

La droite souhaite diminuer de 200 millions les crédits alloués à l'AME réservée aux étrangers en situation irrégulière. In fine, la version commune proposée devrait acter cette réduction, selon une source parlementaire.