Biden en Arabie saoudite: il semble «irréaliste» que sa visite réduise les prix de l'essence aux États-Unis

«Certaines personnes pensent que l'Arabie saoudite produira plus de pétrole, mais je doute que cela se fasse de manière spectaculaire, puisque le pays s'est engagé à respecter les accords de l'Opep+». (Photo, capture d’écran/AN)
«Certaines personnes pensent que l'Arabie saoudite produira plus de pétrole, mais je doute que cela se fasse de manière spectaculaire, puisque le pays s'est engagé à respecter les accords de l'Opep+». (Photo, capture d’écran/AN)
Short Url
Publié le Vendredi 15 juillet 2022

Biden en Arabie saoudite: il semble «irréaliste» que sa visite réduise les prix de l'essence aux États-Unis

  • Les prix de l'essence à la pompe ont doublé au cours des quatre derniers mois et ont affaibli l'économie américaine
  • Les relations entre l'Arabie saoudite et les États-Unis ont été fructueuses pour les deux pays à travers l’histoire

CHICAGO: Selon les experts, les attentes du président Joe Biden – qui espère faire baisser les prix de l'essence aux États-Unis grâce à sa prochaine visite en Arabie saoudite – semblent peu réalistes, les coûts de l'énergie dépendant du marché mondial et de différentes variantes politiques.

Les prix de l'essence à la pompe ont doublé au cours des quatre derniers mois et ont affaibli l'économie américaine. Ce qui n'est pas sans conséquences pour Biden, qui risque de perdre le contrôle de la Chambre des représentants et du Sénat lors des élections de mi-mandat du 8 novembre.

David Schenker, secrétaire d’État adjoint américain chargé du Proche-Orient, et Salmane al-Ansari, analyste et chercheur saoudien, ont tous les deux déclaré lors de l’émission radio de Ray Hanania que la simple augmentation de la production de pétrole ne réduirait pas – comme beaucoup l'espèrent – les coûts, en raison des capacités limitées de l’industrie de raffinage et de facteurs géopolitiques européens. 

«Lorsque Biden est arrivé au pouvoir, l'essence était à 2 dollars le gallon. Aujourd'hui, le prix s'élève à 5 dollars le gallon sur la côte Est. Le président américain souhaite donc que l'Arabie saoudite et les autres partenaires du Golfe – les Émirats arabes unis (EAU), le Koweït et d'autres, dont le Qatar – augmentent leur production pour que le prix du pétrole diminue. Il existe toutefois des contraintes de capacité, de poussée et de production. Nous avons également de vrais problèmes au niveau de notre capacité de raffinage. Cette question fait partie des priorités à l'ordre du jour du président», explique Schenker.

«Je pense qu’il y aurait quelques centaines de milliers de barils en plus, peut-être 150. Mais même si l’on fournissait un ou deux millions de barils sur le marché, je pense qu'il est important que les consommateurs américains sachent que cela ne fera probablement pas de grande différence pour nous, parce que ce pétrole ne sera pas le nôtre: il sera distribué sur le marché mondial.»

«Lors de mon dernier voyage en Arabie saoudite il y a un mois et demi, je me suis rendu à Aramco. Les Saoudiens disent qu'ils peuvent produire un peu plus. Le problème ne réside pas dans la production, mais dans la capacité de raffinage», a-t-il ajouté. 

Al-Ansari a approuvé: «Certaines personnes pensent que l'Arabie saoudite produira plus de pétrole, mais je doute que cela se fasse de manière spectaculaire, puisque le pays s'est engagé à respecter les accords de l'Opep+.»

«N'oublions pas non plus que les problèmes liés aux prix élevés de l'énergie ne sont pas dus au manque d'approvisionnement en pétrole, mais plutôt aux conséquences des tensions géopolitiques en Europe et au fait que la Russie fournit 30% des besoins européens en pétrole et 40% de ses besoins en gaz.»

D'après Schenker, Biden espère «rétablir» les relations avec l'Arabie saoudite, ce pays qu'il a sévèrement critiqué pendant sa campagne électorale et au cours des dix-huit premiers mois de sa présidence. «Biden tente de rétablir les relations avec l'Arabie saoudite qui ont été volontairement torpillées», a-t-il affirmé.

Al-Ansari a expliqué que les relations entre l'Arabie saoudite et les États-Unis avaient été fructueuses pour les deux pays depuis leur naissance, il y a soixante-seize ans, lors d'une rencontre entre le président Franklin Delano Roosevelt et le roi Abdelaziz ben Saoud.

«La relation existe depuis presque huit décennies. Je cite le secrétaire du département d'État, Anthony Blinken, qui dit que la relation entre les États-Unis et l'Arabie saoudite est plus importante que tout individu. Je pense que les deux pays sont conscients de l'importance de cette relation mutuelle et bénéfique.»

«L'Arabie saoudite est considérée comme le plus grand partenaire commercial des États-Unis au Moyen-Orient et le douzième plus grand partenaire commercial à l’échelle mondiale. Quant aux États-Unis, ils sont considérés comme le deuxième plus grand partenaire commercial de l'Arabie saoudite. Il s'agit donc d'une relation très importante», a précisé Al-Ansari.

«Il convient également de mentionner que l'Arabie saoudite est le centre et le cœur du monde arabe et musulman. On ne peut pratiquement résoudre aucun problème dans le monde arabe ou musulman sans impliquer l'Arabie saoudite.»

Pour Al-Ansari, le Royaume a toujours été un partenaire fiable des États-Unis et de l'Occident, non seulement pour tempérer les fluctuations spectaculaires des coûts du pétrole, mais aussi pour faire face à la montée de l'extrémisme. «Il y a en fait trois piliers de l'initiative et du partenariat américano-saoudiens qui ont été mis en place au cours de l'histoire. Le premier était la vente de pétrole à des prix bon marché aux Américains. Cela a d'ailleurs été essentiel pour que les États-Unis deviennent ce qu'ils sont aujourd’hui», déclare-t-il.

«Le deuxième pilier consistait à combattre la doctrine marxiste, socialiste et communiste au Moyen-Orient et dans le monde. Ainsi, l'Arabie saoudite a collaboré avec les États-Unis pour lutter contre le communisme. Enfin, le troisième pilier visait à contrer le terrorisme. Rappelons, dans ce contexte, que l'Arabie saoudite a été la première victime de la plupart des attaques terroristes d'Al-Qaïda et de Daech.»

«L'Arabie saoudite a subi plus de 60 attaques terroristes d'Al-Qaïda et plus de 35 attaques terroristes de Daech, et elle a coopéré avec les États-Unis pour anéantir les deux groupes, même au Yémen et depuis de nombreux pays comme l'Irak et la Syrie», a-t-il soutenu. 

Durant l'entrevue à la radio, Schenker et Al-Ansari ont tous les deux indiqué que la confrontation avec l'Iran était une question clé que Biden devrait aborder. Ils ont également signalé qu'ils ne s'attendaient pas à ce que des progrès majeurs soient réalisés en ce qui concerne la question de l'impasse israélo-palestinienne.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Scandale des «vols fantômes»: amende de 66 millions de dollars pour Qantas

Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
Short Url
  • Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice
  • Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées

SYDNEY: La compagnie aérienne australienne Qantas devrait payer une amende de 66 millions de dollars et 13 millions de dollars d'indemnisation à des passagers victimes du scandale des "vols fantômes", annulés ou mal reprogrammés, a affirmé lundi l'organisme de surveillance de la concurrence australien.

Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice.

La compagnie "a admis avoir trompé les consommateurs" en annonçant des sièges sur des dizaines de milliers de vols alors qu'ils avaient été annulés, selon la Commission australienne de la concurrence et de la consommation.

Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées, selon cette source.

"La conduite de Qantas était inacceptable", a déclaré la présidente de cette commission, Gina Cass-Gottlieb.

"De nombreux consommateurs auront fait des projets de vacances, d'affaires et de voyage après avoir réservé un vol fantôme qui avait été annulé", a-t-elle déploré.

Qantas a admis que, dans certains cas, les clients avaient réservé des vols qui avaient été annulés "deux jours ou plus" auparavant.

La nouvelle directrice générale de Qantas, Vanessa Hudson, a reconnu que la compagnie aérienne "avait laissé tomber les clients et n'avait pas respecté ses propres règles".

"Nous savons que beaucoup de nos clients ont été affectés par notre incapacité à fournir des notifications d'annulation en temps voulu et nous en sommes sincèrement désolés", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Longtemps surnommée "l'esprit de l'Australie", la compagnie aérienne nationale Qantas, vieille de 103 ans, s'est donné pour mission de redorer son blason après avoir été confrontée à une réaction violente des consommateurs après cette affaire, la flambée des prix des billets et le licenciement de 1.700 membres du personnel au sol pendant la pandémie de Covid-19.

L'ex-PDG de la compagnie aérienne Qantas, Alan Joyce, avait annoncé en septembre sa retraite anticipée.

Le bénéfice net de Qantas a chuté de 13,2% en glissement annuel pour atteindre 869 millions de dollars australiens (526 millions d'euros) au deuxième semestre de 2023, la compagnie affirmant toutefois que la satisfaction des clients s'était améliorée sous l'impulsion de Vanessa Hudson.


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Short Url
  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Short Url
  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport.