Des musulmans saoudiens et américains évoquent la «générosité» de l’islam à l’occasion de l’Aïd al-Adha

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Publié le Vendredi 08 juillet 2022

Des musulmans saoudiens et américains évoquent la «générosité» de l’islam à l’occasion de l’Aïd al-Adha

  • Rawan Radwan, responsable de rubrique adjointe et correspondante régionale pour Arab News, affirme que le fait de «donner» est une croyance fondamentale dans l’islam, en particulier lors des célébrations de l’Aïd
  • Les données montrent que lorsque les musulmans s’adressent directement au public américain, cela a «une grande incidence et cela peut se traduire par une opinion plus positive» des musulmans

CHICAGO: Les musulmans sont très généreux et cela se reflète dans les campagnes caritatives locales et mondiales, en particulier lors de la célébration des fêtes comme l’Aïd al-Adha, qui commence cette semaine, ont déclaré mercredi des musulmans américains et saoudiens.
L’Aïd al-Adha, la «fête du sacrifice», marque une tradition historique reconnue par les juifs, les chrétiens et les musulmans. Elle témoigne de la volonté du prophète Abraham de sacrifier son fils Ismaël pour montrer sa foi en Allah (Dieu), mais le Tout-Puissant lui a plutôt ordonné de sacrifier un agneau.
Rawan Radwan, responsable de rubrique adjointe et correspondante régionale pour Arab News, affirme que le fait de «donner» est une croyance fondamentale dans l’islam, en particulier lors des célébrations de l’Aïd.
«Après la prière, les musulmans honorent traditionnellement la dévotion du prophète Abraham… en sacrifiant des moutons, des chèvres, des vaches. Chaque personne doit en donner un morceau – certes en fonction de l'animal –, à ceux qui sont dans le besoin. Nous donnons à nos familles et à nos amis. Mais, bien sûr, le plus gros morceau va à ceux qui en ont le plus besoin, soit les pauvres», précise-t-elle lors de sa participation à l’émission The Ray Hanania Show.
«Chaque année, pendant l’Aïd al-Adha, de nombreuses organisations caritatives offrent de l’aide, de la nourriture, des produits ou même des animaux sacrifiés. Il en existe beaucoup en Arabie saoudite. Ces organismes de bienfaisance sont en grande partie financés par le gouvernement, mais aussi par les gens qui contribuent énormément. On donne de la nourriture, des produits et des vêtements.»
«Le pouvoir du don revêt une importance primordiale. Il est si présent partout qu’il fait partie intégrante de la vie de nombreuses personnes en tant que communauté. Pour les Saoudiens, et pour beaucoup d’autres communautés, j’en suis sûre, le pouvoir du don est omniprésent.»
L’esprit de solidarité communautaire et d’inclusion pendant les vacances de l’Aïd se reflète dans le comportement des musulmans qui ont immigré aux États-Unis, affirment Béchir Mohammed, chercheur principal au Pew Research Center, et Atya Kazmi, responsable de la région de Chicago au sein du Cercle islamique d’Amérique du Nord.
Atya Kazmi décrit comment ce cercle, qui dispose de branches à travers les États-Unis, supervise jusqu’à soixante-dix banques alimentaires pour les pauvres et vingt logements de transition pour les familles sans abri. Par ailleurs, il organise des événements qui coïncident avec des vacances comme l’Aïd al-Adha afin d’apporter de la joie à tout le monde.
Le fonds de secours du cercle, ajoute-t-elle, organise une collecte de mille jouets afin que les enfants puissent célébrer la fête de l’Aïd al-Adha cette semaine.
«Il ne s’agit pas uniquement de jouets. Nous essayons également de leur donner des vêtements et de distribuer de la nourriture. Comme nous le savons tous, les musulmans ont l’obligation d’aider les personnes dans le besoin, où qu’elles se trouvent et quelle que soit leur religion, leur ethnie ou leur culture. Nos services sont donc mis à la disposition de tous», renchérit-elle.
«Ceux qui sont dans le besoin se rendent dans nos bureaux et nous assurons une gestion adéquate de leur cas afin de fournir les services nécessaires.»
Elle souligne que la collecte de jouets se concentre sur les enfants musulmans de réfugiés qui ont récemment fui l’Afghanistan vers les États-Unis Amérique, mais que le fonds fournit également des efforts pour venir en aide à toutes les familles dans le besoin.
«Nous sommes ouverts à tout le monde», poursuit-elle. «Nous sommes une organisation confessionnelle et soutenons la communauté musulmane, mais personne n’est laissé de côté, quelle que soit sa religion.»
L’ICNA Relief Chicago est une branche du fonds de secours du Cercle islamique d’Amérique du Nord, opérant à travers le pays avec des programmes comprenant des logements de transition pour les femmes sans abri, des banques alimentaires, des cadeaux pour la rentrée scolaire, des services aux familles musulmanes, l’autonomisation des réfugiés, des kits d’hygiène pour femmes, des collectes de vêtements pour l’hiver, des secours aux sinistrés et des bilans de santé gratuits.
M. Mohammed indique que les études menées par le Pew Research Center suggèrent que la plupart des Américains ne comprennent pas l’islam parce qu’ils n’ont jamais rencontré de musulmans.
«Selon nos données, nous pouvons affirmer que les gens qui disent connaître personnellement un membre d’un groupe donné ont tendance à avoir des opinions plus positives et cela s’applique à tout le monde. Ainsi, ceux qui déclarent connaître personnellement une personne musulmane ont tendance à avoir des opinions plus positives sur les musulmans et donc sur l’islam.»
«Cela peut être surprenant pour certains de vos auditeurs... compte tenu du lieu où l’émission est diffusée (Détroit, Washington DC et Chicago), d’autant plus que la moitié du public américain déclare ne pas connaître personnellement de musulman», précise M. Mohammed.
«De nombreuses personnes soutiennent qu’ils ne connaissent que les musulmans qu’ils voient à la télévision. Et seulement un Américain sur dix pense avoir suffisamment de connaissances sur l’islam en tant que religion.»
«Seuls six Américains sur dix peuvent identifier correctement dans une enquête à choix multiple que le Hajj se déroule à La Mecque et non à Médine ou Jérusalem. Donc, quatre Américains sur dix ne le savent pas.»
Les données montrent que lorsque les musulmans s’adressent directement au public américain, cela a «une grande incidence et cela peut se traduire par une opinion plus positive» des musulmans.
Parce que les communautés musulmanes sont concentrées dans certaines zones comme Dearborn ou Chicago, explique Béchir Mohammed, les malentendus et les stéréotypes sont renforcés dans les zones où les musulmans ne vivent pas.
La majorité des Américains, ajoute M. Mohammed, ne connaissent pas les traditions et les fêtes religieuses musulmanes comme l’Aïd al-Adha. Il en résulte à la fois de la sympathie et de la peur.
Selon les données, huit Américains sur dix estiment que les musulmans sont confrontés à une plus grande discrimination que les juifs et les chrétiens évangéliques. C’est plus net encore lorsqu’il s’agit de politique américaine, poursuit-il.
«Les données montrent qu’il existe un grand fossé entre les perceptions républicaines et démocrates des musulmans», souligne-t-il.
Selon les données de recherche du Pew Research Center, rapporte M. Mohammed, 72 % des républicains affirment que les musulmans sont plus susceptibles d’inciter à la violence que les autres groupes religieux, contre seulement 32 % des démocrates.
Le premier iftar a été organisé par l’ancien président, Bill Clinton, un démocrate, et les célébrations de l’Aïd ont été reconnues par les présidents depuis, notamment l’ancien président, George W. Bush, un républicain. L’ancien président, Donald Trump, un républicain également, a suspendu les iftars officiels de l’Aïd organisés par la Maison-Blanche, mais ils ont été rétablis par le président, Joe Biden, un démocrate.
Mais plus les responsables gouvernementaux reconnaissent des événements comme l’Aïd al-Adha et l’Aïd al-Fitr, plus les Américains sont disposés à comprendre les musulmans, insiste M. Mohammed. Les célébrations publiques de ces fêtes par les gouvernements américains ont non seulement une incidence sur la compréhension américaine, mais elles incitent aussi plus de musulmans à participer aux festivités.
«Le taux de participation à la fête de l’Aïd et à l’autre fête qui a lieu après le ramadan est très élevé, même parmi les musulmans qui déclarent ne pas assister aux célébrations religieuses très souvent ou qui ne prient pas cinq fois par jour, comme cela est normalement recommandé», déclare M. Mohammed.
«De nombreuses personnes affirment qu’elles assistent à des célébrations religieuses en lien avec l’Aïd plusieurs fois par an. Elles pensent que le pèlerinage vers La Mecque est très important et elles espèrent le faire à un moment donné.»
The Ray Hanania Show est une émission diffusée sur WNZK AM 690, chaque mercredi dans la région de Détroit et certaines parties de l’Ohio, et sur WDMV AM 700 dans la capitale américaine, Washington, y compris dans certaines régions de la Virginie et du Maryland. Elle est rediffusée les jeudis à 7 heures sur WNZK AM 690, à Détroit, et à midi à Chicago sur WNWI AM 1080.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

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  • La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani
  • Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah

BEYROUTH: De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer, selon un média d'Etat libanais.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté trois frappes sur la banlieue sud, dont une "très violente sur Haret Hreik", un quartier de ce secteur, et précisé qu'un immeuble avait été détruit.

Sur les images de l'AFPTV, on peut voir des panaches de fumée s'élever d'au moins trois sites visés.

Les frappes ont été précédées par un appel du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichai Adraee, sur les réseaux sociaux, à évacuer trois secteurs de la banlieue sud.

Après cet appel, des tirs nourris ont été entendus dans la banlieue, visant à avertir les habitants.

La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah.

Les frappes interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein tente de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

Après avoir vu les responsables libanais à Beyrouth, il doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les violences entre Israël et le mouvement pro-iranien, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.550 morts depuis octobre 2023.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


Des frappes israéliennes font des dizaines de morts dans la bande de Gaza

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.  "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe. "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
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  • Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement Hamas
  • Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien

TERRITOIRES PALESTINIENS: Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Déclenchée le 7 octobre 2023 après une attaque d'une ampleur inédite du Hamas sur le sol israélien, la guerre à Gaza s'est propagée au Liban, où le mouvement pro-iranien Hezbollah a ouvert un "front de soutien" au mouvement palestinien.

Après des discussions à Beyrouth en vue d'obtenir une trêve entre l'armée israélienne et le Hezbollah, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, doit rencontrer jeudi en Israël le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, à 12H30 (10H30 GMT).

Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien.

Dans la bande de Gaza, la Défense civile a annoncé jeudi la mort de 22 personnes tuées dans la nuit par une frappe israélienne sur un quartier de Gaza-ville (nord).

"Nous confirmons que 22 martyrs ont été transférés (vers des hôpitaux) après une frappe ayant visé (une) maison (...) à Cheikh Radwan", a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation.

"Ici, il y a un martyr et un corps sans tête. Nous ne savons pas de qui il s'agit jusqu'à présent", témoigne auprès de l'AFPTV, Moataz Al-Arouqi, un Palestinien du quartier.

Une autre frappe survenue aux alentours de minuit (22H00 GMT) dans la zone de Beit Lahia et Jabalia (nord) a fait des dizaines de morts, selon des sources médicales.

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.

"Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza".

"Arrêt total de l'agression" 

La guerre dans le territoire palestinien a été déclenchée en riposte à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, malgré les appels internationaux demandant la fin du conflit.

Au Liban, Israël et le Hezbollah sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre après un an de tirs transfrontaliers, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du pays depuis le 30 septembre.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour des quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par les tirs du mouvement. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont également été déplacés.

L'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban.

Dans ce contexte, l'émissaire Amos Hochstein s'est rendu mardi à Beyrouth où il a déclaré qu'une solution était "à portée de main" mais que c'était aux belligérants de "décider".

Israël "ne peut pas nous imposer ses conditions", a prévenu mercredi le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, disant exiger "l'arrêt total de l'agression" au Liban.

M. Netanyahu avait averti lundi que Israël "mènera(it) des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas de trêve.

"Très violente frappe" 

Pendant ce temps, les bombardements israéliens se poursuivent au Liban sur des bastions du Hezbollah. De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer.

Plusieurs secteurs du sud du pays ont été ciblés, notamment la bourgade de Khiam, située à environ six kilomètres de la frontière, où des affrontements entre le Hezbollah et les forces israéliennes avaient éclaté la veille, selon l'Agence nationale d'information libanaise (Ani).

Jeudi matin, le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, a lancé des appels à évacuer aux habitants de trois zones proches de la ville de Tyr (sud).

Les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait au Liban plus de 3.550 morts depuis octobre 2023, la plupart depuis le début de la campagne israélienne massive de bombardements le 23 septembre. Côté israélien, 79 militaires et 46 civils ont été tués en 13 mois.