Traversées de la Manche: 39 arrestations font tomber un réseau de passeurs

Le gouvernement britannique espère pouvoir commencer à envoyer une partie des migrants illégaux sur son territoire vers le Rwanda (Photo, AFP).
Le gouvernement britannique espère pouvoir commencer à envoyer une partie des migrants illégaux sur son territoire vers le Rwanda (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 07 juillet 2022

Traversées de la Manche: 39 arrestations font tomber un réseau de passeurs

  • Il s'agit d'une grande organisation criminelle irako-kurde, structurée et de haut niveau
  • Le réseau est soupçonné d'avoir fait passer jusqu'à 10 000 migrants originaires du Moyen-Orient et d'Afrique de l'Est au cours des 12 à 18 derniers mois

LA HAYE: Un important réseau d'immigration clandestine, organisant des traversées de la Manche par bateaux, a été démantelé lors de la plus grande opération internationale de la sorte menant à 39 arrestations, a-t-on appris mercredi lors d'une conférence de presse à Eurojust.

Il s'agit d'une grande organisation criminelle irako-kurde, structurée et de haut niveau, qui avait la mainmise sur le passage de migrants de la France vers le Royaume-Uni par la traversée de la Manche, selon les enquêteurs.

Le réseau est soupçonné d'avoir fait passer jusqu'à 10.000 migrants originaires du Moyen-Orient et d'Afrique de l'Est de la France vers le Royaume-Uni au cours des 12 à 18 derniers mois avec de petites embarcations pneumatiques.

"Il s'agit de la plus grande opération internationale jamais menée contre les passeurs de petits bateaux", a déclaré Jean-Philippe Decouffe, directeur exécutif d'Europol, lors d'une conférence de presse à Eurojust.

Les 39 arrestations ont été effectuées lors d'une opération internationale menée conjointement par la France, l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, coordonnée par Europol et Eurojust, toutes deux basées à La Haye.

Au cours de plus de 50 perquisitions, 1.200 gilets de sauvetages, près de 150 bateaux pneumatiques et 50 moteurs ont été saisis, tout comme plusieurs milliers d'euros en liquidités, des armes et de la drogue, ont précisé les agences.

Ces chiffres sont provisoires puisque des perquisitions sont encore en cours.

Les suspects facturaient en moyenne 2.500 à 3.500 euros par migrant, selon la nationalité, générant pas moins de 15 millions d'euros de chiffre d'affaires, selon les estimations d'Europol.

"L'organisation supervisait l'acheminement de personnes de toutes nationalités vers les plages et les traversées maritimes proprement dites", a déclaré lors de cette même conférence de presse Carole Etienne, procureure du tribunal de Lille, dans le nord de la France.

"L'opération a permis pour la première fois en France d'identifier" des "donneurs d'ordres" au sein des réseaux, a-t-elle soulevé.

Plusieurs cadres, des passeurs, des acteurs locaux et la tête du réseau, un homme de 26 ans d'origine irako-kurde, ont été mis en examen et placés en détention provisoire.

La tête du réseau "avait un rôle clé dans l'organisation et la logistique, il était très important", a souligné Matt Rivers, directeur régional des investigations de l'Agence nationale contre le crime (NCA) au Royaume-Uni, où l'homme a été arrêté.

En 2021, l'utilisation de petits bateaux est devenue le principal moyen de trafic de migrants de l'UE vers le Royaume-Uni, dépassant le trafic dans des camions, a indiqué Europol.

Près de 50.000 migrants en situation irrégulière ont tenté l'année dernière de traverser la Manche dans de petites embarcations, soit trois fois plus que l'année précédente.

Au cours des six premiers mois de 2022, plus de 11.500 migrants en situation irrégulière ont atteint le Royaume-Uni, générant près de 30 millions d'euros de chiffre d'affaires pour les organisations criminelles actives dans cette zone.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.