Tuerie près de Chicago: le tireur a envisagé une seconde attaque pendant sa fuite

Robert Crimo, 21 ans,  qui est accusé de sept meurtre au premier degré, comparaît par vidéo lors de son audience au Lake County Circuit Court à Waukegan, Illinois, le 6 juillet 2022. (Photo, AFP)
Robert Crimo, 21 ans, qui est accusé de sept meurtre au premier degré, comparaît par vidéo lors de son audience au Lake County Circuit Court à Waukegan, Illinois, le 6 juillet 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 06 juillet 2022

Tuerie près de Chicago: le tireur a envisagé une seconde attaque pendant sa fuite

Robert Crimo, 21 ans,  qui est accusé de sept meurtre au premier degré, comparaît par vidéo lors de son audience au Lake County Circuit Court à Waukegan, Illinois, le 6 juillet 2022. (Photo, AFP)
  • Robert Crimo, 21 ans, a confié aux enquêteurs avoir roulé en voiture pendant plus de 200 km jusqu'à Madison, où il a «vu d'autres célébrations» et a «sérieusement envisagé d'utiliser l'arme qu'il avait dans son véhicule pour perpétrer une autre attaque»
  • La police a indiqué dans un communiqué ne pas avoir reçu de «signalement psychologique» sur le tireur, qui avait fait une tentative de suicide en 2019

HIGHLAND PARK: Le jeune homme inculpé de sept meurtres après avoir ouvert le feu sur la foule lors des célébrations de la fête nationale américaine à Highland Park, près de Chicago, a envisagé de perpétrer une autre attaque alors qu'il fuyait la police dans le Wisconsin voisin. 

Robert Crimo, 21 ans, a confié aux enquêteurs avoir roulé en voiture pendant plus de 200 km jusqu'à Madison, où il a « vu d'autres célébrations » et a « sérieusement envisagé d'utiliser l'arme qu'il avait dans son véhicule pour perpétrer une autre attaque », a indiqué mercredi Christopher Covelli, de la police de Highland Park. 

Cette seconde attaque n'était pas planifiée, contrairement à la première qui avait été préparée « depuis plusieurs semaines », a souligné le policier. 

Le jeune homme a tiré sur la foule lundi matin, avec un fusil semi-automatique depuis le toit d'un commerce, au moment où le défilé du 4-Juillet venait de débuter à Highland Park, une banlieue huppée de Chicago, dans l'Illinois, faisant sept morts et plus de trente blessés. 

Selon les enquêteurs, il était « habillé en femme », portant une perruque et du maquillage pour cacher son identité et ses tatouages. Il avait ensuite abandonné son arme et s'était fondu dans la masse des gens qui fuyaient, avant de fuir en voiture jusqu'à Madison. Mais il avait fait demi-tour et était revenu vers Chicago où il avait été arrêté. 

Confession 

Interrogé par la police de Highland Park, il « a fait une déclaration volontaire aux enquêteurs en confessant ses actes », a affirmé le procureur adjoint Ben Dillon, lors d'une comparution par visioconférence face à un juge. 

Ce dernier, Theodore Potkonjak, a refusé au vu des charges une libération sous caution, tandis que l'accusé, cheveux longs sur la nuque, restait impassible depuis son lieu de détention. 

Lors d'une conférence de presse qui a suivi à Waukegan, le procureur Eric Rinehart n'a pas voulu spéculer sur un mobile. La police avait déjà écarté mardi un motif raciste ou religieux, Highland Park comptant une importante communauté juive. 

Robert Crimo a pour l'instant été inculpé de sept meurtres et encourt la prison à vie sans possibilité de liberté conditionnelle s'il est reconnu coupable. Il devrait être poursuivi pour de nombreux autres chefs d'inculpation, selon M. Rinehart. 

Il doit comparaître devant un autre juge du tribunal de Waukegan le 28 juillet. 

La police de l'Illinois s'est expliquée sur les raisons pour lesquelles le jeune homme, d'apparence frêle, avait légalement pu acheter en 2020 quatre armes, dont le fusil utilisé lundi, malgré des antécédents de troubles psychologiques et de comportement menaçant. Alors âgé de moins de 21 ans, il avait été parrainé par son père. 

La police a indiqué dans un communiqué ne pas avoir reçu de « signalement psychologique » sur le tireur, qui avait fait une tentative de suicide en 2019. 

Incrédulité et résignation 

En 2019, les forces de l'ordre étaient intervenues au domicile familial après un appel prévenant qu'il menaçait de « tuer tout le monde », et avaient saisi notamment 16 couteaux. Le père du tireur avait alors affirmé que les couteaux lui appartenaient. 

Il bénéficiait d'une modeste renommée en ligne sous son nom de scène « Awake the Rapper », certaines de ses chansons laissant entrevoir la violence qui l'habitait. 

Le protagoniste de l'une de ces vidéos, qui sont désormais indisponibles, tire au fusil sur des personnes, dans un style de dessin animé aux traits grossiers, avant de se trouver lui-même couché dans une flaque de sang, abattu par la police. 

Les habitants de Highland Park se sont recueillis mardi soir devant un mémorial de fortune installé devant une église de la ville. 

« Nous sommes tous dévastés », a dit Susanna Calkins, une habitante. Elle se dit plongée dans « l'incrédulité, mais aussi la résignation: ces choses-là surviennent encore et encore. Et cette fois-ci, c'est ici, ce sont les nôtres. » 

Les Etats-Unis font face à une flambée de violences par armes à feu depuis la pandémie de Covid-19 et le pays est sous le choc après une série de fusillades dont l'une a fait 21 morts, dont 19 enfants, le 24 mai au Texas. 

Selon le site Gun Violence Archive, qui inclut les suicides dans ses données, près de 22 600 personnes ont été tuées par arme à feu depuis le début de l'année. 


Selon une source ukrainienne , Zelensky ne serait pas prêt à signer un accord sur les minerais avec Washington

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'est « pas prêt » à signer un accord avec les États-Unis qui leur offrirait un accès préférentiel aux minerais du pays, a affirmé samedi à l'AFP une source ukrainienne proche du dossier, alors que les deux pays sont en pleines tensions.

Donald Trump réclame depuis plusieurs semaines l'équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares, en guise de dédommagement, selon lui, du soutien américain à Kiev face à l'invasion russe, une condition qu'Ukraine ne peut accepter pour l'instant.

« Le président ukrainien n'est pas prêt à accepter le projet dans sa forme actuelle. Nous essayons toujours de faire des changements de manière constructive », a expliqué cette source ukrainienne qui a requis l'anonymat.

« Ils veulent nous soutirer 500 milliards de dollars », a-t-elle accusé.

« Quel genre de partenariat est-ce là ? (...) Et pourquoi devons-nous donner 500 milliards, il n'y a pas de réponse », a-t-elle encore dit, affirmant que Kiev avait « proposé des amendements. Ils ont été soumis ».

Depuis l'appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 12 février, Moscou et Washington ont exprimé leur volonté de repartir sur de nouvelles bases, et le président américain a complètement renversé la position de son pays concernant la guerre en Ukraine, en reprenant la rhétorique du Kremlin sur la responsabilité de Kiev.

Le 24 février 2022, l'Ukraine a été envahie par la Russie, le Kremlin affirmant agir pour protéger le pays contre la menace de l'OTAN et empêcher un élargissement de l'organisation.

Donald Trump souhaite négocier un accord avec l'Ukraine afin d'obtenir un accès à 50 % de ses minerais stratégiques, en guise de compensation pour l'aide militaire et économique déjà fournie à Kiev.

Le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz, s'est montré très pressant vendredi.

« Le président Zelensky va signer cet accord, et vous le verrez à très court terme, et c'est bon pour l'Ukraine », a-t-il insisté lors d'un rassemblement de conservateurs près de Washington.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté avec vigueur la première proposition américaine d'accord, arguant qu'il ne pouvait « pas vendre » son pays.

Il a toutefois laissé la porte ouverte à des « investissements » américains en échange de telles garanties.

De son côté, Donald Trump affirme que les États-Unis ont dépensé 350 milliards de dollars pour s'engager dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée. Or, selon l'institut économique IfW Kiel, l'aide américaine globale à l'Ukraine, financière, humanitaire et militaire, a atteint 114,2 milliards d'euros (près de 120 milliards de dollars au cours actuel) entre début 2022 et fin 2024, dont 64 milliards d'euros en assistance militaire.

Le 1er février, M. Zelensky a assuré que l'Ukraine n'avait reçu à ce stade que 75 des 177 milliards de dollars d'aide votée par le Congrès américain.


Les États-Unis proposent à l'ONU une résolution pour « une fin rapide » du conflit en Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (G) accueille l'envoyé américain Keith Kellogg dans ses bureaux à Kiev le 20 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine.  (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (G) accueille l'envoyé américain Keith Kellogg dans ses bureaux à Kiev le 20 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
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  • Les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui ne mentionne pas le respect de l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
  • Le texte proposé par les États-Unis ne condamne pas l'agression russe ni ne fait référence explicite à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui ressemble à une trahison de la part de Kiev et à un coup bas contre l'UE.

NATIONS-UNIES : Les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui ne mentionne pas le respect de l'intégrité territoriale du pays, après une nouvelle attaque du président américain Donald Trump contre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

Dans un communiqué, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a exhorté les pays membres de l'ONU à approuver cette nouvelle résolution « simple » et « historique », et « tous les États membres à la soutenir, afin de tracer un chemin vers la paix ».

« Cette résolution est une bonne idée », a rapidement commenté l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassili Nebenzia, déplorant toutefois l'absence de référence « aux racines » du conflit.

Les Européens, désarçonnés par l'ouverture du dialogue américano-russe sur l'Ukraine, n'avaient pas réagi samedi matin à la proposition américaine.

« Nous n'avons pas de commentaire pour l'instant », a simplement indiqué l'ambassadeur français à l'ONU Nicolas de Rivière, alors que l'Assemblée générale doit se réunir lundi.

Le texte proposé par les États-Unis ne condamne pas l'agression russe ni ne fait référence explicite à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui ressemble à une trahison de la part de Kiev et à un coup bas contre l'UE, mais aussi à un mépris pour les principes fondamentaux du droit international », a déclaré à l'AFP Richard Gowan, de l'International Crisis Group.

L'Assemblée générale de l'ONU se réunit lundi pour marquer le troisième anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine.

À cette occasion, l'Ukraine et les Européens ont préparé un projet de résolution qui souligne la nécessité de « redoubler » d'efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre « cette année », et prend note des initiatives de plusieurs États membres ayant présenté « leur vision pour un accord de paix complet et durable ».

Le texte réitère également les précédentes demandes de l'Assemblée générale, appelant à un retrait immédiat et inconditionnel des troupes russes d'Ukraine ainsi qu'à la cessation des attaques de la Russie contre l'Ukraine.

Ces précédents votes avaient rassemblé plus de 140 voix sur les 193 États membres.

Les nouvelles salves de M. Trump contre M. Zelensky interviennent alors que la visite de l'émissaire du président américain, Keith Kellogg, semblait avoir apaisé la situation. Ces nouvelles attaques de M. Trump contre M. Zelensky font suite à des premières invectives virulentes plus tôt dans la semaine, qui avaient suscité une vive réaction de la part de Kiev et la stupéfaction de ses alliés européens.

M. Zelensky avait déclaré avoir eu des échanges « productifs » avec M. Kellogg, et ce dernier l'avait qualifié de « dirigeant courageux et assiégé d'une nation en guerre ».

Vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réaffirmé que le président Vladimir Poutine était « ouvert » à des pourparlers de paix.

La Russie exige notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions ukrainiennes, en plus de la Crimée qu'elle a annexée en 2014, et qu'elle n'adhère jamais à l'Otan. Des conditions jugées inacceptables par les autorités ukrainiennes qui demandent à leurs alliés des garanties de sécurité solides.

M. Trump et ses collaborateurs ont jugé « irréaliste » l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et son ambition de reprendre ses territoires perdus à la Russie.

Sur le terrain, la situation reste difficile pour les troupes ukrainiennes. L'armée russe a revendiqué vendredi la prise de deux localités dans l'est de l'Ukraine.


60 ans après, l'assassinat de Malcolm X continue de secouer l'Amérique

L'avocat Ben Crump (à droite) et la fille de Malcolm X, Ilyasah Shabazz, s'adressent à la presse pour demander la déclassification des documents du pasteur musulman afro-américain et militant des droits de l'homme Malcolm X, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat, à Harlem, dans l'État de New York, le 21 février 2025. La conférence de presse s'est tenue au Malcolm X and Dr Betty Shabazz Memorial and Educational Center, dans la salle de bal où Malcolm X a été assassiné le 21 février 1965. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
L'avocat Ben Crump (à droite) et la fille de Malcolm X, Ilyasah Shabazz, s'adressent à la presse pour demander la déclassification des documents du pasteur musulman afro-américain et militant des droits de l'homme Malcolm X, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat, à Harlem, dans l'État de New York, le 21 février 2025. La conférence de presse s'est tenue au Malcolm X and Dr Betty Shabazz Memorial and Educational Center, dans la salle de bal où Malcolm X a été assassiné le 21 février 1965. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
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  • Six décennies jour pour jour après sa mort, un hommage est rendu vendredi à la figure de proue du mouvement « Black Power », notamment pour son héritage en matière de « justice sociale ».
  • « Nous espérons que la vérité tant attendue éclatera, après 60 ans d'attente, et que ce qui s'est passé sera documenté », explique à l'AFP Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X.

NEW-YORK : Six décennies jour pour jour après sa mort, un hommage est rendu vendredi à la figure de proue du mouvement « Black Power », notamment pour son héritage en matière de « justice sociale ». C'est ce que rappelle le Shabazz Center, le mémorial et centre éducatif installé dans l'ancienne salle de bal de Harlem où il a été abattu à 39 ans, au faîte de son influence, et ce quelques mois seulement après l'abolition de la ségrégation raciale.

Qui a commandité le meurtre ? Comment le drame a-t-il pu survenir en pleine réunion publique, alors que les menaces pesant sur le militant, porte-voix de la « Nation of Islam » puis de l'abolition des discriminations, étaient connues des autorités ?

Pour obtenir des réponses, sa famille a engagé en novembre 2024 des poursuites au civil spectaculaires, réclamant 100 millions de dollars aux forces de l'ordre et aux agences fédérales qu'elle accuse, selon elle, d'avoir joué un rôle à divers degrés dans son assassinat.

Dans ce dossier qui doit entrer dans le vif du sujet début mars devant un tribunal de Manhattan, la famille assure disposer d'éléments nouveaux lui permettant d'assigner en justice la police de New York (NYPD), le FBI ou encore la CIA.

« Nous espérons que la vérité tant attendue éclatera, après 60 ans d'attente, et que ce qui s'est passé sera documenté », explique à l'AFP Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X.

- « Qui a donné l'ordre ? » -

Selon l'assignation en justice, la famille du leader afro-américain, également connu sous le nom d'El-Hajj Malik El-Shabazz, estime que les forces de l'ordre et les services de renseignement américains ont sciemment désengagé les policiers dont la mission était de le protéger la nuit du drame.

Des agents en civil ne sont pas non plus intervenus au moment des faits et, depuis sa mort, les agences de renseignement s'emploieraient à dissimuler leurs agissements, selon la plainte.

Contactée par l'AFP, la police de New York n'a pas souhaité s'exprimer pour l'instant.

« Cette dissimulation a duré des décennies, privant la famille Shabazz de la vérité et de leur droit à obtenir justice », estime auprès de l'AFP Me Ben Crump, qui défend le dossier pour les filles de Malcolm X.

« Nous écrivons l'histoire en nous dressant ici face à ces torts et en demandant des comptes devant les tribunaux », se félicite le conseil, qui a demandé vendredi la « déclassification de documents » liés à ce dossier.

L'affaire avait déjà rebondi en 2021, lorsque deux des trois anciens hommes reconnus coupables de l'assassinat et ayant passé plus de vingt ans derrière les barreaux ont finalement été innocentés, ce qui constitue l'une des plus grandes erreurs judiciaires des États-Unis. En réparation, les deux Afro-Américains ont touché 36 millions de dollars de la part de la ville et de l'État de New York.

« On sait déjà assez précisément comment l'assassinat de Malcolm X s'est déroulé. On sait qui en est responsable : cinq membres de la Nation of Islam. La seule chose qu'on ignore, c'est qui a donné l'ordre », observe Abdur-Rahman Muhammad, historien et spécialiste reconnu du dossier, dont les travaux pendant des décennies ont contribué à disculper les deux accusés à tort.

Selon lui, les éléments mis en avant aujourd'hui par la famille de Malcolm X sont « peu crédibles ».

Il concède toutefois que « si la plainte permet de déterminer qui a donné l'ordre final, alors elle aura de la valeur ».

Cet énième rebondissement aura au moins permis de remettre en avant « l'héritage » de Malcolm X, plus important que jamais sous le second mandat de Donald Trump, « ennemi implacable » de la communauté noire, affirme l'historien.

« Cela va inciter les Afro-Américains à se serrer les coudes », anticipe Abdur-Rahman Muhammad. « En résumé, la communauté noire doit revenir au message de Malcolm : lutter. »