ABIDJAN: Plusieurs dizaines de maires de grandes villes du monde réunis à Abidjan, ont a appelé samedi à "la mobilisation générale" contre le dérèglement climatique qui, selon eux, les affecte tout particulièrement.
"Territoires les plus vulnérables face aux dérèglements climatiques, premières émettrices de gaz a effet de serre, les villes sont aussi en première ligne pour protéger leurs populations et leur santé", affirme "Le manifeste d'Abidjan pour le climat", que les maires ont signé après la tenue de la première "COP des villes" dans la capitale économique ivoirienne.
Ils "réaffirment ensemble la nécessité absolue pour leurs populations d'une action climatique déterminée qui, à la fois anticipe les chocs et se conjugue avec des besoins sociaux toujours plus importants".
Ils appellent en conséquence "à la mobilisation générale pour bâtir des sociétés écologiques et solidaires".
Pour y parvenir, ils s'engagent pour leur part "à accélérer leurs coopérations décentralisées dans le cadre de leurs jumelages, de leurs accords, ou via les programmes et les réseaux dont elles (les villes) sont membres, à les rendre 100% compatibles" avec l'Accord de Paris sur le climat qui prévoit la limitation du réchauffement climatique d'ici la fin du siècle "et à veiller à ce que tous les projets financés présentent des co-bénéfices pour le climat".
Ils s'engagent en outre "à publier régulièrement les résultats de leurs avancées et à venir les présenter lors de la journée des villes à la COP27".
La COP (conférence des parties) désigne la réunion annuelle des Etats pour fixer les objectifs climatiques mondiaux. La prochaine COP dite COP27, est prévue à Charm el-Cheikh en Egypte en novembre.
Les signataires du manifeste d'Abidjan demandent également aux "Etats de reconnaître le rôle majeur, indispensable, des villes dans la mise en oeuvre d'un développement économique soutenable" et "d'augmenter de manière significative les budgets nationaux soutenant les investissements municipaux favorables au climat".
Ils demandent aussi une aide internationale accrue et aux banques centrales et de développement "de faciliter l'accès direct aux financements des projets +Climat-biodiversité+ des villes".
Parmi les villes soutenant ce manifeste, figurent celles de Paris, Abidjan, Niamey, Montréal.
Dans une intervention à la "COP des villes", Monique Olivier, présidente du comité exécutif de la ville de Montréal, a noté que la population des villes pourrait augmenter de "15% d'ici 2050".
Selon elle, "il faut être capable de repenser les espaces urbains" en prenant en compte leurs dimensions "écologique, économique et sociale", en coordination entre "élus et citoyens".